Paris, le 16 Décembre,
2020 se termine enfin et nous pourrons bientôt procéder au bilan.
Avec près de 4 mois d’arrêt de l’économie, l’indice parisien, perd seulement 7%, qu’en est-il de notre PIB ?
Le réveil va être brutal avec un fossé qui continue de se creuser entre la réalité économique et la bourse virtuelle.
Il serait cependant trop naïf de vouloir diviser ces 4 mois par 12 et de dire que notre perte est de 33.33% .
En effet, il faut prendre en compte tous les effets de compensations.
La BCE poursuivra son engagement avec un renforcement de son soutien monétaire apporté à l’économie et au système financier.
L’enveloppe de programme d’achats d’urgence est passée à 1.850 milliards d’euros, soit une hausse de 500 milliards. La durée de ce programme d’achats (PEPP) est en outre prolongée de neuf mois (mars 2022).
Les opérations de financement ciblé (TLTRO) sont également prolongées d’un an (juin 2022) permettent de refinancer à des conditions très favorables les banques de la zone euro et donc de stimuler indirectement la distribution de crédit.
Christine Lagarde n’a jamais eu d’objectif de taux change quoiqu’il en ait coûté à l’économie européenne, même si la parité EUR/USD commence à inquiéter.
Il en est de même pour l’ensemble des banques centrales qui engendre la guerre des monnaies.
Ceux qui régulent notre économie, en imposant la mise en place d’un ratio Rendement/Risque déplait de plus en plus aux investisseurs par une part trop importante de risque pour trop peu de rendement (Politique de taux bas / Politique de taux négatifs)
Les investisseurs institutionnels, (caisses de retraites, assurances, mutuelles) & les Asset Managers (sociétés de gestion) n’ont pas raté le coche du redémarrage mi-mars 2020, en bénéficiant d’une hausse de tous les records.
Ainsi, ces mêmes acteurs auront la liquidité nécessaire à déverser sur les marchés dès 2021.
Cependant, il ne faut pas confondre accélération et vitesse, panique et fondamentaux.
Lors du redémarrage (après un arrêt de l’économie par un confinement), on ne reprend pas sa vitesse de croisière immédiatement, peu importe son accélération.
Le plus bas du marché n’est pas le plus bas de la situation économique mais le plus haut de la panique.
La panique a eu lieu entre mi-février / mi-mars 2020, les mesures et la communication ont repoussé les conséquences sur les marchés.
Les PGE (prêt garanti par l’Etat) avec son dispositif de 300 milliards ont soulagé les entreprises.
Cette mesure a sauvé bon nombre d’entreprises et surement trop dont celles qui étaient destinées à mourir en 2020.
Les PGE ont une échéance d’une année avant d’être convertis en prêt classique.
Au mois de Juin 2021, nous serons confrontés à une cascade de faillites à moins d’obtenir de véritables mesures.
Attention au profit warning ! Les déclarations d’avertissement sur les bénéfices émises par les sociétés vont proliférer.
La spéculation sur les marchés battra son plein surtout lorsque surviendront les profit warnings et autres warnings.
Une société va émettre un profit warning de -35% ; puis va véritablement publier seulement -25%.
& tout le marché va s’extasier du moins pire que prévu, avec une remontée flamboyante du cours de bourse et tondre au passage tous les trends followers.
Des coups de communication qui vont se perpétrer au même titre que les vendeurs de vaccins, et leurs publications « Stade I ; Stade II ; Stade III ; un vaccin à 90% ; 95% ; 97% ; … »
Le marché se raccroche à ce qu’il peut.
Les valeurs refuges sont aussi secouées, l’Or ? L’immobilier ? Le Bitcoin ?
L’Or est chahuté mais continue de monter.
La bulle immobilière peut se poursuivre longtemps avant d’éclater.
La moindre publication peut changer la donne avec, par exemple, un krach du Bitcoin si la mise en place de l’euro numérique se confirme tandis qu’elle est de plus en plus annoncée par les grandes institutions.
Des média qui désignent un président US, d’autres qui crient à la fraude avec un rebond probable de la cour suprême. Faudra-t-il attendre le 20 Janvier pour confirmer l’élection américaine ?
Les tensions sino-américaines se jouent également sur la prise du pouvoir par la communication et la technologie comme les grands gagnants de cette crise : GAFAM, biotech, biopharma. La technologie et la communication.
D’autres vont tirer profit de cette crise avec l’arrivée des faillites.
Les gros vont racheter les petits, trop faibles pour survivre ou s’adapter.
Le M&A (Merge & Acquisition) sera profitable et la Théorie de Darwin confirmée.
Quand toutes les armes de communication seront épuisées, quelles solutions mettre en place ?
La solution qui semble se dessiner est une sorte de soviétisation des économies par le rôle croissant des banques centrales, du grand pouvoir en dehors de leur mandat initial.
Nous pouvons le nommer The Great Reset ! Celui de Davos évidemment et non des thèses conspirationnistes.
Pour la France, il va être difficile d’augmenter encore d’avantage les impôts.
En effet, notre pays est sur le podium des meilleurs de même en ce qui concerne la gestion de la crise sanitaire.
Nous pouvons exclure également de continuer à régler les problèmes grâce à la dette, désormais trop importante.
La seule marge de manœuvre restant au gouvernement sera la réduction drastique du nombre de fonctionnaires, de la qualité des services publiques et des aides sociales.
Mais de belles promesses vont arriver avec les élections départementales (mars) et régionales (décembre)
et ne parlons pas de 2022 avec les présidentielles où le show médiatique va être à son paroxysme.
Les réseaux sociaux sont désormais de plus en plus bridés, dirigés pour ne pas perdre le contrôle de cette communication.
Notre Président, Emmanuel Macron, a bien précisé qu’il n’y aurait pas d’obligation de vaccin.
La crédibilité de ses dires n’est point à remettre en question.
Cette obligation de vaccin pourrait-elle être détournée ? Pour prendre l’avion, pour changer de pays, pour rentrer dans une administration, dans un musée, dans une brasserie parisienne ou conserver son travail…
A quoi s’attendre ?
Il y a urgence à agir, nous devons nous tourner vers une économie socialement responsable.
Nous pouvons nous attendre à des cours erratiques à la baisse comme à la hausse du simple fait des effets d’annonce.
Tout est une question de limite et de timing, Ainsi certains mots/maux de trop vont prendre une dimension incontrôlable avec un retour à une réalité brutale.
L’élément déclencheur sera probablement la gestion du vaccin, un élément évoqué précédemment ou une nouvelle mesure mise en place en Absurdie.
« Nous sommes en guerre, nous sommes en guerre … », Oui, mais une guerre de la communication.
Bruno Boggiani – CEO STRATEGGYZ