Impact Investing : investir dans l’agriculture régénérative

Impact Investing

Face aux défis environnementaux et économiques, l’agriculture régénérative se présente comme une solution durable et innovante pour l’Impact Investing. Depuis la fin de 2022, la stratégie pionnière d’agriculture régénérative, initiée par Tikehau Capital, Unilever et AXA, démontre qu’il est possible d’allier rentabilité et impact positif. Chacune de ces entreprises a investi 100 millions d’euros dans cette démarche, qui vise à transformer les pratiques agricoles à grande échelle.

En franchissant le cap des 500 millions d’euros d’engagements, cette initiative continue de s’enrichir et de renforcer son écosystème d’investisseurs. Bruno Boggiani, CEO de Green Finance, commente : « L’Impact Investing trouve ici une application concrète, capable de changer durablement les systèmes agricoles mondiaux. » Cet article explore les leçons apprises et les succès rencontrés au cours de cette première année d’investissement en faveur d’une agriculture plus durable.

Comprendre la stratégie : des partenaires engagés pour un impact maximal

La stratégie décrite repose sur une synergie entre des partenaires qui apportent chacun des compétences spécifiques et complémentaires, visant à soutenir la transition vers une agriculture durable. Voici un approfondissement de cette partie en détaillant les rôles et l’interaction de chaque partenaire dans cette collaboration.

Tikehau Capital : expert en gestion d’investissements

Tikehau Capital, en tant que gestionnaire de fonds, joue un rôle clé dans la structuration et la gestion des investissements nécessaires pour financer la transition vers des pratiques agricoles durables. Grâce à son expérience dans la gestion d’actifs alternatifs et dans l’identification de projets à fort potentiel de rentabilité, Tikehau est capable de mobiliser les ressources financières nécessaires. Sa stratégie d’investissement met un accent particulier sur l’optimisation des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), ce qui est essentiel pour favoriser des pratiques agricoles à la fois rentables et responsables.

Dans le cadre de cette collaboration, Tikehau pourrait utiliser son expertise pour sélectionner des entreprises pionnières dans les domaines de l’agriculture durable, de la biodiversité et des technologies agricoles propres. Il veille également à maximiser les rendements tout en prenant en compte les critères ESG pour garantir que les projets soutenus ne se contentent pas de générer des profits, mais apportent également des bénéfices environnementaux et sociaux.

AXA : expertise en gestion des risques climatiques

AXA, un leader mondial dans le domaine de l’assurance et de la gestion des risques, contribue à cette collaboration par son expertise en matière de risques climatiques. L’agriculture est un secteur particulièrement vulnérable aux aléas climatiques (changement climatique, sécheresses, inondations, etc.), et l’une des premières étapes pour promouvoir une agriculture durable consiste à comprendre et à gérer ces risques.

AXA pourrait jouer un rôle stratégique en développant des produits d’assurance adaptés aux exploitants agricoles, en intégrant des analyses de risques climatiques dans les décisions d’investissement, et en apportant une expertise en matière de résilience climatique. Cela inclut la création de solutions permettant aux agriculteurs de se prémunir contre les pertes dues aux catastrophes naturelles tout en les encourageant à adopter des pratiques agricoles durables et résilientes. Grâce à son savoir-faire, AXA aide également à évaluer les risques financiers liés au climat dans les portefeuilles d’investissement, en permettant une meilleure allocation des ressources.

Unilever : ouvrir le réseau de fournisseurs pour un impact à grande échelle

Unilever, un géant de la consommation de biens de grande consommation, possède un réseau de fournisseurs à l’échelle mondiale, ce qui lui permet d’agir comme catalyseur pour diffuser des pratiques durables à grande échelle. Dans cette collaboration, Unilever joue un rôle clé en facilitant la connexion entre les entreprises pionnières soutenues par les investissements et les agriculteurs ou producteurs de sa chaîne d’approvisionnement.

Unilever s’engage depuis plusieurs années à réduire son empreinte environnementale et à promouvoir des pratiques agricoles durables parmi ses fournisseurs. Cela inclut des initiatives de réduction de la déforestation, de gestion responsable de l’eau, et de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les chaînes d’approvisionnement agricoles. En ouvrant son réseau, Unilever offre à ces entreprises pionnières un accès privilégié à des marchés mondiaux, renforçant ainsi l’impact de leur modèle agricole durable.

