LES INVESTISSEURS ET TRANSITION JUSTE

Paris, le 12 septembre 2023 : Fidelity International (Fidelity) dévoile aujourd’hui les principales conclusions de son étude sur la « transition juste », qui vise à évaluer le degré de sensibilisation des investisseurs et leur intérêt pour ce sujet. La « transition juste » est l’une des principales priorités de Fidelity en matière d’investissement responsable. Ainsi, en ligne avec sa stratégie, la société s’est associée à Coalition Greenwich pour recueillir l’avis de plus de 120 investisseurs institutionnels et distributeurs sur cette thématique.

« La transition juste » : une notion encore floue pour les investisseurs

Défini par Fidelity comme étant « la transition d’une économie à forte intensité carbone vers une économie à faible intensité de carbone d’une manière équitable pour tous », le concept de « transition juste » n’est connu que de 42 % des interrogés, les investisseurs asiatiques (30 %) étant moins sensibilisés que les investisseurs européens (47 %).  

Peu familiers avec cette notion, les investisseurs se sont également montrés peu convaincus par sa faisabilité. En effet, 43 % des répondants estiment que parvenir à une « transition juste » est peu probable. Dans l’hypothèse où elle se concrétiserait, plus d’un quart des investisseurs (27 %) pensent qu’une telle transition prendrait plus de 15 ans, tandis que 52 % estiment qu’il s’agira d’un processus continu.

Ce manque de sensibilisation et ce faible niveau de conviction peuvent expliquer pourquoi seuls 35 %  des personnes familiarisées avec la notion de « transition juste » ont déjà ou sont en train de mettre en place une stratégie d’investissement  dédiée à ce thème. L’étude montre que les investisseurs en Europe semblent en avance par rapport aux investisseurs en Asie : en effet 38 % des investisseurs interrogés en Europe ont déjà ou sont en train de mettre en place en place une stratégie d’investissement dédiée, contre seulement 20 % en Asie. Toutefois, plus de la moitié (52%) des investisseurs interrogés au total considèrent ce thème comme faisant partie d’une approche plus large de l’ESG.

Un moyen de générer un impact positif grâce à une allocation stratégique d’actifs

À long terme, l’ensemble des investisseurs interrogés s’accordent à dire qu’investir dans une « transition juste » aura un impact positif (91%) sur les profils de rendement/risque, ce qui montre qu’ils considèrent ce thème comme une opportunité d’investissement. Cependant, à court terme, les investisseurs restent divisés sur la réalisation, in fine, d’un impact positif (21 %), négatif (26 %) ou neutre (52 %).

Interrogés sur les principales raisons d’investir dans une « transition juste », plus des trois quarts (77 %) des investisseurs interrogés ont répondu « avoir un impact positif sur l’environnement en atteignant des émissions nettes-zéro », ainsi que « avoir un impact positif sur la société » (73 %), ce qui souligne le lien étroit entre les considérations environnementales et sociétales.

Compte tenu de ces réponses, il n’est pas surprenant que 92 % des répondants considèrent le secteur des énergies renouvelables comme le plus intéressant du point de vue de l’investissement, suivi par le secteur des technologies et des technologies de l’information (61 %) et celui de l’agroalimentaire (60 %). En termes de classe d’actifs, 89 % des investisseurs pensent que les actions joueront le rôle le plus important dans la réalisation d’une « transition juste », suivies par les actifs privés (81 %) et les investissements thématiques (66 %).

– L’étude de Fidelity montre que seulement 42% des investisseurs connaissent le concept de « transition juste »

– Mais lorsque ce terme est expliqué, 91 % d’entre eux estiment que la « transition juste » aura un impact positif sur les profils de risque et de rendement à long terme.

– Seuls 35 % des personnes familiarisées avec le terme ont déjà ou sont en train de mettre en place une stratégie d’investissement dédiée à la « transition juste »

« Chez Fidelity International, nous avons un rôle clé à jouer pour inciter les investisseurs et les entreprises dans lesquelles nous investissons à envisager une « transition juste » de manière cohérente et substantielle, en soutenant les communautés et les pays qui en ont le plus besoin. Au cœur de notre approche se trouve la gestion active, qui consiste à initier et à combiner un engagement bottom-up auprès des entreprises, un engagement thématique top-down et une gouvernance de qualité institutionnalisée pour obtenir un impact maximal ».

Faire tomber les barrières

S’il est encourageant que les investisseurs voient des opportunités de croissance dans la réalisation d’une « transition juste » à long terme, la lenteur de son développement peut s’expliquer par les nombreux obstacles qui subsistent. En effet, l’étude met en évidence les principaux freins qui entravent l’appropriation de ce sujet par les investisseurs :

  • L’absence d’une politique gouvernementale claire (46 %)
  • Le lobbying proactif des industries polluantes pour maintenir leur activité plus longtemps (29%)
  • Les tensions géopolitiques (25 %)
  • La récession économique (21 %)
  • Les comportements ancrés des consommateurs (21%) 

Emilie Goodall, responsable de la gouvernance pour l’Europe chez Fidelity International, a déclaré : « Pour simplifier, une « transition juste » est une transition qui ne laisse personne de côté dans le cadre de l’évolution vers une économie plus durable. Mais en réalité, la « transition juste » se trouve à la croisée de nombreuses problématiques liées au climat, aux communautés, aux marchés du travail et aux divergences entre les pays développés et les pays en voie de développement. Par conséquent, la manière de mesurer et de mettre en œuvre une « transition juste » est incroyablement complexe. Une chose est néanmoins claire : l’impact sociétal de la transition vers une économie durable doit être une considération centrale. Et si les investisseurs commencent à comprendre l’importance d’une « transition juste », notre étude indique à quel point il y a un important travail de sensibilisation à faire sur cette question. »