La Suisse réalise le premier transfert de crédits carbone Thaïlande-Suisse entre États selon l’Accord de Paris, finançant l’électrification de 2 000 bus à Bangkok pour réduire les émissions de CO2. Des doutes subsistent sur l’additionnalité du programme Bangkok E-Bus, avec des critiques sur la transparence et le remplacement des bus thermiques.
Doutes persistants autour du programme Bangkok E-Bus
C’est letransfert de crédits carbone Thaïlande-Suisse selon le nouveau mécanisme de l’Accord de Paris. La Suisse a financé l’électrification de 2 000 bus publics à Bangkok, en Thaïlande. Visant une réduction des émissions de CO2 de 500 000 tonnes d’ici 2030. La Suisse déduira ces réductions de son bilan carbone pour respecter ses engagements climatiques. “C’est gagnant-gagnant. La Suisse peut financer des réductions d’émissions de manière rentable, et la Thaïlande attire des financements pour la mobilité électrique.” Explique Karolien Casaer-Diez de South Pole, leader mondial de la compensation carbone.
Des controverses persistent
La controverse autour du marché des transfert de crédits carbone Thaïlande-Suisse s’intensifie avec le projet Bangkok E-Bus Programme, marqué par des doutes sur l’additionnalité. Les critiques soulignent le manque de transparence et l’éventuelle absence de cette condition cruciale. Mettant en question le remplacement des bus thermiques par des bus électriques.
Alliance Sud, spécialiste suisse de la coopération internationale, estime que les certificats de compensation ne devraient pas substituer les réductions d’émissions nationales. La Suisse, malgré ses accords climatiques bilatéraux, est appelée à prioriser des actions climatiques internes plutôt que des transactions de crédits carbone douteuses.
Premier transfert de crédits carbone entre la Suisse et la Thaïlande
Dans le contexte de l’échec des négociations à Dubaï, Energy Absolute défend la viabilité du projet de bus électrique à Bangkok. Soulignant sa dépendance au financement des crédits carbone. Un représentant de l’Office fédéral de l’environnement suisse confirme que seules les compensations entraînant des réductions d’émissions supplémentaires seront autorisées. Sous réserve de vérifications auprès des autorités du pays hôte.
Ce premier transfert international de crédits carbone, régi par l’article 6.2 de l’Accord de Paris, ouvre la porte à d’autres accords. Bien que des préoccupations subsistent quant à l’absence d’accord sur les règles de l’article 6.2. Des experts estiment que l’achat de crédits carbone ne devrait pas contribuer aux objectifs de réduction d’émissions. Mais plutôt servir de contribution financière d’un pays riche à un pays pauvre pour soutenir son action climatique.