Le 16 octobre aura lieu la journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire, en lien avec la journée mondiale de l’alimentation. A cette occasion les experts d’AlixPartners échangeront sur la base de leurs travaux récents sur ce thème, notamment dans le cadre :
- De la participation aux réflexions de la FAO (permettant d’identifier des grandes tendances et avis des acteurs publics et privés), de l’Union Européenne (en lien ou non avec la PAC) et des ministères de l’Agriculture et de l’Industrie en France
- Des enquêtes « Health & Wellness » menées auprès des consommateurs des principaux pays occidentaux
- Des missions dans le monde entier auprès de clients des secteurs de l’agroalimentaire et de la distribution
- De l’étude ( en pièce-jointe – en anglais) réalisée suite à un partenariat académique avec CentraleSupélec.
Aujourd’hui le gaspillage alimentaire (après-vente) et les produits perdus (pertes accumulées dans les magasins et dans la chaîne de valeur en aval) représentent plus de 1000 milliards de dollars US et 8% des gaz à effet de serre. Au total, c’est 54% de la production agricole qui est perdue et 33% après récolte et stockage.
C’est un enjeu majeur tant économique qu’environnemental qui s’inscrit dans un contexte où l’agriculture mondiale est sous pression et doit trouver des solutions face à une productivité altérée par les incidents climatiques (gel, sécheresse, inondations), des changements de cultures qui portent sur plus de la moitié des terres agricoles (liés au réchauffement climatique et au stress hydrique) et des coûts de transports et de logistique en forte hausse.
Le secteur fait également l’objet de pressions de plus en plus fortes de la part de la société civile, préoccupée par le réchauffement climatique, le bien-être animal, l’exigence de transparence ; et qui demande des aliments sains et de circuits courts, que ce soit dans les circuits de distribution ou dans l’alimentation collective.
Compte tenu des constats de démarque inconnue en magasin et de déchets ménagers, quels leviers spécifiques pourraient être mis en place ?
L’impact de la quantité d’implantation sur les niveaux de retrait
Quantité d’implantation = quantité d’un produit que le magasin doit toujours avoir disponible (en rayon ou en stock).
• En théorie, ces quantités d’implantation sont faites pour éviter les ruptures de stock. En réalité, si elle est mal calculée, la quantité de l’implantation pourrait conduire à un niveau élevé de retrait.
• A partir de notre étude, nous avons identifié que pour les hypermarchés, environ 22,5% des produits auraient une quantité d’implantation incorrecte. Pour les supermarchés, ce nombre est supérieur à 25,1 %.
Il semble qu’une estimation incorrecte de la quantité d’implantation n’entraîne pas des niveaux de retrait plus élevés et ne semble pas être une cause fondamentale de retrait dans les hypermarchés. Le pourcentage moyen global de retrait est de 8,6% contre 8,5% pour les produits avec des quantités d’implantation surestimées.
Rétrécissement des supermarchés
En GMS, lorsque la quantité d’implantation est surestimée, le pourcentage de retrait est beaucoup plus élevé que lorsqu’il est sous-estimé : 17,5% vs 11,3%.
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