Le président de la République a annoncé un plan de plus de 8 milliards d’euros pour l’automobile française, articulé en 3 axes :
- Soutenir la demande en véhicules propres
- Investir pour produire en France
- Sceller le pacte entre l’Etat et l’industrie automobile
Alors que le secteur automobile traverse une grave crise et connaît une baisse d’activité de 80% en moyenne, il doit également faire face à une transition d’ampleur mondiale : le développement des véhicules propres et autonomes.
En déplacement à l’usine de Valeo à Étaples (Hauts-de-France), le président de la République a annoncé un plan de soutien massif de l’Etat en échange d’engagements forts de la part des entreprises françaises pour consolider les emplois et augmenter la valeur ajoutée de notre industrie automobile.
Préserver les femmes, les hommes, les entreprises et les savoir-faire
Comme d’autre secteurs, la filière automobile a bénéficié des mesures d’urgence mise en place dès le début du confinement. Au total, 250 000 salariés sur 1 500 sites industriels ont pu avoir accès au chômage partiel, permettant d’éviter ainsi les licenciements.
Les 300 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat ont permis aux entreprises d’amortir les effets du confinement. Le Président l’a rappelé : “la nation a répondu présente en soutenant les entreprises du secteur”.
Transformer, penser et construire l’après
Le secteur automobile fait face à des défis majeurs, présents bien avant l’apparition de l’épidémie notamment en matière écologique. En parallèle, il est nécessaire de consolider notre tissu industriel.
« Il nous faut trouver les moyens de défendre notre savoir-faire et préparer l’avenir. »
Emmanuel Macron, président de la République
Etat, constructeurs et sous-traitants, devront alors s’unir pour faire en sorte qu’aucun modèle français ne quitte notre sol en production mais aussi pour augmenter la valeur ajoutée produite en France. Cela sera possible en mettant l’industrie automobile au coeur de la modernisation et en portant une ambition écologique commune.
Le président de la République souhaite “faire de la France la première nation productrice de véhicules propres” avec l’objectif d’un million de véhicules propres produits en France en 2025.
« Un plan historique face à une situation historique. »
Emmanuel Macron, président de la République
Les trois axes du plan pour la filière automobile
Soutenir la demande avec en ligne de mire la réconciliation de l’objectif écologique et de l’objectif économique.
- Le renforcement des primes à la conversion et aides à l’achat allant de 2000 euros à 7 000 euros pour les véhicules hybrides et électriques ;
- L’accélération dans l’installation de 100 000 bornes de rechargement, initialement prévues pour 2022.
Le bonus écologique et la prime à la conversion sont augmentés :
« Aucun autre pays européen n’a un système aussi ambitieux pour les véhicules électriques et hybrides. »
Emmanuel Macron, président de la République
Cela représente un plus d’un milliard d’euros au total d’aide de l’Etat afin de soutenir la demande.
Investir pour produire en France les véhicules de demain.
De la modernisation des chaînes de production à l’innovation technologique et numérique, le président de la République souhaite que la filière automobile se réinvente, “indispensable pour préserver nos emplois et en créer de nouveaux”.
- 200 millions d’euros destinés aux équipementiers pour construire des projets comme celui que Valeo mène actuellement ;
- La création d’un fonds d’investissement de 600 millions d’euros avec pour objectifs de moderniser la filière et de consolider notamment les secteurs de la sous-traitance fragilisées par la crise ;
- Le soutien de l’innovation de la recherche à hauteur de 150 millions d’euros.
Sceller le pacte entre l’Etat et l’industrie automobile.
Au total, l’Etat s’engage à hauteur de 8 milliards d’euros ; les constructeurs ont pris des engagements forts en contrepartie pour relocaliser et maintenir la production sur le sol français.
A l’instar de PSA qui s’est engagé à investir 360 millions d’euros d’ici 2022 et localiser à Sochaux la fabrication de la 3008 ou encore de Renault qui a pris plusieurs engagements dont celui de tripler sa production de véhicules électriques d’ici 2022.
Le Président est également revenu sur la situation des sites de Maubeuge et Douai, rappelant l’engagement du Gouvernement et demandant à ce que les salariés puissent avoir toutes les garanties sur leur avenir et les sous-traitants des visibilités claires.
Une table ronde aura lieu dans les prochains jours pour “trouver les solutions qui permettent d’être au rendez-vous de l’ambition industrielle que nous nous donnons collectivement”, a annoncé Emmanuel Macron. Des accords d’entreprises et de branches devront également être trouvés pour préserver les emplois et les compétences.
« Il s’agit d’un plan de défense de notre emploi industriel, d’un plan de souveraineté automobile, d’un plan d’avenir de l’automobile du XXIème siècle. »
Emmanuel Macron, président de la République