CalSTRS a mis un terme à ses investissements dans les sociétés CoreCivic et GEO Group. En cause ? Leur gestion des prisons privées implantées sur le sol américain …
Politique et économie sont intimement imbriquées, et la décision de la caisse de retraite californienne vient une nouvelle fois le démontrer ! Tout avait commencé en juillet 2018 quand ses dirigeants se sont émus de la politique migratoire conduite par l’administration Trump. Principal point d’achoppement : la séparation des parents et de leurs enfants en cas d’arrestation à la frontière ! La caisse de retraite, qui détient des parts dans deux sociétés gestionnaires de prisons privées, avaient alors décidé de réalisé un audit auprès de plusieurs centres de détention.
Résultat ? Les pratiques constatées sur le terrain se sont avérées en contradiction avec les valeurs défendues par la caisse de retraite. Malgré un dialogue jugé productif avec CoreCivic et GEO Group, le comité exécutif de la caisse de retraite s’est prononcé en faveur du retrait de ces sociétés de son portefeuille. Une décision riche de sens, qui répond notamment à la mobilisation populaire et citoyenne contre la politique migratoire initiée par le président américain !
Néanmoins, le désengagement se fera de façon progressive. Il a débuté ce mois de novembre et s’étalera sur 6 mois. Rappelons que les avoirs de la caisse de retraite dans les sociétés CoreCivic et GEO Group avoisinent à ce jour les 12 millions de dollars.
Preuve, s’il en fallait, que la finance sait aussi s’engager sur le terrain de l’éthique …