Paris, le 9 novembre 2022 – A l’occasion de la COP27, qui se tient en ce moment-même et jusqu’au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte , nous vous proposons dans cet article plusieurs commentaires sur les sujets de la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique.
Par Gabriel Ferreira, Directeur technique France de Pure Storage,
Par Sarah Peasy, directrice des investissements ESG européens,
Par Zenride, Start-up qui accompagne les entreprises dans leur transition énergétique,
Par Benoît Catel, directeur général du Crédit Coopératif banque des transitions sociales et environnementales,
Par Chirine Ben Zaied, Cheffe de l’innovation chez Finastra,
Par l’UNESCO.
Les fintechs, acteurs clés d’une finance durable par défaut
Alors que la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique seront au cœur des débats de la COP27 durant les deux prochaines semaines, ces problématiques constituent également des enjeux majeurs pour les institutions financières, qui ont la capacité d’orienter les flux de capitaux afin d’accélérer la transition vers une économie décarbonée. Cependant, si pour un Français sur deux la finance durable peut avoir un réel impact sur l’environnement, 65 % de la population n’a jamais entendu parler d’investissement socialement responsable (ISR), d’obligations vertes (green bond) ou encore de microcrédit . Or, la durabilité représente davantage un défi de taille pour la finance que les autres secteurs. À ce titre, 30 % des consommateurs de services financiers envisageraient, à l’avenir, de revoir leurs prestations et leur fournisseur pour des motifs environnementaux.
Si la transition durable représente donc une opportunité pour les banques de renforcer la relation avec leurs clients et d’atteindre de nouveaux prospects, celles-ci doivent encore relever de nombreux défis, tant sur le plan règlementaire que technologique. « La volonté des acteurs financiers et la réglementation sont deux facteurs essentiels de la transition vers un modèle de finance plus éthique. Toutefois, l’équation n’est pas si simple car les banques doivent composer avec un cadre légal en constante évolution et des problématiques liées à la disponibilité et l’exploitation de leurs propres données ESG, ainsi que celles de leurs clients. C’est donc tout un modèle économique qu’il faut réinventer », explique Chirine Ben Zaied, Cheffe de l’innovation chez Finastra.
« Pour y parvenir, favoriser un écosystème financier ouvert et collaboratif, dans lequel les fintechs occupent un rôle de pivot, est la clé. En effet, l’agilité des fintechs permet aux banques de réagir rapidement et d’optimiser leurs produits pour faire face à tout changement, comme par exemple, l’évolution de la taxonomie européenne en matière de gestion des risques ESG. Une gageure, notamment pour les banques traditionnelles dont la technologie n’est pas le cœur de métier, et qui n’ont plus besoin d’attendre que les développeurs adaptent leurs solutions en interne pour agir. En intégrant une plateforme de banking as a service, ces entreprises peuvent accéder à une gamme d’applications innovantes entièrement vérifiées et hébergées dans le cloud, afin de conjuguer
durabilité et compétitivité. »
Une réaction du Crédit Coopératif, banque des transitions sociales et environnementales.
« La décennie à venir est critique pour être aux attendus de l’Accord de Paris. L’atteinte de cet objectif passe impérativement par un financement plus humain et donc sur la base d’une épargne valorisant des acteurs ayant un impact positif sur l’avenir de la planète. Seule une démarche ambitieuse de la part des banques rendra ce changement de paradigme possible, en développant plus massivement des produits de partage, d’investissement tracés ou d’influence, qui encouragent le financement d’entreprises, collectivités et structures plus vertueuses. Au Crédit Coopératif, nous pensons que le banquier doit être au service de notre bien commun, de notre dignité, de l’avenir de notre planète », affirme Benoît Catel, directeur général du Crédit Coopératif.
Zenride déjà au service des salariés et de la planète
Face à une crise énergétique croissante, à des records d’émissions de gaz à effet de serre et à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus nombreux …, la jeune startup Zenride a lancé en 2018 en France, le concept de location de vélos via l’entreprise, une solution simple, économique et écologique pour remédier à cette urgence énergétique.
Le service intègre des équipements (casque et antivol) et la possibilité de souscrire à une assurance vol/casse, une assistance, ainsi qu’à un forfait entretien. Le salarié supporte, in fine, seulement 1/3 du coût global du service (entre 10€ et 30€/mois), le reste étant financé par l’employeur (jusqu’à 70%), qui quant à lui bénéficie d’un avantage fiscal.
Utiliser massivement le vélo pour les petits trajets ferait baisser drastiquement les émissions de CO2. Le monde pourrait ainsi réduire les émissions de dioxyde de carbone de presque 700 millions de tonnes chaque année si chacun se déplaçait quotidiennement à vélo comme le font les Néerlandais, selon une étude (Les Echos). C’est l’équivalent des émissions annuelles du Canada qui seraient ainsi évitées.
