La COP15 de Montréal a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la biodiversité à l’échelle planétaire et fixé des objectifs ambitieux. Au-delà de la prise de conscience indispensable, les investisseurs ont un rôle crucial à jouer en finançant les entreprises qui proposent des solutions innovantes pour préserver et restaurer la biodiversité.
Le déclin de la biodiversité pose des défis considérables à l’échelle mondiale, à tel point que les scientifiques évoquent la 6ème extinction de masse de l’histoire de notre planète. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction* alors que 75% de la surface de la terre a été modifiée par l’activité humaine, réduisant la surface habitable de la faune et de la flore. Ce constat sombre amène l’IPBES à recenser cinq causes majeures responsables de la disparition de la biodiversité : le changement d’usage des terres et des mers, l’exploitation directe des écosystèmes, le changement climatique, la pollution des eaux, des sols et de l’air et enfin la propagation d’espèces invasives.
« Si la crise climatique et celle de la biodiversité sont étroitement liées : nos écosystèmes jouent un rôle central dans l’absorption du carbone. Néanmoins, ce ne sont pas des sujets superposables. Certaines solutions mises en avant pour lutter contre le changement climatique et atteindre le Net Zéro (l’ammoniaque vert, les énergies renouvelables, la technologie de Carbon Capture and Storage CCS etc.) ne sont pas forcément en faveur de la biodiversité » explique Emmanuelle Sée, Responsable Gestion Actions chez Swiss Life Asset Managers France.
En décembre 2022, l’accord de Kumming-Montréal de la COP15 consacrée à la biodiversité a permis de réaliser des avancées significatives en réunissant 196 pays. Cet accord historique prévoit notamment de restaurer au moins 30% des écosystèmes dégradés ou encore de réduire de moitié le risque global lié aux pesticides. Il prévoit également une mobilisation financière à hauteur de 30 milliards d’euros par an d’ici 2030. Il y a en effet urgence, y compris sur le plan économique alors que 50% du PIB mondial dépendrait d’une biodiversité performante selon le World Economic Forum.
Un marché potentiel de 10 trillions de dollars par an
Sur le plan réglementaire, la prévention de la pollution et la protection de la biodiversité et des écosystèmes sont soutenues par plusieurs directives (CSRD) et règlements (SFDR) à l’échelle européenne ainsi que par l’article 29 de la loi Energie-Climat en France. Le cadre réglementaire progresse et encourage les investisseurs à agir.
« C’est un marché potentiel qui représente 10 trillions de dollars par an et 395 millions d’emplois à horizon 2030 selon le World Economic Forum. De nombreux secteurs dépendent également de la biodiversité pour mener à bien leurs activités. La dégradation des écosystèmes et de la biodiversité a des conséquences directes sur la performance financière des entreprises. Tout l’enjeu consiste donc, par exemple, à encourager les activités régénératives, les technologies de repérages et de protection ou encore recréer des espaces propices à la biodiversité » précise Emmanuelle Sée.
Parmi les écosystèmes particulièrement vulnérables, la biodiversité marine subit de plein fouet l’anthropocène, c’est-à-dire la sixième extinction de masse avec des taux de disparition des espèces de 100 à 1 000 fois supérieurs au taux naturel. « Les activités industrielles (extraction, combustion de carburants, métallurgie, fabrication de batteries, incinération des déchets, sidérurgie) influencent la concentration des émissions de métaux lourds (cadmium, plomb, mercure) qui se retrouvent ensuite dans les océans et produisent des effets en chaîne catastrophiques pour la biodiversité marine (poissons, coraux) et pour notre santé. Or, 40% des écosystèmes marins sont aujourd’hui fortement dégradés » alerte Joana Foglia Berrebi, Consultante en économie bleue durable & Analyste ESG pour le Fonds de réserve constitutionnel de la Principauté de Monaco.
Les technologies et les solutions existent et peuvent contribuer à inverser la tendance, éviter la dégradation inexorable de la biodiversité et même contribuer à sa restauration.
À propos de Swiss Life Asset Managers
Swiss Life Asset Managers dispose de plus de 165 ans d’expérience dans la gestion des actifs du groupe Swiss Life. Ce lien étroit avec l’assurance conditionne sa philosophie d’investissement qui a pour principaux objectifs d’investir dans le cadre d’une approche responsable des risques et d’agir chaque jour dans l’intérêt de ses clients. Swiss Life Asset Managers propose également cette approche éprouvée à des clients tiers en Suisse, en France, en Allemagne, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Italie et dans les pays nordiques.Au 30 juin 2023, Swiss Life Asset Managers gérait 259,7 milliards de francs d’actifs pour le groupe Swiss Life, dont plus de 112,2 milliards de francs de placements pour des clients tiers. Swiss Life Asset Managers est également un gestionnaire immobilier leader en Europe1. Sur les 259,7 milliards de francs d’actifs sous gestion, 89,6 milliards de francs sont investis dans l’immobilier. Par ailleurs, Swiss Life Asset Managers administre 21,1 milliards de francs de biens immobiliers conjointement avec Livit. Au 30 juin 2023, Swiss Life Asset Managers gérait ainsi 110,7 milliards de francs de biens immobiliers. Swiss Life Asset Managers emploie plus de 2200 collaborateurs en Europe.