Les considérations sociales présentent un risque de crédit élevé

Les dettes souveraines des pays émergents, les industries pharmaceutique et automobile comptent parmi les principaux secteurs confrontés à un risque de crédit social élevé.
Ces observations découlent de l’étude réalisée par Moody’s de 82 industries globales représentant une dette notée totale d’environ 78 billions de dollar. Les considérations sociales représentent un « risque élevé » pour la qualité de crédit de 14 secteurs totalisant environ 8 billions de dollars de dette notée, selon un rapport publié ce jour par Moody’s Investors Service.


Moody’s a évalué l’importance des considérations sociales sur la qualité de crédit de 82 industries globales, sur la base d’une échelle à quatre niveaux : « risque très élevé », « risque élevé », « risque modéré », « risque faible ». Bien que 14 secteurs soient jugés comme étant exposés à un « risque élevé », aucun n’entre dans la catégorie « risque très élevé ». La majorité des industries sont considérées comme confrontées à un « risque modéré ».

« Les secteurs comportant un risque de crédit social élevé peuvent être répartis en quatre groupes principaux : les gouvernements de pays émergents, les établissements de santé et de formation, les industries lourdes redéfinies par les forces sociales et environnementales, et les secteurs de la consommation régis par une réglementation à vocation sociale » explique Rahul Ghosh, vice- président senior de Moody’s. « Les considérations sociales influencent la qualité de crédit de tous ces secteurs, les émetteurs les plus exposés devant adapter leurs modèles d’entreprise, bilans comptables, ou politiques, dans le cas des gouvernements, afin de contrôler ces risques. »


Pour les dettes souveraines des pays émergents, certaines questions, telles que l’inégalité des revenus, l’accès aux services essentiels, la violence et la criminalité peuvent toutes devenir des obstacles importants à leur qualité de crédit.


L’importance sociétale majeure des secteurs de la santé (y compris organismes d’assurance maladie et compagnies pharmaceutiques) et de l’éducation implique que ces secteurs soient généralement sensibles aux tensions sociales et aux pressions démographiques, notamment au niveau de l’accès aux services et de leur accessibilité tarifaire. Par conséquent, ils sont généralement lourdement réglementés et exposés à des programmes législatifs et politiques variables.


L’interaction croissante entre les forces environnementales et sociales aura un effet transformationnel sur les constructeurs automobiles, les services publics et les fabricants de matières premières chimiques.
Enfin, les secteurs des jeux et du tabac courent le risque d’un renforcement des exigences réglementaires, et feront sans doute l’objet du militantisme des consommateurs et de la surveillance des médias en raison du danger ressenti comme provenant de certains de leurs produits et services.

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