La France a initié le développement de la filière éoliennes flottantes dès 2015, avec le lancement par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) d’un appel à projets dans le cadre du programme « Démonstrateurs pour la Transition écologique et énergétique » des Investissements d’Avenir. Quatre projets de fermes pilotes d’éoliennes flottantes, portés respectivement par Eolfi/CGN, Quadran, EDF EN et Engie ont ainsi été sélectionnés à l’issue.
Lundi 25 février 2019, la Commission européenne a approuvé les projets français d’aides d’Etat en faveur de ces quatre fermes pilotes, à hauteur de 1,2 milliard d’euros. La Commission a conclu que l’aide accordée à ces quatre projets contribuait à la réalisation des objectifs énergétiques et climatiques de l’Union européenne, sans fausser indûment la concurrence sur le marché unique. Par l’octroi de cette aide, la France lance une filière nouvelle dont le potentiel au niveau mondial est évalué à 200 gigawatts, dont 30 gigawatts en Europe.
Les fermes pilotes se situeront dans l’océan Atlantique pour le projet « Groix Belle Ile » et en Méditerranée pour les projets « Golfe du Lion », « Eolmed » et « Provence Grand Large ».Chaque ferme pilote sera composée de trois à quatre turbines, pour une puissance installée totale de 24 mégawatts par ferme. Chaque projet testera une combinaison particulière de turbine, de flotteur et de câbles, permettant de déterminer les ensembles les plus efficaces en vue de déployer cette technologie à grande échelle. Les mises en service des projets sont prévues pour 2021.
Cette annonce conforte les objectifs définis par le projet de Programmation de pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2019-2028 en matière de développement des énergies renouvelables marines. Le projet de PPE prévoit en effet des premiers appels d’offres commerciaux d’éolien flottant attribués dès 2021.
« Je salue la décision de la Commission européenne qui va permettre à la France de développer l’éolien flottant, et de confirmer la France pour son positionnement de précurseur sur cette nouvelle filière dont le potentiel au niveau mondial est majeur et qui sera essentielle à l’atteinte de nos objectifs français en matière de développement des énergies renouvelables », a déclaré François de Rugy, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire.