Zurich, le 9 septembre 2022 – La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont intensifié la démondialisation, créant un environnement où les préoccupations concernant la résilience de la chaîne d’approvisionnement, la sécurité énergétique et alimentaire prédominent.
Renforcer la sécurité alimentaire
Le Friend-shoring des chaînes d’approvisionnement vers les pays alliés, la relocalisation des capacités de production au niveau national, les investissements dans les énergies vertes et l’atténuation d’une crise alimentaire, vont façonner le paysage des risques et probablement augmenter les investissements dans l’économie réelle, constate le Swiss Re Institute dans sa dernière étude sigma : Maintenir la résilience : le rôle des assureurs IARD dans un nouvel ordre mondial.
Jérôme Haegeli, Chef Economiste de Swiss Re, a déclaré : “Six mois après le début de la guerre en Ukraine, notre monde a changé de façon spectaculaire. La guerre et la pandémie, nous ont fait passer d’un monde interconnecté à un monde multipolaire, confronté à des chaînes d’approvisionnement perturbées et à des crises énergétiques et alimentaires. L’assurance devient encore plus vitale pour l’économie, contribuant à la stabilité financière des entreprises en couvrant les risques de la chaîne d’approvisionnement. Le secteur peut également faciliter la transition vers une économie verte en assurant et en investissant dans les infrastructures d’énergie renouvelable, et en développant l’assurance agricole, il peut contribuer à la sécurité alimentaire mondiale.”
La restructuration de la chaîne d’approvisionnement devrait entraîner des investissements dans de nouvelles infrastructures et installations de production, ce qui devrait augmenter la demande d’assurance ingénierie. La délocalisation devrait générer 30 milliards USD supplémentaires en primes d’assurance commerciale mondiale au cours des cinq prochaines années, ceci principalement dans les domaines de l’ingénierie, des biens et de la responsabilité civile. Le Friend-shoring ajouterait 3 milliards d’USD de primes. Et, les primes d’assurance maritime et de crédit commercial devraient diminuer légèrement car le commerce mondial devrait ralentir.
Gianfranco Lot, Chef de Secteur Réassurance de Swiss Re, a déclaré : “Dans le paysage incertain des risques, l’assurance dommages des entreprises reste un pilier de résilience. Par exemple en aidant les entreprises à maintenir leur stabilité financière lorsque les circonstances opérationnelles changent, en fournissant des solutions pour aider à réduire la volatilité des flux de trésorerie et en stabilisant les bénéfices alors que les chaînes d’approvisionnement sont réalignées.”
L’assurance peut faciliter la transition verte et renforcer la sécurité alimentaire
Les effets du changement climatique avaient déjà souligné l’importance d’une transition verte, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a renforcé cette urgence du passage aux énergies renouvelables. La construction et l’exploitation d’actifs liés aux énergies renouvelables impliquent un ensemble complexe de risques qui doivent être gérés pour éviter d’importantes pertes de revenus associées. Le secteur de l’assurance peut jouer un rôle clé pour permettre le développement des énergies renouvelables en fournissant des protections contre les risques complexes inhérents à la construction et à l’exploitation d’infrastructures d’énergie renouvelable.
Les énergies renouvelables n’étant qu’une composante de la transition verte, il faut investir davantage dans la décarbonisation de tous les secteurs de l’économie si l’on veut que le monde atteigne les objectifs de l’Accord de Paris. Si les pays parviennent à mettre en place toutes les infrastructures d’énergie renouvelable qui ont été envisagées jusqu’à présent, l’institut Swiss Re estime que ces investissements généreront des primes supplémentaires de 235 milliards USD dans le secteur de l’énergie d’ici 2035.Toutefois, la transition vers une économie verte nécessite des efforts à l’échelle mondiale et la fragmentation fondée sur des préoccupations géopolitiques et sécuritaires pourrait potentiellement entraver l’action coordonnée requise au niveau mondial.
Jérôme Haegeli, Chef Economiste de Swiss Re, a déclaré : “Six mois après le début de la guerre en Ukraine, notre monde a changé de façon spectaculaire. La guerre et la pandémie, nous ont fait passer d’un monde interconnecté à un monde multipolaire, confronté à des chaînes d’approvisionnement perturbées et à des crises énergétiques et alimentaires. L’assurance devient encore plus vitale pour l’économie, contribuant à la stabilité financière des entreprises en couvrant les risques de la chaîne d’approvisionnement. Le secteur peut également faciliter la transition vers une économie verte en assurant et en investissant dans les infrastructures d’énergie renouvelable, et en développant l’assurance
agricole, il peut contribuer à la sécurité alimentaire mondiale.”
La restructuration de la chaîne d’approvisionnement devrait entraîner des investissements dans de nouvelles infrastructures et installations de production, ce qui devrait augmenter la demande d’assurance ingénierie. La délocalisation devrait générer 30 milliards USD supplémentaires en primes d’assurance commerciale mondiale au cours des cinq prochaines années, ceci principalement dans les domaines de l’ingénierie, des biens et de la responsabilité civile. Le Friend-shoring ajouterait 3 milliards d’USD de primes. Et, les primes d’assurance maritime et de crédit commercial devraient diminuer légèrement car le commerce mondial devrait ralentir.
Gianfranco Lot, Chef de Secteur Réassurance de Swiss Re, a déclaré : “Dans le paysage incertain des risques, l’assurance dommages des entreprises reste un pilier de résilience. Par exemple en aidant les entreprises à maintenir leur stabilité financière lorsque les circonstances opérationnelles changent, en fournissant des solutions pour aider à réduire la volatilité des flux de trésorerie et en stabilisant les bénéfices alors que les chaînes d’approvisionnement sont réalignées.”