
Le baromètre de l’Observatoire de la Protection Aéma Groupe, réalisé en mars 2025, met en lumière un sentiment général d’insécurité chez les Français. Alimenté par un contexte économique, social, et climatique incertain. Près de deux Français sur trois se disent plus exposés aux risques climatiques, un phénomène qui a des répercussions non seulement sur la vie quotidienne. Mais aussi sur la manière dont les Français perçoivent leur protection, notamment en matière d’assurances. Ce rapport, basé sur un échantillon de 3 002 personnes, révèle que les Français. Notamment les plus précaires, demandent davantage d’accompagnement et de soutien face à cette insécurité grandissante.
L’exposition aux risques climatiques : une inquiétude croissante
Une majorité de Français (58%) se sentent aujourd’hui plus vulnérables aux risques climatiques. Cette inquiétude est particulièrement forte chez les jeunes (69%) et les parents (69%). Groupes qui perçoivent l’intensification des événements climatiques comme une menace immédiate. Ce sentiment est accentué par des événements climatiques de plus en plus fréquents et violents. Rendant les citoyens plus conscients de leur fragilité face à ces aléas.
Les jeunes générations semblent également prendre plus conscience des enjeux environnementaux. Et nombreux sont ceux qui réclament des solutions concrètes pour réduire leur exposition aux risques. Face à ce constat, les Français attendent des mesures de protection plus spécifiques et adaptées à leur situation. Comme des assurances qui prennent en compte la localisation géographique et les comportements responsables.
Les Français et leur besoin de protection : les inégalités sociales en première ligne
L’un des principaux enseignements du baromètre est la disparité dans le sentiment de protection. Alors que 31% des Français se disent mal protégés face aux risques. Ce chiffre monte à 41% chez les personnes ayant des revenus inférieurs à 24 000€ par an. Les populations les plus précaires semblent les plus exposées à l’insécurité. Que ce soit en matière de pouvoir d’achat, de soins de santé, ou face aux risques climatiques.
Cette fragilité est accentuée par la crise économique qui perdure depuis plusieurs années. Où le pouvoir d’achat reste la préoccupation principale pour 38% des Français. La question de la protection sociale s’inscrit ainsi dans un débat plus large sur les inégalités. Et les fractures sociales qui pourraient se renforcer si des réponses adaptées ne sont pas apportées rapidement.
Une nouvelle vision de l’assurance : solidarité ou individualisme ?
Une tendance émergente dans ce baromètre est la disposition des Français à accepter une augmentation du coût de l’assurance. À condition qu’elle soit justifiée par des facteurs objectifs comme l’exposition aux risques climatiques. 65% des répondants affirment qu’ils sont prêts à supporter une hausse des primes d’assurances si celle-ci est liée à la prise en charge des risques climatiques. Comme les sinistres liés aux catastrophes naturelles.
Néanmoins, cette acceptation de l’augmentation des tarifs est conditionnée à une notion fondamentale : la transparence. Les Français attendent des assurances qu’elles justifient clairement ces hausses de manière compréhensible et transparente. Ce qui indique un désir de rééquilibrer la relation entre l’assuré et l’assureur, tout en préservant la solidarité nationale.
La Transition Écologique : un défi et une opportunité pour le secteur de l’assurance
La crise climatique ne touche pas seulement les particuliers, mais impacte également les entreprises d’assurances. En 2025, les Français attendent davantage d’accompagnement de la part de leurs assureurs. Plus spécifiquement, 41% des répondants souhaitent des assurances spécifiques pour les habitants des zones moins exposées aux risques climatiques. 37% réclament un soutien pour les travaux permettant de réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles.
Les assureurs sont donc appelés à jouer un rôle plus proactif en matière de prévention. Afin de ne pas se limiter à la seule réparation des dommages. Ce rôle s’étend à une éducation accrue sur les risques climatiques, mais aussi à des actions concrètes pour limiter les impacts à long terme. Aéma Groupe, à travers sa vision mutualiste, s’engage dans cette voie, notamment en incitant à des comportements responsables et en soutenant les initiatives visant à réduire l’exposition aux risques.
Une Nouvelle Solidarité : repenser la mutualisation des risques
Les attentes des Français vis-à-vis de leurs assureurs évoluent. Si le modèle de mutualisation reste prépondérant, une partie de la population, en particulier les jeunes générations, demande des assurances plus personnalisées. 82% des Français souhaitent des solutions créées sur mesure, en fonction de leurs spécificités et besoins, qu’il s’agisse de leur localisation ou de leur comportement face aux risques (comme la pratique d’activités physiques ou une alimentation plus saine).
Les jeunes, en particulier, se montrent également plus sensibles à l’aspect social et environnemental des investissements proposés par les assureurs. 47% des moins de 35 ans seraient ainsi prêts à accepter un rendement financier moindre pour privilégier des placements socialement responsables.
L’Assurance de Demain : Un Acteur de Prévention et de Soutien Social
Les résultats du baromètre montrent que la confiance des Français reste largement en faveur des mutuelles, qui occupent la première place en matière de protection, suivies des assureurs traditionnels et des banques. Cependant, cette confiance est conditionnée par un ensemble de critères : transparence, personnalisation des offres, et proximité. Les Français attendent des mutuelles et des assureurs qu’ils prennent des engagements plus forts en matière de prévention des risques et qu’ils contribuent activement à la réduction des inégalités sociales et climatiques.
La voie vers un modèle de protection plus équitable
L’année 2025 marque un tournant dans la manière dont les Français envisagent leur sécurité. Face à un monde de plus en plus incertain, leur besoin de protection se fait plus pressant, particulièrement vis-à-vis des risques climatiques. Cependant, ce besoin de sécurité ne pourra être satisfait que si les assureurs jouent un rôle de prévention, soutiennent les populations vulnérables et prennent des mesures concrètes pour une protection durable, équitable et responsable. Le défi est lancé : les assureurs devront évoluer pour répondre aux attentes d’une société de plus en plus consciente de ses fragilités et de ses inégalités.
À lire aussi : Le Crédit Coopératif : une banque 100% engagée au service des transitions