Les portefeuilles qui intègrent des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) auront probablement des performances aussi bonnes, voire meilleures, que les investissements non ESG, ont indiqué 90 % des investisseurs institutionnels.
La troisième enquête mondiale menée par RBC Global Asset Management (RBC GMA) auprès de 542 investisseurs et conseillers en investissement a montré que la performance est devenue un argument de vente essentiel pour les stratégies intégrant des facteurs ESG, avec 38 % des répondants estimant qu’elles permettent de générer de l’alpha. Lors du sondage effectué en 2017, seuls 24 % des sondés considéraient l’ESG comme une source d’alpha.
Cette année, 20 % des sondés déclarent ne pas considérer l’ESG comme une source d’alpha, en baisse par rapport à 2017 (46 %). Les 42 % restants ont indiqué ne pas être certains du rôle de l’ESG comme source d’alpha, contre 30 % en 2017.
Le sondage a également révélé que l’investissement responsable est de plus en plus considéré comme une responsabilité fiduciaire pour 54 % des investisseurs, soit plus du double de l’an dernier.
Les investisseurs institutionnels européens sont les mieux placés lorsqu’il s’agit d’intégrer les facteurs ESG dans les stratégies d’investissement (63,5 %), à comparer avec un pourcentage de 57,9 % en Asie, 57,7 % au Canada, 48 % aux États-Unis et 45,9 % au Royaume-Uni, estimant que l’incorporation de l’ESG est un devoir.
En ce qui concerne les approches adoptées en matière d’ESG, l’engagement est la méthode la plus populaire selon 45,1 % des répondants, contre 43,3 % l’an dernier. Ainsi, 17,7 % des personnes interrogées pensent que l’engagement et le désinvestissement ont la même efficacité, contre 16,2 % l’année dernière. Par ailleurs, 8,1% d’entre eux pensent que le désinvestissement est la meilleure approche, contre 6,3 % l’an dernier. En revanche, 8,1 % pensent qu’aucune des deux approches n’est efficace, en baisse par rapport à l’an dernier (10,9 %), les autres ayant déclaré qu’ils n’en étaient pas sûrs.
L’enquête a également révélé que l’intégration des facteurs ESG allait au-delà des marchés actions qui restent l’objectif principal de 84 % des investisseurs institutionnels. Toutefois, 60 % d’entre eux ont déclaré que les facteurs ESG étaient également intégrés aux portefeuilles obligataires, 43 % dans l’immobilier, 36 % dans les infrastructures et 34 % dans les actifs alternatifs.
« Ces nouvelles informations confirment que la majorité des investisseurs institutionnels et des consultants ont adopté les principes ESG ou cherchent activement à le faire », a déclaré Judy Cotte, vice-présidente et responsable de la gouvernance d’entreprise et de l’investissement responsable à RBC GAM, dans une déclaration accompagnant le rapport d’enquête. « Il est important de noter que de nombreux propriétaires d’actifs institutionnels croient maintenant qu’ils ont le devoir d’envisager une approche d’investissement responsable. Ce changement en cours a des implications importantes sur l’allocation des investisseurs institutionnels, ainsi que sur les conseils et les services fournis par les consultants et les gestionnaires d’actifs ».