Un simple clic a suffi pour ouvrir cet article, et il ne faudra pas beaucoup plus d’efforts pour le partager par mail ou sur les réseaux sociaux. Derrière cette simplicité se cache une réalité contrastée, avec des flux immatériels aux répercussions écologiques réelles. Les entreprises désireuses de développer une responsabilité numérique doivent savoir qu’il existe de nombreuses pratiques et solutions à leur disposition.
Cette pollution est produite par l’énergie consommée pour faire tourner et refroidir les serveurs, ces fameux centres de données (data centers) où sont stockées toutes les data d’internet. Au fur et à mesure que la consommation mondiale de données explose, les centres de stockage se multiplient . Il en existe actuellement 4.438 à travers le monde dont 149 en France, selon le recensement de Data Center Map. Concrètement, les mails de 100 salariés correspondent à 14 Paris-New York, un mail avec pièce jointe, c’est une ampoule allumée 24h.
Quelles solutions s’offrent alors aux entreprises ? D’abord, mesurer l’impact réel de leur activité. « Il n’y a pas de progrès sans mesure », affirme Inès Leonarduzzi, fondatrice de Digital for the Planet qui développe des outils d’évaluation dont l’objectif est d’identifier les points de consommation évitables. « Nous cherchons à accompagner les entreprises pour établir un bilan carbone, en leur proposant ensuite des alternatives », explique-t-elle. Elle ajoute que « la plupart du temps, les dirigeants sont surpris et ne s’attendent pas à un tel impact ».
Ensuite, il est nécessaire de promouvoir de bonnes pratiques. Il s’agit de changer ses habitudes en évitant, par exemple, le stockage sur des clouds, qui nécessitent de faire tourner en permanence des data centers très énergivores. Privilégier la clef USB ou les sites de transferts tels que WeTransfer, Smash ou Transfernow constitue une autre intéressante option. Car les liens de téléchargement ne durent que quelques jours, ce qui réduit la période de stockage et améliore le bilan carbone.