Diabeloop, Aledia et Microphyt, issues des technologies du CEA, font partie des 83 startup lauréates annoncées ce lundi 20 janvier par Cédric O, secrétaire d’État en charge du numérique, pour le programme French Tech 120 (FT120). Elles bénéficieront ainsi d’un accompagnement public sur mesure.
Dans le cadre de son accompagnement des start-up françaises, le Gouvernement a lancé en novembre 2019 un appel à candidatures pour le programme French Tech 120 (FT120) dont l’objectif est de sélectionner les meilleures start-up sur la base de levée de fonds ou de l’hyper-croissance. Ainsi, les 83 startup retenues, parmi lesquelles Diabeloop, Aledia et Microphyt, complètent les 40 sociétés qui composent le Next40 et bénéficieront d’un accompagnement au quotidien par une équipe dédiée de startup managers de la Mission French Tech.
Diabeloop : améliorer la qualité de vie des diabétiques
Diabeloop améliore la qualité de vie des patients diabétiques de type 1 grâce à un système de régulation automatique de leur glycémie. Le module développé par Diabeloop, constitué d’un capteur de glycémie en continu et d’une pompe miniature, est relié par bluetooth à un smartphone dédié dont les algorithmes, développés avec le CEA-Leti, calculent la dose d’insuline à injecter et transmettent l’information à la pompe.
Aledia : des LED 3D en rupture
La technologie proposée par Aledia repose sur des LED 3D uniques au monde développées par le CEA-Leti. Cette nouvelle génération de LED présente une meilleure efficacité énergétique et plus de brillance que les technologies d’écrans actuelles.
Microphyt : fabriquer de la biomasse à partir de microalgues photosynthétiques
Microphyt a développé et mis en œuvre une technologie performante de production de masse de microalgues, permettant notamment la culture contrôlée d’espèces fragiles. La technologie mise au point permet, en limitant les sollicitations mécaniques, d’étendre le champ des espèces cultivables en photobioréacteurs.
Le CEA et les startup
La création
d’entreprise est l’une des voies privilégiées par le CEA pour transférer
le savoir-faire et les technologies issues de ses laboratoires.
Le CEA c’est :
- Plus de 210 startup créées, soit un flux d’une dizaine de startup par an,
- Plus de 90 % des startup sont encore existantes au bout de 5 ans (70% depuis 20 ans),
- 150 M € levés en 2018, année record,
- 6 startup cotées en bourse,
- Supernova Invest, un fonds d’actifs de 250 millions d’euros pour investir dans les startup deeptech, créée en 2017 avec Amundi.
Les
sociétés issues des laboratoires du CEA relèvent à 75 % de la catégorie
des Deep Tech , c’est à dire basée sur des technologies de rupture
particulièrement complexes qui requièrent des efforts importants de
R&D et de prototypage pour transformer la technologie développée au
sein d’un laboratoire en un produit ou un service fonctionnel. Ces
startup s’inscrivent sur des temps longs, sur des marchés incertains, et
demandent de lourds investissements. Ils ont donc besoin d’un
accompagnement spécifique pour émerger, se financer et se développer.
Le CEA a généré des leaders mondiaux comme Soitec, ETI grenobloise avec
1
200 employés, grâce à des technologies qui permettent de baisser
drastiquement la consommation des composants électroniques. Ces
technologies pourraient s’imposer comme un nouveau standard mondial pour
les téléphones portables ou d’autres domaines touchant le grand public.