Le 6 septembre 2022 – La pénurie de semi-conducteurs s’installe durablement et renforce le monopole de Taïwan dans le secteur, quand la France peine à s’approvisionner.
Semi-conducteurs, gaming
Les semi-conducteurs sont des matériaux essentiels à la production de nombreux appareils électroniques : smartphones, ordinateurs, console de jeux… Un marché qui devrait représenter d’ici 2030 plus de 1 000 milliards de dollars.
Quelle est l’origine de cette pénurie des semi-conducteurs ?
La pénurie de semi-conducteurs a sévi au lendemain du pic de la pandémie alors que la demande commerciale, elle, explosait. Début 2021, l’industrie automobile a notamment été percutée de plein fouet. Le manque de puces qui alimentait alors toutes les craintes devrait finalement durer moins longtemps que prévu. Ce n’est pas tant que la production va significativement augmenter, ce qui est techniquement impossible avant des années, mais c’est que la demande connaît un recul du fait de l’inflation.
L’aéronautique, l’automobile et l’électroménager continuent toutefois de connaître des ruptures de chaînes problématiques. Pour leur répondre les fabricants de semi-conducteurs avaient mis les bouchées doubles. Consentant à des investissements en projets d’usines allant jusqu’à des dizaines, voire des centaines de milliards de dollars. Ils se préparaient à un doublement de taille du marché mais sont en réalité devant des perspectives, à court terme, moins florissantes.
Un secteur assoiffé
Le mot de surcapacité a même été lâché. Ce qui ferait s’écrouler les prix et poserait le problème de la rentabilité. Une autre plaie guette aussi le secteur. Fabriquer des puces demande en effet beaucoup d’eau . Le Taïwanais TSMC a ainsi évalué ses besoins annuels à 82 millions de litres. La situation de sécheresse de cet été, qui a sévi à l’échelle planétaire, a amené les fabricants à se poser de sérieuses questions pour garantir leurs chaînes, d’une part, et sur la possibilité en ressources d’un doublement de leur production, d’une autre.