A l’occasion du « One Ocean Summit » qui se tient à Brest, les autorités portuaires et les parties prenantes du secteur maritime ont signé un engagement commun visant à réduire l’impact environnemental des escales. Les autorités portuaires vont déployer l’alimentation électrique à quai pour les porte-conteneurs et les bateaux de croisières d’ici 2028.
Une initiative soutenue par la BEI
Lors du One Ocean Summit à Brest (France), un grand nombre d’autorités portuaires et de parties prenantes du secteur maritime du monde entier ont signé un engagement commun visant à réduire l’impact environnemental des porte-conteneurs et des navires de croisière lors de leurs escales.
La Banque européenne d’investissement (BEI) soutient cette déclaration, à laquelle adhèrent également les États membres de l’UE et la communauté internationale.
Lancée à l’initiative du ministère français des Transports dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, cette déclaration fixe un nouvel objectif dans la promotion du transport maritime vert. Elle s’inscrit également dans la politique d’une économie bleue durable visant à faire du respect de l’environnement et de la biodiversité le principe directeur de l’ensemble des activités humaines liées à la mer, aux rivières et aux lacs.
La BEI confirme son engagement en faveur d’une economie sobre en carbone
Le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, a souligné que « la réalisation des objectifs du Pacte vert pour l’Europe et la croissance durable de l’économie bleue de l’UE passent notamment par cet engagement des ports et du secteur maritime à s’orienter vers des solutions énergétiques plus vertes pour les escales. Le transport maritime représente une part importante de l’économie mondiale et fait donc partie intégrante des solutions de décarbonation à grande échelle . En tant que banque du climat, la BEI soutient cette initiative et cet engagement en faveur de l’électrification des ports ».
Les ports jouent un rôle essentiel dans les échanges internationaux des économies européennes et de leurs territoires. L’Union Européenne compte à elle seule plus de 300 ports maritimes, qui font partie du réseau trans-européen de transport (RTE-T). Dans la lutte contre le changement climatique, ces infrastructures portuaires sont un levier essentiel afin d’accélérer la transition écologique et énergétique et réduire l’empreinte carbone du secteur maritime.
Les émissions des navires à quai dans les ports de l’UE représentaient en 2020 environ 7% des émissions totales de CO2 du secteur du transport maritime dans l’UE. L’engagement pris par les acteurs portuaires de mettre en place d’ici à 2028 le branchement électrique à quai pour les porte-conteneurs et les bateaux de croisière contribuera ainsi à atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris et l’engagement à parvenir à la neutralité carbone au niveau européen d’ici 2050.
En outre, l’électrification des quais permet de réduire de manière très significative les émissions et les nuisances sonores des navires à quai, apportant un bénéfice d’autant plus important en termes de qualité de vie que ces ports sont souvent situés à proximité de zones urbaines fortement peuplées.
Cette déclaration encourage également le développement de corridors verts maritimes (des routes maritimes à zéro émission entre deux ports) en soulignant leur rôle dans la décarbonation et la dépollution du transport maritime au niveau mondial, dans le prolongement de déclaration de Clydebank signée lors de la COP26 de Glasgow en novembre dernier.