Avec 1000 milliards de dollars d’actifs sur les marchés internationaux, le fonds souverain norvégien est le premier actionnaire mondial. Un mastodonte au cœur d’une polémique dans son propre pays …
Un fonds éthique
Fer de lance de l’investissement responsable, la Norvège ne badine pas avec l’éthique. Respect des droits de l’Homme, protection de la biodiversité, ou encore préservation des ressources énergétiques : ce sont les ingrédients de la finance verte à la sauce scandinave ! Des critères très stricts qui ont conduit les gestionnaire du fonds souverain à dresser une liste noire de 150 entreprises à travers le monde …
Des dissensions politiques
La vie politique est tout sauf un long fleuve tranquille, et la Norvège ne déroge pas à la règle ! Travaillistes et conservateurs s’opposent sur l’orientation stratégique du fonds souverain. Si les premiers approuvent l’exclusion des entreprises les moins vertueuses, les seconds craignent que la liste noire ne s’allonge exagérément. La polémique du moment ? L’exclusion éventuelle de deux nouveaux secteurs, celui des paris et celui des hydrocarbures.
Vers un changement de cap ?
Il n’en fallait pas davantage pour mettre le feu aux poudres ! Sous l’impulsion des conservateurs, le gouvernement a annoncé la création d’une commission d’experts chargés de se prononcer sur la stratégie d’investissements du fonds souverain. Les travaux de cette commission s’étaleront sur plusieurs mois et donneront lieu à la remise d’un rapport au gouvernement. À terme, il n’est pas exclu que la Norvège révise ses principe en matière d’investissements éthiques ! Affaire à suivre …