En ces temps de pénurie et de prix élevé des carburants, de pouvoir d’achat en berne et surtout d’absolue nécessité de réduction des émissions de Co2, Zenride offre la garantie de rouler propre et moins cher pour le climat et le pouvoir d’achat.
Le vélo c’est aussi bon pour la santé et les finances publiques !
L’OMS annonce 500 millions de personnes atteintes d’obésité, de diabète, de maladie cardiaque … alors que la pratique du vélo pourrait prévenir ces pathologies auxquelles les états sont contraints de consacrer chaque année plus de 27 milliards de dollars. Choisir le vélo comme mode de déplacement domicile-travail n’est pas qu’une question d’écologie, c’est aussi une question de santé publique et de pouvoir d’achat. Se déplacer à vélo, c’est l’assurance de pouvoir faire 30 à 45 minutes d’exercice quotidien, ce qui répond parfaitement aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Près de deux Français sur cinq utilisent le vélo quotidiennement (Le Parisien). Éviter les bouchons, faire des économies d’essence et d’assurance automobile, faire de l’activité physique ou se détendre… les raisons sont multiples pour légitimer un coup de pédale.
Préférer le vélo à la voiture est particulièrement avantageux sur les trajets courts, jusqu’à 8 km (en ville, 40 % des trajets quotidiens font moins de 3 km). Peu contraint par les embouteillages, un cycliste roule à 15 km/h de moyenne, contre 14 km/h pour une voiture.
Une fois arrivé à destination, le cycliste gagne du temps pour se garer. Pas besoin de beaucoup tourner pour trouver un arceau libre, voire un parking sécurisé (et gratuit), comme les villes en développent de plus en plus. Sans compter que certaines entreprises disposent de garages à vélo.
100% bénéfique pour la planète, les salariés, leur employeur.
Une chance de repartir à zéro – Le CIO Weekly de Neuberger Berman
Des promesses non tenues, des débats houleux et un contexte économique et géopolitique désastreux sont précisément la raison pour laquelle nous pensons que la COP27 est si importante.
Les Perspectives hebdomadaires du CIO d’aujourd’hui proviennent de la contributrice invitée Sarah Peasey.
Après la réunion de novembre dernier à Glasgow, la COP27, la 27 e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques des Parties à l’Accord de Paris sur le climat, est maintenant en cours à Sharm El Sheikh, en Égypte.
Une chose est sûre : le temps à la conférence sera plus chaud que l’an dernier. Cela ressemble un peu à une métaphore malvenue.
COP à moitié pleine : l’optimisme de la COP26
“”Nous avons quitté la COP26 avec le sentiment que la “COP était à moitié pleine”.
Une coalition de 190 pays et entreprises avait convenu de “réduire progressivement” l’énergie au charbon et de mettre fin au soutien aux nouvelles centrales. Plus de 100 pays représentant environ 85 % des forêts mondiales se sont engagés à stopper la déforestation d’ici 2030.
En matière de financement et d’investissement, la Glasgow Finance Alliance for Net Zero (GFANZ) a établi un réseau de 450 institutions, gérant un total de 130 billions de dollars et s’engageant à zéro émission nette d’ici 2050, fournissant une organisation faîtière à l’échelle de l’industrie qui s’appuie sur les progrès déjà réalisés. par la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAMI) et la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA). En outre, l’article 6, dernier élément en suspens de l’accord de Paris, a finalement été complété par un accord sur un cadre pour les marchés mondiaux de compensation carbone.
Tout cela a été réalisé alors que le monde sortait d’une pandémie qui avait provoqué la pire récession depuis 70 ans, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et de politiques économiques protectionnistes.
Ça a été une année difficile
Depuis lors, une partie de l’eau de notre COP à moitié plein s’est évaporée.
À Glasgow, 193 pays se sont engagés à proposer des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux. Seuls 24 ont soumis des contributions déterminées au niveau national (NDC) mises à jour depuis la COP26, qui ne contribuent toutes que de manière très limitée à combler l’écart d’émissions de 2030.
Les données du récent rapport sur les écarts d’émissions du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) suggèrent que le G20 n’est pas sur la bonne voie pour atteindre ses CDN de réduction des émissions, et que les nations du monde ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2030 de seulement 1 %—alors qu’une réduction de 45 % est nécessaire pour maintenir une augmentation de 1,5 °C de la température mondiale dans la réalité. Les estimations du rapport suggèrent que, même avec la mise en œuvre complète des objectifs NDC officiellement soumis, le monde pourrait être sur la bonne voie pour un réchauffement de 2,4°C.
