Le mercredi 11 septembre 2019 au 36 rue de l’ Arcade à Paris, s’est tenu la conférence de presse de l’AF2I.
Cela fait déjà 10 ans que l’enquête Af2i s’est incrustée dans le paysage institutionnel, ici elle révèle un poids significatif de l’assurance dans le monde institutionnel, et cela s’exprime à travers l’impact considérable de la réglementation qui les contraint dans les choix d’actifs.
Cette année l’ensemble des participants (61 répondants) représente plus de 2000 milliards d’euros d’actifs sous gestion. L’Af2i propose ainsi une présentation des résultats selon la nature des investisseurs et leur taille d’actifs gérés.
· 38% des répondants détiennent plus de 20 Md€ d’actifs, 38% également sont entre 2 et 20 Md€, et enfin 23% sont en dessous de 2 Md€.
· Parmi les 61 participants à l’enquête, 34 sont des assurances, 19 représentent des caisses de retraite ou de prévoyance, et 8 d’entre eux appartiennent à d’autres entités réglementées.
Il est à noter qu’on observe une stabilité durable des allocations. De plus, la part obligataire reste au-dessus de 70% en dépit des anticipations croissantes de taux durablement bas sur 2018.
Fin d’année 2018, la baisse des marchés actions n’a provoqué aucune vague d’achat parmi toutes les catégories d’acteurs confondues.
Pour ce qui est du Private Equity les remboursements ont simplement été compensés par les nouveaux flux. Quant à l’intérêt qui s’était présenté fin 2017 pour les actifs réels, il ne s’est pas confirmé dans les faits.
L’immobilier se révèle être une exception en termes de rendement car la diversité des véhicules et des marchés donne accès à de grandes opportunités.
Finalement, pour ce qui est des perspectives 2019, elles restent très fidèles à celles de 2018, c’est-à-dire pas toujours concrétisées dans les investissements.
On anticipe :
· une stabilité des actions, des obligations, des gestions alternatives et des convertibles.
· une très forte hausse en matière de prêts, d’infrastructures et d’immobilier.
· Une baisse des liquidités.
Donc, d’un point de vue global, la stabilité règne à l’exception de l’immobilier et du Private Equity. Pour ce qui est de la réforme Solvabilité II, on observe jusque alors qu’elle ne change pas la donne de l’allocation.
Pour ce qui est de l’investissement responsable, selon le président de l’ Af2i : « l’extra-financier est à l’ordre du jour » : la quasi-globalité des institutionnels intègrent aujourd’hui des critères tels que l’ ISR, l’ESG ou encore l’impact investing dans leur sélection de titres. Ce qui est encore plus significatif, c’est que les portefeuilles qui les intègrent sont de taille supérieure à 20 milliards d’euros.
On observe d’autre part une appropriation de cette démarche par les institutionnels qui mettent en place leur propre grille de critères, ou créent des produits dédiés. Cependant pour la majorité , l’intervention d’une agence externe est nécessaire pour structurer les processus.
Si les questions sociales et sociétales sont relayées au second rang, la préoccupation climatique et plus largement les thématiques environnementales bénéficient de la plus grande attention.