L’exemple du groupe BioFirst : l’application concrète de la stratégie

Le groupe BioFirst, spécialisé dans le contrôle biologique et la pollinisation, représente un exemple concret du succès de cette approche collaborative. Ce groupe développe des solutions innovantes pour réduire la dépendance aux produits chimiques dans l’agriculture, en favorisant des méthodes naturelles pour protéger les cultures et améliorer la pollinisation.

L’efficacité de cette stratégie réside dans l’intégration des forces des trois partenaires. Tikehau Capital a apporté un soutien financier pour permettre à BioFirst de se développer et de se déployer à grande échelle. AXA a pris en charge les risques climatiques et a aidé à sécuriser des assurances contre les catastrophes naturelles, tandis qu’Unilever a facilité l’accès aux chaînes d’approvisionnement mondiales, garantissant ainsi que les solutions proposées par BioFirst trouvent une place dans le marché mondial de l’agriculture durable.

Une collaboration pour maximiser l’impact positif

La collaboration entre Tikehau Capital, AXA et Unilever montre comment une alliance stratégique entre des acteurs complémentaires peut transformer l’agriculture vers un modèle plus durable. En combinant expertise financière, gestion des risques climatiques et accès à un large réseau commercial, cette approche offre un cadre solide pour soutenir et développer des entreprises innovantes qui mettent en œuvre des solutions durables dans le secteur agricole.

Ce modèle partenarial crée une dynamique gagnant-gagnant où chaque acteur joue un rôle essentiel dans la promotion de pratiques agricoles durables tout en maximisant les retours sociaux, environnementaux et économiques. Le soutien à des entreprises comme BioFirst montre l’impact positif qu’une telle collaboration peut avoir sur la transition écologique du secteur.

Sélection rigoureuse des entreprises : l’importance des critères financiers et d’impact

Le secteur de l’agriculture régénérative impose des défis spécifiques, particulièrement en ce qui concerne la maturité variable des entreprises. La stratégie mise en place allie sélection financière et analyse d’impact, garantissant que chaque investissement réponde aux objectifs d’impact environnemental et social. En 2023, un travail d’analyse approfondie a permis de sélectionner des entreprises dont les pratiques optimisent les sols tout en répondant aux exigences de durabilité. L’investissement dans BioFirst en est l’illustration : en alignant impact et rentabilité, cette approche a permis de démontrer qu’il est possible d’obtenir des rendements attractifs tout en répondant aux attentes sociétales croissantes en matière de durabilité.

Lire le rapport entier ici.

Le comité d’impact : un cadre pour structurer et orienter les investissements

Le comité d’impact est un élément central dans la stratégie de gestion des investissements durables, particulièrement dans le cadre d’initiatives agricoles telles que celle portée par Tikehau Capital, Unilever et AXA. Il assure non seulement le suivi de la performance financière des investissements, mais aussi l’alignement avec des objectifs de durabilité à long terme, contribuant ainsi à maximiser l’impact positif des investissements sur l’environnement, les communautés et les chaînes d’approvisionnement. Voici un approfondissement sur le rôle et le fonctionnement du comité d’impact.

Une équipe d’experts multidisciplinaires

Le comité d’impact est composé d’experts issus de chaque partenaire — Tikehau Capital, AXA et Unilever — mais également de spécialistes en gestion de l’impact, développement durable, et agriculture. Cette diversité d’expertise permet d’adopter une approche holistique dans la sélection, l’accompagnement et le suivi des investissements.

  • Tikehau Capital apporte son expertise en gestion d’investissements et en évaluation de la rentabilité des projets, en veillant à ce que les entreprises soutenues répondent aux critères financiers et ESG.
  • AXA, avec son expertise en gestion des risques climatiques et environnementaux, veille à ce que les projets tiennent compte des enjeux climatiques et des risques associés.
  • Unilever, quant à lui, fait valoir son expertise dans la gestion des chaînes d’approvisionnement durables et l’intégration des critères sociaux et environnementaux dans les pratiques des fournisseurs à grande échelle.

Cette combinaison d’expertises permet au comité de jouer un rôle clé dans l’orientation des investissements, en s’assurant qu’ils sont non seulement rentables, mais également qu’ils apportent des bénéfices environnementaux et sociaux tangibles.

