Cela fait déjà des semaines que l’expression “filer à l’anglaise” s’est vue dénuée de tout son sens, et pourtant ce grand départ continue toujours de faire du bruit.
Boris Johnson s’affaire depuis des semaines à rapprocher son pays plus que jamais de son départ de l’Union européenne. Où en sommes nous aujourd’hui ?
Le projet de loi sur les accords de retrait a été adopté en deuxième lecture par 30 voix, ce qui représentait une victoire pour le Premier ministre, sept mois après la signature de l’accord de Theresa May pour la troisième et dernière fois.
Quelque 19 députés travaillistes ont défié Jeremy Corbyn en votant avec les conservateurs pour remporter la victoire plus grande que prévue, ainsi que 18 conservateurs expulsés, dont Philip Hammond et Amber Rudd.
Cependant le triomphe du premier ministre a été de courte durée, car les députés ont rejeté sa tentative de faire adopter le projet de loi à la Chambre des communes en trois jours à peine lors d’un vote décisif un peu plus tard.
M. Johnson avait auparavant menacé de manière absolue d’abandonner le projet de loi et d’imposer des élections générales si les députés reportaient le Brexit à janvier en forçant davantage de débats.
Dans l’espoir de quitter l’Union européenne à l’Halloween, M. Johnson a alors annoncé qu’il mettrait “en pause” l’adoption du projet de loi sur l’accord sur le Brexit jusqu’à ce que l’UE ait décidé de proposer une prolongation.
Néanmoins, la deuxième lecture du projet de loi marque un revirement remarquable de la situation il ya quelques semaines à peine, lorsque tout accord semblait impossible.
Même quand M. Johnson a cédé aux demandes de l’Union européenne et a abandonné ses alliés du parti unioniste démocrate, en se joignant à une frontière douanière dans la mer d’Irlande, il était censé perdre à Westminster.
Toutefois, les membres du groupe de députés conservateurs européens du groupe de recherche duriste ont également changé de camp et un nombre suffisant de députés travaillistes ont défié M. Corbyn pour aider à conclure l’accord.
En votant mardi 22 octobre en faveur de l’application de l’accord du Brexit négocié par Boris Johnson avec l’UE, par 329 voix contre 299, les députés britanniques ont, pour la première fois, dégagé une majorité. Ils ont cependant rejeté le processus parlementaire accéléré, de fait l’ union européenne vient justement d’ accorder un report jusqu’au 31 Janvier 2020.