D’après la Caisse centrale de réassurance (CCR), l’an dernier, les catastrophes naturelles survenues en France ont coûté 1,8 milliard d’euros aux compagnies assurances : 2018 se place ainsi au quatrième rang des années les plus sinistrées depuis 1946.
De quoi rappeler la vulnérabilité de notre société aux risques de catastrophes naturelles qui s’amplifient avec le réchauffement climatique si l’on en croit les experts. Et ce phénomène est loin de concerner uniquement la France. En effet, selon le rapport annuel sur les catastrophes naturelles dans le monde publié fin janvier 2019 par le courtier Aon, l’an dernier, les pertes économiques liées à ce type de catastrophes se sont élevées à 225 milliards de dollars au niveau mondial, dont 90 milliards de dollars de dégâts assurés.
Par voie de conséquence, le coût de ces catastrophes naturelles ont fortement impacté les profits des compagnies d’assurance. Ainsi, pour l’année 2018, Axa, le premier assureur français, a vu son résultat net chuter de 66 %, à 2,1 milliards d’euros, en partie à cause des indemnisations liées aux événements naturels qui lui ont coûté la bagatelle de 2 milliards d’euros. De son côté, le réassureur français Scor a annoncé un impact négatif de de 657 millions d’euros sur ses comptes, notamment en raison des dégâts causés par les ouragans aux Etats-Unis et les feux de forêts en Californie.
En toute logique, les assureurs s’inquiétant donc de l’impact du climat sur leur activité. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si d’après le dernier baromètre des risques émergents de la Fédération française de l’assurance (FFA), ils placent le réchauffement climatique en deuxième position des risques les plus élevés, après le risque cyber.