Validation des investissements et alignement avec les objectifs de durabilité

Au-delà de la validation purement financière des investissements, le comité d’impact veille à ce que chaque projet ou entreprise soutenu soit en ligne avec les objectifs de durabilité définis au départ. Chaque investissement est évalué à travers une grille d’analyse rigoureuse prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et, dans le cas particulier de l’agriculture durable, des aspects spécifiques comme la gestion de la biodiversité, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ou encore la préservation des ressources naturelles.

Le comité assure également que les entreprises suivies mettent en œuvre des plans d’impact clairs, des stratégies visant à maximiser les bénéfices sur le long terme, non seulement pour leurs activités, mais aussi pour leurs parties prenantes et l’environnement.

L’élaboration de plans d’impact alignés avec la “théorie du changement”

Une partie essentielle du travail du comité d’impact est de définir et de suivre des plans d’impact spécifiques pour chaque entreprise soutenue. Cela s’inscrit dans une approche basée sur la théorie du changement, un cadre qui permet de clarifier les objectifs à long terme d’un projet (qu’il s’agisse de réduction des émissions de CO₂, d’amélioration des conditions de travail des agriculteurs, ou de soutien à la biodiversité) et de structurer les actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs.

En lien avec cette théorie, le comité travaille sur plusieurs niveaux :

  • Identification des résultats attendus : quels sont les changements que l’on souhaite opérer dans les pratiques agricoles ou dans l’environnement à travers cet investissement ? Par exemple, une entreprise soutenue pourrait viser à réduire son empreinte carbone ou à adopter des techniques agricoles régénératives.
  • Mise en place d’indicateurs mesurables : ces résultats doivent pouvoir être suivis grâce à des indicateurs spécifiques, tels que la réduction de l’utilisation des pesticides ou le pourcentage de terres agricoles passées à des pratiques de culture durable. Le comité veille à ce que ces indicateurs soient cohérents avec les objectifs de durabilité et adaptés à chaque secteur.
  • Suivi continu : le comité d’impact n’est pas simplement impliqué dans le démarrage du projet, mais également dans le suivi régulier de l’évolution des impacts tout au long de la vie de l’investissement. Cela inclut des audits réguliers, des évaluations de performance et l’adaptation des stratégies si nécessaire.

Intégration des exigences de durabilité dès le début

L’un des atouts de la structure du comité d’impact est sa capacité à intégrer des exigences de durabilité dès les premières étapes du processus d’investissement. Cela signifie que, dès la sélection d’un projet, le comité évalue non seulement la viabilité économique, mais aussi sa capacité à répondre à des enjeux de durabilité. Par exemple, avant d’investir dans une entreprise agricole, le comité peut analyser son impact environnemental actuel, sa consommation de ressources naturelles, et ses pratiques vis-à-vis de la biodiversité.

Cela permet de s’assurer qu’aucun investissement n’est réalisé sans avoir pris en compte ces critères cruciaux dès le départ. En cas de non-conformité ou de faiblesse dans l’alignement avec les objectifs de durabilité, l’investissement peut être ajusté ou rejeté. Cette approche proactive garantit que les entreprises soutenues développent des pratiques durables dès la phase d’implantation, et non comme une réflexion secondaire après la mise en place de l’entreprise.

Suivi de l’évolution des investissements et gestion des risques

Le comité d’impact joue également un rôle clé dans le suivi de l’évolution des investissements au fil du temps. Cette tâche inclut non seulement la réévaluation de la rentabilité financière mais aussi la gestion des risques, en particulier ceux liés aux changements climatiques ou à des facteurs sociaux et environnementaux qui pourraient affecter les performances des entreprises.

Le comité peut ainsi intervenir pour ajuster les stratégies en fonction de l’évolution des conditions externes (par exemple, un changement dans la réglementation sur la protection de l’environnement, des catastrophes naturelles impactant la production agricole, etc.). En intégrant la durabilité dans la gestion des risques, le comité maximise la résilience des entreprises dans lesquelles il investit.