Que faut-il faire de plus ? Les calculs du Climate Action Tracker suggèrent que, pour atteindre les objectifs de 2030, la déforestation doit être réduite 2,5 fois plus vite que le taux actuel, l’utilisation sans relâche du charbon pour la production d’électricité doit être réduite six fois plus vite et la décarbonisation de la production de ciment doit se produire 10 fois plus vite.
Et si l’économie et la géopolitique de tout cela étaient complexes il y a un an, l’invasion russe de l’Ukraine n’a pas vraiment simplifié les choses. Un impact lamentable de la crise est que les centrales électriques au charbon sont rouvertes en Europe pour compenser la perte d’importations de gaz naturel.
De faibles attentes à l’approche de la COP27
Dans ce contexte, comment voyons-nous se dérouler la COP27 ?
La localisation africaine devrait mettre davantage l’accent sur la question du financement climatique pour les communautés historiquement marginalisées et les marchés émergents. Le monde en développement dénonce depuis longtemps l’injustice des pays riches qui exploitent les combustibles fossiles depuis des décennies tout en disant aux pays pauvres qu’ils ne peuvent pas suivre la même voie.
Malheureusement, s’il s’agit d’une partie essentielle du débat, c’est aussi l’une des plus controversées. Lors de la COP26, les pays développés ont augmenté leurs engagements de financement climatique envers le monde en développement, mais ces engagements ne couvraient même pas les engagements similaires non tenus pris depuis 2009. Les discussions techniques pré-COP27 sur le financement des pertes et dommages liés au climat ont déjà été caractérisées par mécontentement. Un accord sur la manière dont les pays riches devraient contribuer aux pays plus pauvres semble peu probable étant donné les questions budgétaires difficiles et les crises du coût de la vie auxquelles tout le monde est désormais confronté chez lui.
Le réseau GFANZ semble également un peu usé. Son capital engagé a atteint environ 150 000 milliards de dollars, mais certaines banques ont menacé de se retirer en raison de préoccupations juridiques concernant des objectifs stricts d’élimination progressive du financement des combustibles fossiles. Le GFANZ doit présenter des cadres de décarbonation pour les entreprises lors de la COP27. Reste à savoir s’il pourra profiter de la conférence pour faire remonter le message.
A la recherche du progrès
Malgré ces difficultés, des progrès pourraient être réalisés lors de la COP27.
Nous pensons que la conférence pourrait établir une coalition sur la biodiversité pour encourager une utilisation plus large des cadres de rapport et de fixation d’objectifs, tels que le groupe de travail pour les divulgations liées à la nature (TNFD) et les objectifs scientifiques pour la nature (SBTN). Ceci, combiné aux progrès réalisés lors de la COP15 centrée sur la biodiversité à Montréal plus tard cette année, pourrait galvaniser l’action sur la déforestation, l’agriculture et les écosystèmes marins – tous importants en eux-mêmes, mais aussi des piliers essentiels de la route vers 1,5°C. Obtenir un traité sur la biodiversité juridiquement contraignant, à la parisienne, de la COP27 est beaucoup moins probable, mais pas impossible.
Nous voyons également un certain potentiel de réussite dans la définition de mesures, d’objectifs et de cibles de financement pour l’adaptation au changement climatique, dans la création d’un réseau pour évaluer et réserver des fonds pour les pertes et dommages liés au climat, et dans l’aplanissement de certaines des rides de l’article 6 mécanismes du marché du carbone.
De plus, nous nous appuyons encore sur des progrès substantiels récents. Plus de 90 % des 3 400 plus grandes entreprises du monde ont par exemple un plan pour atteindre zéro émission de carbone. Plus de 350 visent à atteindre zéro net cette décennie, et près de 1 400 d’ici 2040.
Dans les dernières Perspectives énergétiques mondiales de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) , le Scénario des politiques déclarées est parvenu à la conclusion encourageante que, même avec l’incertitude entourant les paramètres politiques en vigueur, il “voit un pic définitif pour les combustibles fossiles”. La demande de charbon devrait culminer au cours de cette décennie, le gaz naturel d’ici la fin de la décennie et le pétrole d’ici le milieu des années 2030.
Même la guerre en Ukraine renforce les objectifs à long terme de la COP27, faisant des énergies renouvelables un impératif stratégique autant qu’environnemental. En ce moment, face à une urgence, l’attention et les capitaux se tournent vers la défense et les énergies fossiles. Mais la crise du coût de la vie déclenchée par le conflit a mis la durabilité énergétique fermement à l’ordre du jour de la table de cuisine. L’indépendance énergétique, qui n’est réalisable qu’avec des investissements majeurs dans les énergies renouvelables, est désormais une priorité politique dominante : la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) n’est que la plus importante de plusieurs mesures législatives soutenant la transition énergétique à avoir été adoptées dans la perspective à la COP27.
