La Banque européenne d’investissement accélère la transition écologique

Banque européenne d’investissement

La Banque européenne d’investissement (BEI) franchit une nouvelle étape dans son rôle de moteur de la transition écologique. Avec l’adoption de la deuxième phase de sa Feuille de route de la banque du climat, l’institution entend doubler ses investissements verts, simplifier ses procédures et renforcer la compétitivité et la sécurité énergétique de l’Europe. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de révolution industrielle verte. Où l’accès à une énergie propre, abordable et produite localement devient un enjeu stratégique pour les entreprises, les ménages et le leadership technologique européen.

Compétitivité, sécurité et énergie abordable : trois leviers stratégiques

La deuxième phase de la feuille de route s’articule autour de trois priorités majeures. Renforcer la compétitivité, garantir la sécurité énergétique et contribuer à la baisse des prix de l’énergie. La BEI vise à soutenir les technologies propres. À consolider les chaînes d’approvisionnement et à offrir des solutions innovantes pour réduire les coûts énergétiques des entreprises et des ménages. Cette orientation favorise également le leadership technologique européen en encourageant le développement et le déploiement d’énergies renouvelables et d’infrastructures intelligentes. Des financements spécifiques, tels que les accords d’achat d’énergie sur mesure et les prêts pour réseaux électriques. Illustrent la volonté de l’institution de combiner croissance économique et transition écologique.

Doublement des financements pour l’adaptation aux changements climatiques

Consciente des risques croissants liés aux événements climatiques extrêmes. La BEI prévoit de porter ses financements pour l’adaptation à 30 milliards d’euros entre 2026 et 2030. Cette enveloppe vise à protéger l’agriculture, les ressources en eau, les villes, les entreprises et les communautés vulnérables. Les investissements dans l’adaptation sont non seulement essentiels pour la sécurité et la résilience de l’Europe, mais ils sont également rentables économiquement. Chaque euro investi dans la prévention permettrait d’éviter cinq à sept euros de pertes futures. La BEI accompagnera ces projets par une assistance technique renforcée, ciblant particulièrement les populations les plus exposées, comme les petits États insulaires, les communautés à faible revenu et les groupes vulnérables.

Simplification radicale des procédures pour accélérer les investissements

Afin de rendre les financements verts plus accessibles, la BEI a entrepris une révision complète de ses processus administratifs. L’institution mise sur l’auto-évaluation, les normes réglementaires existantes et des mécanismes de vérification efficaces pour alléger les formalités. Notamment pour les PME. Des outils numériques comme le Green Checker et l’alignement sur les standards européens de durabilité. Tels que la CSRD, permettent de réduire les obligations documentaires et de rationaliser l’accès au financement vert. Cette simplification s’inscrit dans une logique de soutien à l’ensemble des initiatives de l’UE, de la compétitivité à la transition énergétique.

Initiatives pour soutenir les PME et les ménages

La BEI a mis en place des programmes spécifiques pour aider les PME à investir dans l’efficacité énergétique. Avec une nouvelle initiative de 17 milliards d’euros prévue pour soutenir 350 000 entreprises européennes. Parallèlement, les ménages à faibles revenus bénéficient de prêts abordables pour la rénovation énergétique et de solutions de location-bail pour des technologies propres. Telles que les véhicules électriques ou les pompes à chaleur. Ces mesures visent à garantir une transition écologique équitable. Tout en stimulant la demande pour les innovations technologiques et les infrastructures durables.

Partenariats globaux et dialogue avec les parties prenantes

La BEI entend également renforcer ses partenariats internationaux pour promouvoir la transition écologique à l’échelle mondiale. Et créer des opportunités pour les pionniers européens du secteur. Dans le cadre de la deuxième phase de la feuille de route, l’institution a consulté plus de 160 parties prenantes, issues de la société civile, du secteur public et du grand public. Pour alimenter la définition de ses priorités et s’assurer de l’adéquation des financements avec les besoins réels des territoires. Ce dialogue permanent illustre l’engagement de la BEI en faveur de la transparence et de la coopération.

Une feuille de route ambitieuse pour la décennie

Depuis le lancement de sa Feuille de route en 2020, la BEI a soutenu plus de 560 milliards d’euros d’investissements verts, dont 90 % au sein de l’Union européenne. Avec cette deuxième phase, l’institution confirme son objectif de mobiliser 1 000 milliards d’euros d’investissements verts d’ici 2030 et d’affecter plus de la moitié de ses financements annuels à la lutte contre le changement climatique et à la durabilité environnementale. Ces mesures consolident la position de la BEI comme bailleur de fonds de référence pour la révolution industrielle verte, tout en stimulant la compétitivité, la sécurité énergétique et l’innovation technologique de l’Europe.

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