Dans le sillage de plus de plus d’investisseurs institutionnels, Oddo BHF Asset Management vient d’annoncer l’exclusion de ses investissements liés au charbon de tous ses portefeuilles intégrant des critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance).
Plus précisément, l’objectif est d’exclure toutes les compagnies minières dont le chiffre d’affaires dépendant de ce type d’activité est supérieur à 5 %; ce seuil étant fixé à 30 % pour les compagnies d’électricité.
Du reste, en Europe, des énergéticiens comme Engie, sont en train de prendre les devants, en se délestant progressivement de leurs capacités de production d’électricité produites à partir du charbon. Rappelons en effet que le groupe a récemment décidé de se focaliser sur le gaz, le nucléaire et les énergies renouvelables, en cédant parallèlement en ce début d’année, les centrales thermiques à charbon qu’il possédait en Allemagne et aux Pays-Bas.
Il faut dire que d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), environ 30 % des émissions mondiales de CO2 en 2017 proviennent de la combustion de charbon, une matière première encore largement utilisé dans des pays comme la Chine et l’Inde, pour faire face, à moindre coût, à leur besoin grandissant de consommation électrique.
Du coup, « pour une société de gestion d’actifs qui a une responsabilité fiduciaire envers les investisseurs de long terme, il est donc logique d’exclure le charbon de son univers d’investissement», comme l’a rappelé Oddo BHF AM, dans un communiqué de presse.