La bataille contre les pandémies se gagne aussi sur le terrain financier ! C’est la raison d’être du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Mais les moyens alloués sont-ils réellement à la hauteur des enjeux ? Décryptage …
Le scepticisme des ONG
14 milliards d’euros, c’est le budget prévisionnel du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour les années 2020-2022. Si ce chiffre marque un progrès par rapport à l’exercice précédent, il demeure toutefois insuffisant au regard des défis à venir. C’est ce que martèlent les grandes organisations non gouvernementales comme Aides, Médecins du monde ou Action santé. Peut-on rester sourd à leurs alertes ?
Un retard qui s’accumule
L’enveloppe prévisionnelle de 14 milliards d’euros couvrirait à peine plus de 80 % des besoins financiers en matière de lutte contre les pandémies mondiales. De quoi accentuer le retard déjà accumulé ces dernières années ! À titre d’exemples, à l’échelle de la planète, le paludisme tue plus de 700 enfants par jour et le VIH contamine environ 30 000 jeunes femmes chaque mois.
Des tragédies trop prévisibles !
Seul un vrai sursaut de la communauté internationale permettrait d’endiguer la progression inexorable des pandémies mondiales. Faute de quoi, il faudra assister au cours des prochaines années à des tragédies déjà écrites. Ainsi, si les moyens alloués n’augmentent pas de manière significative, la tuberculose pourrait faire plus de 30 millions de victimes d’ici à l’horizon 2030 !
Face aux pandémies mondiales, la solidarité financière internationale est plus qu’une nécessité : un devoir …