Interdiction des « polluants éternels » en France

PFAS
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La Chambre des députés vient de franchir une étape significative dans la lutte contre les « polluants éternels », ces composants chimiques polyfluoroalkylés et perfluoroalkylés (PFAS) persistants et potentiellement nocifs pour la santé. Une proposition de loi adoptée jeudi à l’Assemblée nationale prévoit l’interdiction des PFAS dans certains domaines à partir du 1er janvier 2026, marquant ainsi une avancée majeure dans la protection de l’environnement et de la santé publique.

Adoption d’une proposition de loi pour interdire les polluants éternels dans certains secteurs

Les députés ont voté en faveur d’une proposition de loi présentée par le député écologiste Nicolas Thierry, qui vise à interdire les PFAS dans les cosmétiques, les produits de fart (pour les skis) et la plupart des textiles d’habillement à partir de 2026. Cette décision, saluée comme un premier pas important, envoie un signal fort dans la lutte contre ces polluants persistants et dangereux.

Les discussions autour de la loi ont été animées, avec des débats tendus notamment concernant l’inclusion des ustensiles de cuisine dans l’interdiction des PFAS. Le groupe SEB, fabricant des célèbres poêles Tefal, a activement milité contre cette mesure, invoquant l’innocuité des PFAS utilisés dans leurs produits et mettant en avant les emplois en jeu en France. Finalement, les ustensiles de cuisine ont été épargnés du texte adopté par les députés.

Mesures prévues par la loi et exclusion des ustensiles de cuisine

Le texte voté jeudi inclut également d’autres mesures telles que l’interdiction progressive des rejets aqueux de PFAS, le contrôle de leur présence dans l’eau potable et l’application du principe « pollueur payeur » pour responsabiliser les industriels. Cette approche vise à limiter l’impact des PFAS sur l’environnement et la santé des citoyens.

Malgré les arguments du gouvernement et de certains députés contre une interdiction des PFAS avant une régulation européenne, les députés ont maintenu leur position en faveur de mesures plus strictes dès 2026. Cette décision a été saluée par des associations environnementales, soulignant une victoire importante dans la lutte contre la pollution de l’eau et des sols par les PFAS.

Le texte adopté par l’Assemblée nationale sera maintenant examiné par les sénateurs, avec des discussions prévues pour le 30 mai. Cette étape marque un progrès significatif vers une réglementation plus stricte des « polluants éternels » en France, démontrant l’engagement du pays envers la protection de l’environnement et la santé publique.

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