
L’agriculture mondiale est à un tournant décisif. Entre l’intensification des aléas climatiques, la volatilité des rendements et la pression croissante pour adopter des pratiques durables. Les agriculteurs doivent aujourd’hui réinventer leurs méthodes de production. Dans ce contexte, l’agriculture régénératrice et l’agroécologie apparaissent comme des solutions prometteuses. Capables de renforcer la résilience des exploitations tout en contribuant à la protection de l’environnement. Cependant, cette transition n’est pas sans risques. Comment accompagner ce changement sans faire peser sur les agriculteurs une charge économique insurmontable ? C’est précisément cette problématique qu’explore le nouveau livre blanc d’AXA Climate, intitulé « Clés de réussite et leviers pour maîtriser les risques économiques de la transition agricole ». Offrant à la fois un panorama des enjeux et des solutions concrètes pour sécuriser la transformation du secteur.
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La diversité des trajectoires agroécologiques : une approche personnalisée
La transition agroécologique ne se résume pas à un seul modèle applicable à tous. Chaque exploitation agricole est unique, façonnée par son climat, ses sols, ses cultures et ses contraintes économiques. L’idée selon laquelle il existerait un « chemin unique » vers l’agroécologie est donc trompeuse. Les bénéfices à long terme sont indéniables. Réduction de l’impact environnemental, meilleure résilience face aux événements climatiques extrêmes. Et valorisation des produits sur des marchés sensibles à la durabilité. Pourtant, l’incertitude demeure quant aux rendements et aux coûts liés à la mise en œuvre de nouvelles pratiques. Certains agriculteurs constateront une amélioration significative de la rentabilité. Tandis que d’autres devront faire face à des coûts supplémentaires et à une exposition accrue aux risques.
Les solutions doivent donc être adaptées à chaque contexte local. L’activation combinée de plusieurs leviers agroécologiques. Comme la réduction du travail du sol, l’implantation de couverts végétaux ou le recours à la fertilisation organique – peut générer des gains considérables. Mais si ces leviers sont appliqués isolément, ils peuvent parfois produire des effets inverses. La réussite de la transition dépend donc d’une planification minutieuse et de l’analyse des pratiques sur mesure pour chaque parcelle.
L’impact du changement climatique sur les rendements : urgence et adaptation
Les projections climatiques dressées par AXA Climate mettent en lumière l’ampleur des risques auxquels l’agriculture française est confrontée. Selon leurs études, sans adaptation, les rendements pourraient connaître des baisses dramatiques d’ici 2050. Le maïs pourrait perdre jusqu’à 30 % de sa production dans les zones les plus exposées. Tandis que certaines régions viticoles pourraient voir leurs récoltes diminuer de 45 %. Ces chiffres soulignent une réalité inquiétante pour un secteur déjà fragilisé. A, avec plus de la moitié des exploitations disparues en France au cours des quarante dernières années.
Face à ces enjeux, l’agroécologie offre des pistes concrètes pour limiter les pertes. Les simulations réalisées par AXA Climate montrent que l’adoption simultanée de plusieurs pratiques innovantes pourrait générer des gains de 15 à 20 % sur certaines cultures. Comme le blé dans le Nord-Est. Ces résultats, bien que prometteurs, nécessitent une adaptation fine aux conditions locales et aux spécificités de chaque exploitation. La transition ne peut donc pas se faire au hasard. Elle doit être planifiée et suivie de manière rigoureuse pour maximiser ses bénéfices tout en minimisant les risques.
Réduire les risques économiques grâce à des retours d’expérience concrets
AXA Climate illustre dans son livre blanc l’efficacité de six expérimentations menées sur le terrain. P pour réduire les risques économiques liés à la transition agroécologique. Ces initiatives portent sur la réduction des intrants chimiques, la généralisation des couverts végétaux, la modification des pratiques de travail du sol, et d’autres pratiques innovantes. Elles sont accompagnées de dispositifs de suivi et d’analyse des rendements, ainsi que de solutions d’assurance sur mesure, permettant aux agriculteurs de se lancer dans la transition sans craindre des pertes financières irréversibles.
