Les inégalités de logement sont le premier révélateur des inégalités socio-économiques face au confinement, des exemples les plus dramatiques (logements insalubres et surpeuplés, milieu carcéral, populations sans-abri) aux plus ordinaires. Mais les expériences du confinement ont également été contrastées selon le genre ou la situation familiale des individus, tandis que les fermetures d’école et les dispositifs de scolarité à distance mis en place pourraient avoir creusé les inégalités scolaires.
Les mesures inédites de lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19), et en particulier le confinement, ont mis en lumière les inégalités de conditions de vie des individus.
Les conditions de logement en sont l’illustration la plus manifeste. C’est bien entendu le cas des exemples les plus dramatiques : logements insalubres et surpeuplés, milieu carcéral, populations sans-abri. Mais le confinement a aussi exacerbé les inégalités ordinaires, de superficie du logement, d’accès à un espace extérieur ou de qualité de l’environnement. Si les lignes de fracture sont nombreuses, entre urbain et rural notamment, les inégalités socio-économiques demeurent un déterminant essentiel des expériences contrastées face au confinement.
Les inégalités sociales entre les femmes et les hommes auront également pu être exacerbées par la situation. Si le confinement aurait pu amener un rééquilibrage de la répartition du travail domestique, les premières enquêtes menées auprès de Français confinés suggèrent au contraire que les tâches ménagères et parentales supplémentaires auraient prioritairement échu aux femmes. Par ailleurs, les personnes isolées auraient été davantage fragilisées par le confinement, et à plus forte raison les personnes âgées et les personnes handicapées.
Enfin, les fermetures d’école et les dispositifs de scolarité à distance mis en place pourraient creuser les inégalités scolaires, car ils obèrent davantage les chances de réussite à long-terme des élèves issus de milieux défavorisés, en particulier parce que l’accès à une connexion Internet et à un équipement informatique est moins fréquent chez les ménages les plus pauvres. Les conséquences des interruptions de scolarité seraient également plus durables chez les élèves socio-économiquement désavantagés.
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