Les marchés financiers ont entamé la semaine dernière sur une note ferme. Puiseurs responsables de la Réserve fédérale annoncent une pause dans le cycle de hausse des taux en septembre.
Une note ferme
Les marchés ont abordé la semaine dernière sur une note ferme, avec plusieurs responsables de la Réserve fédérale qui indiquent une pause dans le cycle de hausse des taux en septembre. La dynamique reflétée par l’enquête ISM et (dans une certaine mesure) le rapport sur l’emploi de mai ont plombé les obligations. En revanche, l’accalmie sur le front du salaire horaire moyen aux Etats-Unis (+5,2% en glissement annuel en mai, contre +5,7% en avril) devait être accueillie positivement par les marchés.
En effet, on peut déceler une tendance générale à finir par accepter comme positif un développement qu’ils avaient initialement considéré comme négatif– sauf en matière d’inflation, où une mauvaise nouvelle reste une mauvaise nouvelle. En Europe, les prix ont progressé plus rapidement qu’anticipé, l’inflation de base atteignant un nouveau sommet de 3,8% en mai. La Banque centrale européenne (BCE) est limitée par les signaux qu’elle a voulu communiquer, ce qui exclut une hausse des taux cette semaine. Mais plusieurs membres ont mentionné une possible hausse de 50 points de base (pb) en juillet. Il est difficile de trancher : nous prévoyons un relèvement de 25 pb en juillet, sachant qu’une hausse de 50 pb en septembre paraît plus probable. Afin de contrer un risque majeur lié à son cycle de normalisation monétaire, la BCE pourrait introduire un mécanisme visant à limiter l’élargissement des spreads des obligations périphériques. Nous restons négatifs face aux obligations des pays périphériques de la zone euro. Nous surveillerons de près les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis qui seront publiés vendredi.
Le commentaire de Jamie Dimon – le CEO de JP Morgan a signalé une « alerte ouragan » sur l’économie – et la déclaration d’Elon Musk sur la nécessité de réduire de 10% le personnel salarié de Tesla pourraient annoncer des temps plus difficiles. Parallèlement, la vigueur du dollar commence à peser sur les entreprises américaines. Invoquant une devise trop forte, Microsoft a abaissé ses anticipations de bénéfices.
De résultats négatifs pour le deuxième trimestre ?
Dans le même temps, les licenciements dans le secteur de la haute technologie pourraient rappeler le début des années 2000. Au Royaume-Uni, le London Metal Exchange fait l’objet d’un procès de plus de 450 millions de dollars pour l’annulation et la suspension des échanges sur le nickel en mars dernier. Ce lundi, le Premier ministre Boris Johnson a survécu à un vote de confiance, mais pas moins de 41% des membres du Parti conservateur ont voté pour sa destitution. De l’autre côté de la Manche, mon compatriote Rafael Nadal a remporté son 14e titre à Roland Garros.
En Chine, certaines villes tentent de sortir des confinements liés au covid, ce qui pourrait soutenir les prix des métaux industriels – notamment le cuivre -, car les stocks mondiaux sont très bas et la production chilienne est entravée. Mais la réouverture de la Chine n’en est qu’à ses débuts et le contexte macroéconomique reste mitigé dans la région. Au Japon, les entreprises augmentent leurs rachats d’actions, dont le volume pourrait doubler pour cette année fiscale par rapport à 2021. Nous restons positifs face aux actions japonaises.