Adopter le pragmatisme
La législation climatique et les initiatives comme la COP27 placent les investisseurs au centre de la transition énergétique. Après tout, selon Bloomberg New Energy Finance, l’investissement annuel moyen dans la transition entre 2026 et 2030 doit être six fois supérieur à ce qu’il était en 2021.
Mais, à notre avis, si 2022 a appris quelque chose à la communauté des investisseurs alors qu’ils se dirigent vers la COP27, c’est que le pragmatisme est un ingrédient clé de la transition.
Cela pourrait signifier des compromis temporaires avec la réalité économique et politique : certaines technologies de transition seront dépriorisées jusqu’à ce que la pénurie d’énergie se résorbe et que les marchés se normalisent à nouveau.
Cela pourrait également signifier repenser ce qui est qualifié d’investissement «vert». Par exemple, atteindre les objectifs de transition nécessite beaucoup plus d’investissements dans l’extraction et la production des métaux utilisés pour construire des infrastructures d’énergie renouvelable. Et même si nous pensons que les entreprises qui sont déjà sur la voie du zéro émission nette présentent des profils de risque généralement attrayants, nous reconnaissons également la nécessité de rester investis dans des entreprises à fortes émissions lorsqu’elles s’engagent à s’engager avec des fournisseurs de capitaux sur des plans de décarbonation crédibles.
Et une dernière chose importante que nous croyons que le pragmatisme nous enseigne est que cette transition n’est pas facile. Il ne se déroulera pas en ligne droite. Et c’est lorsque les revers s’accumulent que les opportunités de remise à zéro, comme la COP27, deviennent plus difficiles, mais aussi plus critiques.
La question des déchets numériques
Gabriel Ferreira, Directeur technique France de Pure Storage, “Durant le congrès mondial sur le climat qui se tient en ce moment, la COP27, la question de la réduction des déchets électroniques est un sujet majeur. Nous avons vu que le changement est possible, avec l’élan pris récemment grâce à la loi de l’Union européenne exigeant que certaines catégories d’appareils dans l’UE utilisent le même port de charge.
Dans le monde du stockage des données, les déchets électroniques constituent également un problème majeur, une grande partie du problème provenant de la pratique archaïque et peu vertueuse des mises à niveau imposées par le manque d’évolutivité dans la durée et l’obsolescence logicielle et matérielle. Pendant des décennies, posséder du stockage impliquait de renouveler de manière cyclique, tous les 3 ou 4 ans, l’achatcoûteux de nouvelles baies, de migrer les données avec les risques et la planification intensive des ressources associées. Ces mises à niveau génèrent des dépenses considérables ; pire encore, elles créent une énorme quantité de déchets électroniques, car les unités de stockage anciennes et considérées obsolètes sont entièrement remplacées et mises au rebut.
Les déchets électroniques sont non seulement peu respectueux de l’environnement, mais constituent également un risque direct pour la santé, en raison des matériaux toxiques qui s’en échappent, comme le plomb, le cadmium, le chrome etc… et que l’on trouve dans de nombreux systèmes remplacés.
Certains fournisseurs sont toutefois capables de faire les choses différemment : il s’agit de ceux qui ont conçu de manière éco-responsable leurs solutions axées sur des logiciels et des matériels, modulaires, évolutifs, et faciles à mettre à niveau de manière continue et indéfinie dans le temps. Cette approche permet aux équipements de stockage de données de rester modernes tout en tirant parti des dernières innovations du secteur, sans qu’il soit nécessaire de remplacer entièrement les équipements, réduisant ainsi la crise des déchets électroniques. »
L’UNESCO
À cette occasion, l’UNESCO publie un dossier de presse thématique, intitulé « Programmes de l’UNESCO pour la biodiversité – se réconcilier avec la nature » qui met en lumière ses actions pour restaurer la relation entre les humains et leur environnement .
Le document s’articule autour de 3 priorités : protéger la biodiversité et les écosystèmes, restaurer la relation entre les humains et la nature, faire progresser les connaissances pour trouver des solutions.
Il présente des faits et des chiffres clés sur les projets menés et soutenus par l’UNESCO, ainsi que des exemples de programmes réussis provenant des quatre coins du monde.
En tant que seule organisation des Nations Unies mandatée pour l’éducation, la science et la culture, l’UNESCO est particulièrement bien placée pour développer et coordonner des normes et programmes mondiaux tout en adoptant une approche liant nature et culture pour la conservation et l’usage durable de la biodiversité.