Parmi ces exemples, le partenariat entre AXA Climate et Rémy Cointreau à Cognac se distingue. Il s’agit d’un produit d’assurance destiné à accompagner la transition vers le biocontrôle. Relié à l’outil d’aide à la décision « DeciTrait ». Il permet de suivre en temps réel les risques de maladies fongiques et de déclencher une indemnisation si les pertes dépassent un seuil prédéfini. Les viticulteurs conservent une liberté technique. Mais doivent suivre globalement les recommandations de l’outil, qui prend en compte les spécificités des produits de biocontrôle. Cette approche garantit une transition sécurisée tout en maintenant la souplesse nécessaire pour chaque exploitation.
En Pays de la Loire, un autre exemple de collaboration. Avec la coopérative CAVAC permet de couvrir les surcoûts liés à l’implantation de couverts végétaux complexes. Si certaines conditions météorologiques ne sont pas respectées, les agriculteurs sont remboursés pour la différence de coût. Ce qui supprime un frein économique majeur et favorise l’adoption de pratiques plus durables.
L’assurance comme levier stratégique de la transition
Pour AXA Climate, l’assurance joue un rôle central dans l’accompagnement de la transition agricole. Mais elle ne peut être efficace que si certaines conditions sont réunies. Le concept d’« assurance de la transition » repose sur une promesse clé : un agriculteur ne doit pas être désavantagé financièrement par rapport à ses pairs qui n’ont pas changé leurs pratiques. Concrètement, la performance réelle de l’exploitation est comparée à une performance de référence contrefactuelle, et si un écart significatif apparaît, une indemnisation est déclenchée.
Ce mécanisme permet de réduire l’incertitude économique, souvent perçue comme un obstacle majeur à l’adoption de nouvelles pratiques. Il favorise également une répartition équitable des efforts et des coûts entre agriculteurs et partenaires. Garantissant que les bénéfices à long terme de la transition ne soient pas occultés par les contraintes économiques de court terme.
Construire une transition collective et durable
Le succès de la transition agroécologique repose sur la collaboration et l’engagement collectif. Les agriculteurs, les coopératives. Les institutions financières et les assureurs doivent travailler main dans la main pour développer des solutions pragmatiques et adaptées à chaque territoire. La répartition des coûts, la mutualisation des risques. Et l’accès à des outils d’aide à la décision sont autant de leviers pour sécuriser la transformation des exploitations.
Antoine Denoix, PDG d’AXA Climate, souligne que comprendre l’évolution économique des exploitations est essentiel pour réussir à grande échelle. Au-delà des rendements, il est crucial d’analyser l’évolution des charges et des investissements pour estimer la marge. Véritable indicateur de viabilité. Une transition réussie concilie souveraineté alimentaire. Vitalité des territoires et performance économique, garantissant que l’agriculture française reste résiliente, durable et compétitive.
AXA Climate : un acteur engagé pour l’agriculture de demain
AXA Climate se positionne comme un acteur clé de l’adaptation au changement climatique et de la transition agricole. La filiale du groupe AXA propose une gamme complète de solutions. Produits d’assurance paramétrique, conseils spécialisés, formations en ligne et outils digitaux pour la projection climatique. En s’appuyant sur la science et la data, AXA Climate accompagne les acteurs publics et privés pour relever les défis environnementaux. Sécuriser leurs activités et adopter des stratégies d’adaptation concrètes.
Grâce à son expertise, AXA Climate contribue à transformer les risques liés au climat en opportunités économiques, offrant aux agriculteurs et aux territoires des solutions innovantes pour construire une agriculture durable, performante et résiliente.
Conclusion : saisir l’opportunité de la transition
La transition agricole n’est plus une option, mais une nécessité face aux défis climatiques et économiques. Elle représente une opportunité unique de repenser les pratiques, de renforcer la résilience des exploitations et de valoriser des modèles durables. Les risques existent, mais ils peuvent être anticipés et maîtrisés grâce à des stratégies adaptées, des outils de suivi précis et des mécanismes d’assurance innovants.
L’avenir de l’agriculture repose sur la capacité à concilier innovation technique, sécurité économique et collaboration collective. En construisant des solutions partagées, en adoptant une approche personnalisée et en utilisant des outils performants comme ceux proposés par AXA Climate, les acteurs agricoles peuvent transformer les contraintes en leviers de performance. La transition agricole devient alors une opportunité à saisir, capable d’assurer la pérennité, la rentabilité et la durabilité du secteur pour les décennies à venir.
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