Face aux fortes baisses enregistrées sur les marchés financiers, la clientèle des robo-advisors semble épargnée par la panique qui touche actuellement de nombreux investisseurs. Afin de mieux comprendre ce phénomène, nous vous proposons l’éclairage de Guillaume Piard, CEO de Nalo :
“La gestion par objectif permet aux investisseurs de moins se focaliser sur les variations conjoncturelles des marchés financiers. La gestion est déterminée par l’horizon d’un projet personnel, et c’est la valorisation des portefeuilles à cet horizon qui compte à leurs yeux, pas celle à l’instant T”.
“Nous répétons sans arrêt à nos clients qu’il ne faut pas investir en réaction des marchés. Maintenant que la chute est là, nous sommes fiers d’eux. Moins de 5 % d’entre eux ont cherché à nous contacter à ce sujet.”
Chute des marchés : pas de panique chez les clients des robo-advisors
Il existe deux stratégies d’investissement quand il s’agit des marchés financiers :
- La première, fonds de commerce des sociétés de gestion traditionnelles, est de faire de la gestion active. Le gérant va alors tenter de surperformer les marchés financiers en analysant la conjoncture et en identifiant les opportunités. Il essayera d’acheter au plus bas et de vendre au plus haut. Il y arrivera parfois, il échouera souvent (voir étude SPIVA de Standard and Poor’s).
- La seconde, défendue par de nombreux Prix Nobel d’Économie, est une méthode de gestion dite “passive”. Puisque les marchés sont efficients (nul n’est capable de les battre avec certitude, Eugène Fama, prix Nobel d’Économie 2013), il s’avère plus intéressant de chercher à reproduire leur performance, tendanciellement haussière, en pilotant l’investissement non pas en tentant des paris comme dans la gestion active, mais plutôt par le risque, soit la capacité du client à endurer une perte sur une période donnée. Cela mène à la gestion personnalisée par projet (goal-based investing), qui fait le succès de certains robo-advisors.
En cette période de turbulences des marchés financiers, les investisseurs habitués à la gestion active ont besoin d’être rassurés. Ils attendent de leurs gestionnaires qu’ils réagissent à la chute et sécurisent leur portefeuille afin de limiter les pertes. Soucieux de satisfaire leur clientèle, mais aussi parce que leur renommée dépend de la performance de leur gestion, les gestionnaires traditionnels s’exécutent.
Or, toutes les études montrent qu’en période de baisse, il vaut mieux ne rien faire, pour deux raisons :
- sécuriser son portefeuille en réduisant sa part d’actions pour des fonds garantis revient à entériner la moins-value : la perte est matérialisée,
- penser qu’il suffira de faire machine arrière quand les marchés seront repartis est une deuxième erreur : c’est la certitude d’être en retard et de rater le rebond.
Au final, le client d’une gestion active sera rassuré, mais largement perdant.
A l’inverse, les investisseurs qui ont choisi un gestionnaire pratiquant la gestion passive, comme Nalo, n’ont pas besoin d’être rassurés. En effet, ce n’est pas la valorisation de leur placement à l’instant T qui compte à leurs yeux, mais bien celle à l’issue de leur horizon d’investissement. En investissant par projet, les clients de Nalo se protègent mieux des biais cognitifs qui poussent à prendre des décisions sous le coup de l’émotion. Peu importe si le Coronavirus fait trembler les marchés aujourd’hui : ils savent que leur investissement s’inscrit sur un horizon et que le temps se chargera d’en faire un succès. Le gestionnaire passif ne cherchera pas à sécuriser temporairement et à tort leur portefeuille.
Oui, le client d’une gestion passive accepte que son portefeuille subisse aujourd’hui des variations. Mais au final, il sera largement gagnant.
Guillaume Piard, co-fondateur et CEO de Nalo :
“Nous ne disons pas à nos clients, pour les convaincre, que nous sommes capables de surperformer les marchés tous les ans. Non. Nous leur permettons simplement d’investir leur épargne dans le but de financer des projets de vie sans avoir à écouter la radio tous les matins”.
“Le goal-based investing, ou investissement par objectif, rend l’investissement compréhensible pour les non-experts de la finance. Chez Nalo, nous avons cherché à matérialiser cette méthode en créant la seule assurance-vie multiprojet de France”.