Mondes virtuels et réseaux face à la double contrainte carbone

Mondes virtuels

Ce document présente des témoignages d’experts sur les enjeux des mondes virtuels et des réseaux face à la contrainte carbone. Découvrez les points de vue de quatre personnes passionnées par ce sujet crucial.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire, et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

Recommandations pour les pouvoirs publics et les professionnels de la filière

Les experts ont émis une série de recommandations destinées aux pouvoirs publics et aux professionnels de la filière numérique. Ils insistent sur la nécessité pour les professionnels d’adopter une attitude proactive face aux enjeux environnementaux, plutôt que de déléguer cette responsabilité aux autorités publiques.

Une trajectoire de référence pour le numérique a été fixée à 45% de réduction de l’empreinte carbone. Bien que cette décision ait suscité des réticences, elle souligne l’urgence de diminuer l’empreinte environnementale du secteur, en tenant compte des disparités technologiques entre les pays. Les experts recommandent également de prioriser les usages numériques. Ils suggèrent la mise en place d’une concertation citoyenne pour déterminer les orientations à suivre, intégrant ainsi les préoccupations et les suggestions du public dans la prise de décisions concernant les technologies numériques.

Impacts environnementaux du numérique

Une étude en cours examine l’empreinte environnementale de l’eau liée aux mondes virtuels. Cette étude met en lumière l’importance d’élargir la perspective au-delà de l’empreinte carbone, en considérant également la consommation d’énergie et la disponibilité des ressources métalliques.

Sobriété numérique et éco-conception

Pour stabiliser l’empreinte environnementale du numérique, il est essentiel de combiner sobriété numérique et éco-conception. La sobriété numérique implique une utilisation plus mesurée des technologies, tandis que l’éco-conception intègre des critères environnementaux dès la phase de conception des services numériques. La publication imminente d’un référentiel pour l’éco-conception des services numériques souligne cette approche.

Défis et questions ouvertes

Un défi majeur consiste à dimensionner les réseaux numériques de manière à respecter une trajectoire de décarbonation. Il est crucial de déterminer comment adapter la taille et la capacité des réseaux pour réduire leur empreinte carbone tout en répondant aux besoins croissants des utilisateurs. Trouver un équilibre entre la qualité des services numériques et les contraintes liées au budget carbone est une question clé. Il s’agit de concilier la satisfaction des utilisateurs avec la nécessité de limiter l’impact environnemental des activités numériques.

Il est nécessaire de développer des mécanismes pour prioriser les usages numériques en fonction de leur impact environnemental. Cela pourrait inclure des incitations financières, des réglementations spécifiques et des campagnes de sensibilisation pour encourager des pratiques plus durables. Développer de nouvelles métriques pour évaluer l’impact environnemental des technologies numériques est crucial. Ces métriques devraient prendre en compte des aspects tels que le carbone embarqué, la consommation d’eau, l’utilisation des ressources non renouvelables et les atteintes à la biodiversité, offrant ainsi une vision plus complète des conséquences environnementales du numérique.

Projets du CEPIR pour évaluer les impacts environnementaux de la XR

Le projet CEPIR a initié plusieurs projets pour évaluer les impacts environnementaux des réalités étendues (XR).

Création de données manquantes

Le projet CEPIR a démonté des casques de réalité virtuelle pour identifier les composants de base et les procédés de fabrication. Des analyses de cycles de vie multicritères ont été réalisées, prenant en compte la consommation de métaux. Ces analyses ont révélé des facteurs d’émissions auparavant ignorés, fournissant ainsi une vue d’ensemble plus précise des impacts environnementaux de la XR.

Travaux sur les facteurs d’émissions

En collaboration avec des experts, le projet a travaillé sur les facteurs d’émissions liés aux réseaux et aux data centers. Ces travaux ont permis de créer un calculateur carbone spécifique à l’AXR (Association XR), disponible en ligne. Ce calculateur aide les professionnels de la XR à estimer et suivre l’empreinte carbone de leurs activités, contribuant ainsi à réduire leur impact environnemental.

En conclusion, le document met en lumière la nécessité d’une approche proactive et collaborative pour réduire l’empreinte environnementale des mondes virtuels et des réseaux numériques. Intégrer des mesures de sobriété, d’éco-conception et de concertation citoyenne est essentiel pour parvenir à des pratiques numériques plus durables et respectueuses de l’environnement.

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