Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea), le vote crucial du Parlement européen sur les normes de pollution Euro 7 prend davantage en compte les préoccupations de l’industrie par rapport à la proposition de la Commission européenne, bien que des améliorations supplémentaires soient toujours nécessaires. Cela fait suite à l’assouplissement des normes antipollution automobiles par la commission environnementale du Parlement par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne.
” La commission a adopté une série d’amendements de compromis, qui prévoient un délai de mise en œuvre plus long pour les poids lourds, des valeurs limites légèrement plus strictes et des conditions d’essai moins rigoureuses ” récapitule Le Clepa, représentant les équipementiers.
Alexandr Vondra, le rapporteur tchèque, a annoncé “ Nous avons réussi à trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux et les intérêts vitaux des fabricants. Il serait contre-productif de mettre en œuvre des politiques environnementales nuisibles à l’industrie européenne et à ses citoyens. Grâce à notre compromis, nous servons les intérêts de toutes les parties impliquées et évitons les positions extrêmes. “
“ Une norme Euro 7 faible, et dont la mise en œuvre serait retardée, ne permettra pas d’améliorer la qualité de l’air et ne stimulera pas l’innovation dans l’UE “, envisage Benjamin Krieger, secrétaire général du Clepa. ” La technologie nécessaire à une norme Euro 7 plus ambitieuse existe et est économiquement viable. L’Europe ne doit pas rester à la traîne de la Chine et des États-Unis, qui ont tous deux fixé des objectifs ambitieux en matière d’émissions polluantes “.
” Nous plaidons depuis longtemps pour des objectifs Euro 7 et des conditions d’essai qui ne rendent pas les véhicules inabordables et ne mettent pas en péril la compétitivité de l’industrie – pour un bénéfice environnemental faible ou nul “, signale au contraire Sigrid de Vries, directrice générale de l’Acea. Pour Sigrid de Vries, la norme Euro 7 ” n’apportera que des avantages marginaux ” alors que des améliorations bien plus importantes de la qualité de l’air seraient obtenues en remplaçant les véhicules plus anciens sur les routes de l’UE par des modèles Euro 6/VI “.
La version finale du texte doit être votée en séance plénière du Parlement européen le 9 novembre 2023.