Du 28 avril au 1er mai 2019, s’est tenue à Beverly Hills la Conférence Mondiale du Milken Institute. Une question était sur toutes les lèvres : l’Asie peut-elle rattraper son retard en matière d’investissements ESG ? Éléments de réponse …
Une croissance « sauvage »
Premier pôle manufacturier de la planète, l’Asie est considérée à juste titre comme le moteur de la croissance mondiale. Jusqu’à présent, ce dynamisme ne s’est pas embarrassé de préoccupations écologiques. Seule comptait la réussite économique des pays émergents résolus à conquérir des parts de marché à l’échelle de la planète. Conséquence ? Des entreprises soumises à des normes environnementales très souples, voire laxistes !
La pression populaire
L’émergence de classes moyennes dans la zone Asie-Pacifique pourrait changer la donne. À Delhi, la population exige une amélioration de la qualité de l’air. Une urgence quand on sait que la pollution atmosphérique tue chaque année 1,5 millions de personnes en Inde ! Tout aussi préoccupante, la situation en Chine suscite la grogne populaire. Combien de temps encore les habitants de Pékin accepteront-ils cette brume permanente ?
Le rôle des investisseurs
Les investisseurs présents à la Conférence Mondiale du Milken Institute n’ont pas éludé la question de la pollution en Asie. C’est le cas notamment de Rohit Sipahimalani, responsable de Temasek, fonds souverain singapourien gérant plus de 230 milliards de dollars d’actifs. Selon lui, les investisseurs institutionnels doivent jouer le rôle de catalyseur dans la transition écologique de l’Asie, en privilégiant les entreprises respectueuses des critères ESG. Un défi majeur pour les années à venir !