Bye Bye Britain

D’ici quelques jours va se conclure un feuilleton qui nous tient en haleine depuis déjà quelques années. Le 31 Janvier, à 23h (heure de Londres) le Royaume-Uni reprendra son indépendance.

Avant de clore cette épopée, Green Finance vous offre son dernier récapitulatif sur…

Les motivations du Brexit :

  • économiques d’ une part, l’ Union Européenne impose des impôts qui sont considérés comme injustifiés et démesurés par le peuple britannique. D’autre part, l’ état pourrait financer ses propres entreprises. La Grande-Bretagne verse chaque année des milliards de livres sterling de frais d’adhésion à l’UE.
  • légales, le Royaume-Uni aurait pleine maitrise sur les entrées et sorties sur son territoire. De plus elle pourrait remettre en place ses propres lois sur son territoire et se libérer des injonctions légales imposées par les autres pays de l’ Union Européenne ou la commission européenne
  • écologiques : le tric des déchets et le parc éolien au Royaume-Unis sont à ce jour imposées par Bruxelles.

Les conséquences du Brexit :

Si la 5e puissance mondiale quitte le navire européen, un impact planétaire à venir est indéniable. De plus, les experts du trésor brittanique entrevoie un baisse considérable des revenus des foyers britanniques, ce qui impacterait significativement le PIB britannique. Enfin, les barrières douanière représenteraient un obstacle commercial non négligeable, ce qui en ferait un pays moins séduisant pour les investisseurs. Ce qui annonce clairement une hausse du chômage et une recompression de la croissance, tant pour l’ union européenne que pour le Royaume Uni.

L’UE représente le partenaire commercial numéro 1 du Royaume-Uni, et il n’existe aucune garantie que le pays parvienne à conclure de meilleurs accords commerciaux individuellement. De plus, le Royaume-Uni pourrait être contraint de respecter certaines réglementations européennes, comme c’est le cas pour la Norvège et l’Islande.

Au 1er février, et jusqu’à la fin de la période de transition (fin 2020), le quotidien des Britanniques et des 3,2 millions d’Européens vivant au Royaume-Uni demeurera très largement inchangé. En revanche, le pays perdra brutalement tous ses relais de pouvoir à Bruxelles (députés européens, commissaire, etc.).

L’accord de divorce signé entre Londres et Bruxelles apparaît comme le fruit d’un douloureux compromis, dans lequel les brexiters les plus radicaux ont dû faire le deuil de nombre de leurs rêves et de leurs promesses. Le Brexit du 31 janvier 2020 reste avant tout légal et symbolique, mais le Royaume-Uni restera pendant encore au moins onze mois dans le marché unique européen, contraint de respecter ses règles. Le temps pour lui de négocier un futur accord commercial avec l’Union européenne, dont les contours restent incertains.