
Face à l’urgence écologique, Ofi Invest Asset Management renforce son engagement pour la biodiversité. Malgré un contexte réglementaire incertain, la société poursuit ses actions concrètes, de l’engagement actionnarial à la structuration d’outils de mesure. 2025 s’annonce décisive pour transformer les ambitions en résultats durables.
Biodiversité : un enjeu systémique pour l’économie
La perte de biodiversité menace directement nos économies. Espèces en voie d’extinction, dégradation des écosystèmes, pollutions… Ces bouleversements fragilisent l’agriculture, la pêche, les chaînes d’approvisionnement, et augmentent les risques pour la sécurité alimentaire mondiale. Dans ce contexte, la finance durable doit intégrer pleinement ces enjeux pour orienter les flux vers des activités respectueuses de la nature.
Une approche engagée et structurée
Ofi Invest Asset Management s’inscrit depuis plusieurs années dans une logique d’investissement responsable. Selon Valérie Demeure, Directrice Analyse ESG :
« Nous voulons accompagner les investisseurs dans une démarche sincère et exigeante, à la hauteur des enjeux écologiques actuels. »
Entre 2020 et 2022, Ofi Invest AM a mené une campagne d’engagement sur la pollution plastique en partenariat avec Surfrider Foundation Europe. Depuis, la société a rejoint l’association néerlandaise VBDO pour poursuivre ce dialogue.
2024 : un contexte réglementaire complexe
L’année 2024 a été marquée par plusieurs blocages internationaux. La COP16 a échoué à établir des financements concrets, et les négociations sur le traité contre la pollution plastique n’ont pas abouti. De plus, la loi européenne sur la déforestation importée a été repoussée.
Cependant, des avancées ont vu le jour : reconnaissance des savoirs autochtones, identification des zones protégées en haute mer, meilleure articulation entre biodiversité, climat et droits humains.
Vers une finance mieux équipée pour agir
Les investisseurs prennent conscience de leur rôle. Beaucoup souhaitent désormais mesurer l’empreinte biodiversité de leurs portefeuilles. Mais contrairement au climat, il n’existe pas encore d’indicateur universel comme le CO₂.
La réflexion porte donc sur les leviers d’action, en lien avec les pressions identifiées par l’IPBES, l’équivalent du GIEC pour la biodiversité. En France, l’ADEME a publié un guide pour structurer cette démarche et répondre aux exigences de l’article LEC 29.
À l’international, la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) pousse les entreprises à évaluer et publier leur exposition aux risques liés à la nature.
2025 : des perspectives à concrétiser
En février 2025, un compromis a été trouvé sur la création d’un mécanisme financier permanent, prévu pour 2030, avec un objectif de 200 milliards de dollars mobilisés chaque année.
L’année 2025 sera également marquée par deux rendez-vous majeurs :
- La 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan en juin à Nice,
- La poursuite des négociations sur le traité international contre la pollution plastique, visant un cadre contraignant à l’échelle mondiale.
Ces étapes seront décisives pour ancrer durablement la biodiversité dans les politiques d’investissement responsables.
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