Impliquer les entreprises pour un parcours d’impact structuré

L’implication des entreprises dans la démarche de durabilité est essentielle. Dès l’intégration dans le portefeuille, les sociétés bénéficient de formations, d’outils de suivi et de ressources pour structurer leur engagement en matière d’impact. Pour BioFirst, cela s’est traduit par la définition d’objectifs annuels précis et la mise en place de KPIs d’impact. Ce processus, qui implique toutes les parties prenantes, assure une mise en œuvre efficace des pratiques durables au sein des entreprises. En intégrant l’impact dans leur stratégie, les entreprises renforcent leur résilience et leur positionnement sur un marché en demande de solutions responsables.

Mesurer la biodiversité : relever le défi des indicateurs pour évaluer l’impact

L’évaluation de l’impact sur la biodiversité est un défi majeur dans la mise en œuvre de stratégies agricoles durables, notamment dans le contexte de la lutte contre la perte de biodiversité et des efforts pour favoriser une transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Dans le cadre de la stratégie de partenariat entre Tikehau Capital, Unilever et AXA, la biodiversité occupe une place centrale, et des efforts sont déployés pour mesurer de manière rigoureuse l’impact des investissements dans des entreprises comme BioFirst, qui œuvre à réduire l’usage de pesticides grâce à des solutions de biocontrôle. Cependant, la biodiversité est un domaine complexe à quantifier précisément, et cette difficulté se traduit par un besoin de mesures robustes pour évaluer les résultats réels des actions mises en place. L’impact sur la biodiversité, bien que crucial, nécessite des indicateurs pertinents et une méthodologie de mesure adaptée.

Les défis de la mesure de la biodiversité

La biodiversité englobe une immense diversité d’espèces, d’écosystèmes et de fonctions écologiques, rendant son évaluation particulièrement complexe. Par exemple, un impact positif sur la biodiversité peut se manifester par une augmentation du nombre d’espèces dans une zone donnée, mais il peut également se traduire par une amélioration de la qualité des habitats ou une réduction de la pression exercée sur les écosystèmes. De plus, le temps nécessaire pour observer les effets d’une pratique agricole durable peut être long, ce qui rend l’évaluation immédiate ou à court terme souvent difficile.

Ainsi, pour appréhender de manière efficace l’impact réel d’une stratégie sur la biodiversité, il est nécessaire d’utiliser une approche multidimensionnelle, reposant sur différents types d’indicateurs. Ces indicateurs doivent être capables de capturer à la fois les changements immédiats et les effets à long terme.

Trois types de métriques pour mesurer l’impact sur la biodiversité

Pour évaluer l’impact sur la biodiversité de manière précise et complète, la stratégie repose sur trois types de métriques qui permettent de couvrir différentes dimensions de l’impact environnemental.

Les “métriques de terrain”

Les métriques de terrain sont des indicateurs directs et observables sur le terrain, souvent basés sur des comptages d’espèces ou des observations écologiques. Par exemple, la richesse en espèces d’une parcelle de terrain agricole est un indicateur direct de la biodiversité. Les comptages peuvent concerner des groupes spécifiques d’espèces, telles que les insectes pollinisateurs, les oiseaux, ou encore les micro-organismes du sol, qui jouent tous un rôle crucial dans les écosystèmes agricoles.

Les métriques de terrain permettent de mesurer :

  • La diversité des espèces présentes : Un nombre plus élevé d’espèces, en particulier celles sensibles aux pratiques agricoles, indique une meilleure santé écologique de la zone.
  • La présence d’espèces menacées ou spécifiques : Suivre l’évolution de certaines espèces protégées ou vulnérables peut également renseigner sur l’efficacité des pratiques agricoles durables.

Le comptage des espèces peut aussi permettre de suivre l’évolution des populations et d’observer l’impact des pratiques de biocontrôle sur les communautés écologiques locales, comme dans le cas de l’action de BioFirst, qui remplace les pesticides chimiques par des solutions biologiques, permettant ainsi une meilleure conservation des insectes et autres organismes bénéfiques.

Les “facteurs de pression”

Les facteurs de pression font référence aux activités ou pratiques agricoles susceptibles d’exercer une pression négative sur la biodiversité. Ces facteurs incluent des éléments comme la quantité d’hectares traités avec des produits chimiques, le dérèglement des habitats naturels, ou encore l’intensité de l’agriculture sur une zone donnée. Ces indicateurs sont cruciaux pour mesurer l’impact potentiel des pratiques agricoles sur l’environnement avant même que des effets visibles sur la biodiversité ne soient observés.

