Hong Kong entend devenir rien moins que la plaque tournante de la finance verte en Asie ! Si l’ambition peut paraître démesurée pour ce petit territoire de 7 millions d’habitants, le projet ne manque pas d’atouts. Explications.
Un changement de cap
Régulièrement balayée par les cyclones, la zone Asie-Pacifique subit de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. Conscients de l’urgence de la situation, les gouvernements de la région pourraient bien faire la part belle à la finance verte dans les années à venir. L’annonce faite par l’Autorité Monétaire de Hong Kong (HKMA) va de sens. Elle donnera désormais la priorité aux investissements ESG si leur rendement à long terme est comparable à celui des investissements classiques. Une petite révolution !
Le soutien de la Chine
Norman Chan Tak-lam, directeur de HKMA, est convaincu que « le fonctionnement du système bancaire et financier aura un impact sur la réduction du risque climatique ». Une opinion partagée par le gouvernement chinois, qui a décidé de soutenir Hong Kong dans sa course au leadership vert. Première mesure ? La création d’une institution de certification des obligations durables reconnue à l’échelle internationale. Un vrai enjeu en matière de crédibilité !
Des chiffres prometteurs
Sur l’ensemble de l’année 2018, les émissions d’obligations vertes à Hong Kong ont franchi le seuil des 11 milliards de dollars. Un chiffre multiplié par 3 par rapport à l’année précédente et qui traduit bien le volontarisme du gouvernement local. Pour Paul Chan Mo-po, secrétaire aux finances, Hong Kong doit devenir la zone pilote pour la réforme de la finance en Asie. Un objectif ambitieux mais réaliste, si l’on tient compte du soutien indéfectible de la Chine …