La RSE, qui signifie Responsabilité Sociétale des Entreprises, englobe l’ensemble des considérations sociales et environnementales au sein des entreprises, ainsi que les mesures et changements adoptés pour les promouvoir. En résumé, la RSE symbolise l’engagement des entreprises en faveur du développement durable.
La RSE, qu’est-ce que c’est ?
En adoptant une démarche RSE, les entreprises visent à se développer en tenant compte des aspects sociaux et environnementaux de notre monde actuel, ainsi que de leur impact sur ces domaines. L’objectif est d’engendrer un impact positif sur la société et l’environnement, tout en maintenant leur stabilité économique et rentabilité. Cela revient à trouver un équilibre entre la conscience écologique et sociale, la production respectueuse de l’environnement, l’accessibilité et, bien sûr, la rentabilité.
Pour orienter les entreprises dans cette démarche, un standard international détermine sept principaux domaines de la RSE : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, l’éthique dans les pratiques commerciales, les préoccupations liées aux consommateurs, ainsi que l’engagement envers les communautés locales et le développement.
RSE et entreprises : que dit la loi ?
N’importe quelle entreprise, quelle que soit sa taille, sa forme juridique ou son secteur d’activité, a la possibilité d’adopter une approche RSE. En France, un cadre législatif et réglementaire lié à la RSE est progressivement mis en place, en constante évolution en raison de la nature relativement récente de cette démarche, qui trouve son origine dans les préoccupations et la prise de conscience contemporaines face aux enjeux sociétaux et environnementaux actuels.
La loi PACTE du 22 mai 2019 a marqué un tournant significatif en introduisant de nouvelles dispositions visant à renforcer davantage la RSE et l’engagement des entreprises. Elle a créé le statut d’entreprise à mission, permettant aux entreprises de faire figurer leurs engagements au cœur de leur identité, notamment à travers leur raison d’être, et de définir des axes d’action spécifiques. En d’autres termes, une entreprise peut choisir un objectif social et/ou environnemental qui devient sa mission, complémentaire à son activité principale.
Transition écologique : 3 aides aux entreprises
Engagement dans la transition écologique : Diverses approches possibles
La transition écologique, bien que faisant partie intégrante de la RSE, joue un rôle essentiel dans la transformation des entreprises, en les sensibilisant à leur empreinte et à leur impact. Elle représente également une démarche graduelle d’engagement, où des actions simples peuvent servir de point de départ pour une transition plus vaste à l’avenir.
De fait, cette dernière peut se manifester à travers différents moyens, notamment :
Transition d’ensemble
Cela peut inclure des actions telles que la conception écologique des produits, la révision de l’organisation du travail, l’intégration du développement durable dans la stratégie de production et de marketing, et plus encore. En résumé, il s’agit d’envisager la transition écologique à tous les niveaux de l’entreprise, de la conception à la vente, en passant par la fabrication, la gestion de l’énergie et les conditions de travail des employés.
S’investir dans l’économie d’énergie
La révision de vos contrats existants avec les fournisseurs d’énergie, la réduction de la consommation d’éclairage ou de chauffage, ou même la planification d’une rénovation énergétique des locaux sont autant de possibilités pour réaliser des économies d’énergie. Le choix des solutions dépendra de votre secteur d’activité, de vos besoins spécifiques, ainsi que du bien-être de vos employés. Il s’agit une fois de plus de trouver l’équilibre entre l’engagement, la stabilité et le confort.
Minimiser la production de déchets
Que vous offriez des produits ou des services, la production de déchets est inévitable. Il est donc impératif de mettre en place un système de tri pour que tous les employés puissent contribuer au recyclage ou à la valorisation des déchets en fonction de leur nature et de leur état. Depuis 2022, la loi AGEC impose certaines obligations aux entreprises, sous certaines conditions, en matière de recyclage, de valorisation, de réutilisation des déchets, ou de reprise des déchets de leurs clients.
Aides aux entreprises pour la transition écologique
1 – Bénéficier de soutien financier via l’ADEME
L’ADEME, ou Agence de la Transition Écologique, se consacre à accompagner les entreprises dans l’adoption de pratiques énergétiques plus respectueuses de l’environnement, ainsi que dans la gestion et le tri de leurs déchets. En d’autres termes, l’ADEME vise à orienter les entreprises vers des opérations plus éco-responsables, en les soutenant financièrement à travers divers programmes, notamment :
1. “Tremplin pour la Transition Écologique” : Un programme de financement d’investissements et d’études conçu pour soutenir des projets de transition écologique. Il est accessible aux TPE et PME dans toute la France, quelle que soit leur structure juridique, à l’exception des micro-entreprises.
2. Appel à projet “Recyclage des plastiques, composites et élastomères” : L’objectif de cet appel est de promouvoir des projets innovants de recyclage visant à augmenter l’utilisation de matières biodégradables ou recyclées dans la production.
D’autres aides et appels à projets sont disponibles, en fonction de la taille, du statut et des objectifs de votre entreprise. Ces programmes visent à soutenir des projets axés sur l’innovation, la recherche et le développement, en mettant l’accent sur l’économie circulaire et la performance énergétique, principalement.
2 – Le prêt dédié à l’énergie respectueuse de l’environnement (PEE)
Le prêt éco-énergie, proposé par Bpifrance, a pour objectif d’apporter un soutien financier aux entreprises et de les accompagner dans leur transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’énergie. Il est destiné aux micro-entreprises, TPE et PME ayant une ancienneté de plus de 3 ans, avec un montant maximal de 100 000 euros.
3 – Les aides fiscales
Les entreprises engagées dans une démarche de transition écologique peuvent accéder à des avantages fiscaux lors de l’acquisition de matériel visant à réduire la consommation d’énergie ou d’équipements de production d’énergies renouvelables, tels que des panneaux solaires ou une pompe à chaleur, par exemple. De plus, deux types de crédits d’impôts pour la rénovation énergétique des locaux commerciaux sont disponibles jusqu’en 2024 : le crédit d’impôt pour la rénovation énergétique des locaux des TPE et des PME, ainsi que le crédit d’impôt pour les entreprises réalisant des travaux de rénovation énergétique.
En résumé, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) encourage les entreprises à prendre en considération les enjeux sociétaux, environnementaux et écologiques dans leurs processus de production et leur fonctionnement en général. Compte tenu des défis que peut représenter cette transition, l’État propose aux entreprises des aides financières, ainsi que des services de conseil et d’accompagnement pour les soutenir dans leurs efforts.
Bruno Boggiani, CEO STRATEGGYZ – Green Finance propose à ce sujet des audits, formations et conseils aux entreprises et particuliers.