Par exemple, l’étendue des terres non traitées (par des produits chimiques ou des engrais) est une métrique importante. Plus cette surface est élevée, plus l’impact négatif sur les écosystèmes est limité, et plus les habitats naturels ont la possibilité de se régénérer. La réduction de l’usage des pesticides, comme c’est le cas dans le modèle de biocontrôle promu par BioFirst, permet de diminuer cette pression et de créer un environnement plus favorable à la biodiversité locale.

Les “métriques agrégées”

Les métriques agrégées sont des indicateurs qui mesurent l’impact global ou globalisé des actions mises en place, souvent à une échelle plus large ou sur un horizon temporel plus long. Ces indicateurs incluent des mesures comme la fraction d’espèces potentiellement disparues (en raison de l’exploitation des terres agricoles ou de la perte d’habitat) ou des indices de santé des écosystèmes, qui combinent plusieurs facteurs de pression et de résultats observés.

Les métriques agrégées peuvent aussi inclure des indicateurs sur les services écosystémiques fournis par la biodiversité, tels que la régénération du sol, la pollinisation, ou encore la régulation des maladies et des parasites. Par exemple, une diminution de l’utilisation des pesticides grâce à des méthodes de biocontrôle comme celles de BioFirst pourrait réduire la mortalité des insectes pollinisateurs et augmenter la pollinisation naturelle des cultures, ce qui contribuerait positivement à la résilience des écosystèmes agricoles.

Combinaison des métriques pour évaluer l’impact

Le véritable défi consiste à combiner ces différentes métriques pour obtenir une vision complète et précise de l’impact sur la biodiversité. Ces trois types de mesures permettent de :

  • Suivre les changements à court terme (comme les effets immédiats sur certaines populations d’espèces ou la réduction de certaines pressions sur l’environnement).
  • Mesurer l’impact à long terme sur l’ensemble des écosystèmes (par exemple, l’évolution des habitats naturels, la réintroduction d’espèces perdues, ou l’amélioration générale de la qualité du sol).

En croisant ces indicateurs, la stratégie dispose de mécanismes adaptés pour évaluer l’impact réel de ses investissements et ajuster ses approches, si nécessaire. Ce processus dynamique permet également de mieux orienter les futurs investissements, en mettant l’accent sur les solutions les plus efficaces pour préserver et restaurer la biodiversité.

Une évaluation pour une action efficace

La mesure de la biodiversité représente un défi scientifique et pratique majeur, mais elle est essentielle pour évaluer l’impact des pratiques agricoles durables sur l’environnement. En combinant des métriques de terrain, des facteurs de pression et des métriques agrégées, la stratégie portée par Tikehau Capital, Unilever et AXA se dote d’outils performants pour suivre, évaluer et ajuster ses actions en faveur de la biodiversité. Grâce à ces mesures, l’impact positif de la réduction des pesticides, par exemple via des solutions de biocontrôle, peut être quantifié et maximisé, permettant de s’assurer que les efforts déployés contribuent à la préservation durable des écosystèmes.

Vers une agriculture plus résiliente : les perspectives d’avenir

Cette première année a permis de bâtir des bases solides pour le financement de l’agriculture régénérative, en mettant l’accent sur des investissements dans les intrants alternatifs et les équipements durables. À mesure que la stratégie progresse, de nouvelles perspectives émergent, notamment dans les domaines des ingrédients alternatifs et des technologies de support pour les pratiques durables. En participant à des initiatives comme One Planet Business for Biodiversity, la stratégie continue de renforcer son réseau, contribuant ainsi à une dynamique positive de transformation.

L’aventure dans l’investissement d’impact pour l’agriculture régénérative ne fait que commencer. Les enseignements tirés de cette première année montrent que la combinaison d’un capital engagé, de partenaires experts et de pratiques de gestion rigoureuses peut transformer durablement le secteur agricole. La stratégie continue de chercher à créer un impact profond, en collaboration avec des partenaires et des entreprises qui partagent cet engagement. Ensemble, ils ouvrent la voie vers un avenir plus durable et résilient pour l’agriculture, invitant les investisseurs et parties prenantes à les rejoindre dans ce mouvement vers le changement positif.

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