2019 peut être considérée comme le miroir inversé de 2018 dans ce qu’elle a d’ exceptionnel. En effet, La FED avait remonté ses taux de 100 points de base, conjointement les taux obligataires avait initié un mouvement similaire d’où une basse des actions d’ environ 15%. En 2019, ce qui est remarquable c’est que les taux monétaires américains ont chuté de 75 points de base, parallèlement les taux obligataires ont suivi cette même diminution ce qui a permis des taux inédits ! Les spreads de crédit se sont simultanément resserrés avec une hausse des actions qui a dépassé les 25%.
Finalement on a pu observer un gain de 15% à 20% en Europe comme aux Etats-Unis pour un portefeuille passif très basique de 50% d’ actions et 50% d’ obligations.
On peut ainsi faire le constat de la place prépondérante des banques centrales dans l’ orientation des marchés aujourd’hui. La critique s’ intensifie pourtant à leur encontre : depuis plus de 10 ans des politiques monétaires agressives ont commencé, la FED en est notamment à l’ origine à travers la crise de 2008 aux Etats-Unis. La BCE avait repris ce même mouvement par la suite, sous la direction de Draghi lors de la crise des dettes souveraines en 2012. Ainsi on a pu assister à une revalorisation massive des actifs : les prix se sont envolés, notamment dans le secteur de l’ immobilier, des actions et des actifs non-côtés avec la baisse drastique des taux d’intérêts. Au final ceux qui avait des biens ont vu leurs richesse s’ apprécier en défaveur des autres.
Cette fracture a provoqué un mal-être considérable des populations. De fait, on a assisté à une hausse considérable des mouvements sociaux, ce qui a parfois laissé place à la violence : conséquence qui a le don de déstabiliser les gouvernements et l’ organisation des sociétés. La réponse la plus courante est de redistribuer, au prix d’une aggravation des niveaux d’endettement déjà très élevés.
2019 a d’autre part été marquée par une réelle prise de conscience de la nécessité de lutter véritablement contre le réchauffement climatique. On constate avec soulagement une baisse considérable des climatosceptiques grâces à des observations scientifiques de plus en plus incontestables. Des adaptations industrielles couteuses, des investissements massifs sont à prévoir.