Champion mon frère ! Wesh !

« Champion mon frère ! Wesh ! » a ajouté Macron lors de la victoire du PSG,
Le « Wesh » semble ne pas avoir été ajouté mais longuement hésité…

La victoire historique du Paris Saint-Germain (PSG) en finale de la Ligue des champions le 31 mai 2025 a été ternie par des violences et des dégradations survenues principalement à Paris et dans d’autres villes françaises.

Voici un bilan détaillé de cette victoire, «  A jamais les deuxièmes ! » (titrait la Provence).

Décès :

Un homme de 23 ans est décédé à Paris après que son scooter a été percuté par une voiture dans le 15ᵉ arrondissement.
Un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé à Dax, dans les Landes.
Au moins 192 personnes ont été blessées, dont 22 membres des forces de l’ordre et 7 pompiers.

Interpellations et gardes à vue :

559 personnes ont été interpellées à travers la France, dont 491 à Paris.
254 personnes ont été placées en garde à vue à Paris.

Dégradations et incendies :

692 incendies ont été recensés, dont 264 véhicules brûlés.
Des commerces, notamment sur les Champs-Élysées, ont été pillés.

Lorsqu’un gouvernement tolère, minimise ou paraît passif face à des violences urbaines comme des émeutes, des pillages ou la casse de biens publics/privés, ce n’est jamais anodin. Il y a souvent des arbitrages politiques, sécuritaires ou sociaux derrière.

Voici les principales alternatives ou justifications implicites à une telle tolérance :

Stratégie d’évitement du “bain de sang” : Eviter un affrontement direct entre forces de l’ordre et manifestants, surtout si ceux-ci sont nombreux ou violents.

Équilibre politique ou électoral : Ne pas s’aliéner une partie de l’électorat (jeunes des quartiers, ultras, supporters, mouvements sociaux…).

Théorie de la soupape sociale : Laisser “exploser” temporairement une colère pour éviter qu’elle ne s’enkyste ou ne se radicalise plus tard.

Instrumentalisation politique : Laisser la situation dégénérer… pour ensuite durcir les lois, justifier une répression ou gagner l’opinion.

Évitement budgétaire : Mieux vaut laisser dégrader des biens assurés que financer massivement prévention, sécurité ou urbanisme.

Paralysie administrative ou désordre politique : Le gouvernement est divisé, tétanisé ou en transition (gouvernement technique, élections imminentes…).

Calcul d’image internationale : Eviter de montrer une répression trop brutale à l’étranger ( ou oublier une baffe bien méritée )

Quand un gouvernement tolère la casse, c’est souvent un pari entre répression, communication et gestion du risque social. Mais chaque alternative entraîne une perte : soit de crédibilité, soit de légitimité, soit de contrôle.

Pendant qu’on agite le foulard ailleurs, quelle polémique politique aurait-on tenté de nous faire oublier ?

Droit à l’aide à mourir :

Le 27 mai 2025, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi instaurant un droit encadré à l’aide à mourir, par 305 voix contre 199. Le texte prévoit des critères stricts pour y accéder, tels qu’une souffrance physique ou psychique insupportable et un pronostic vital engagé à court terme. Bien que le débat ait été apaisé, le sujet reste sensible et divise profondément la société française.

Proposition de loi “Duplomb” sur l’agriculture :

Le 26 mai 2025, l’Assemblée nationale a examiné une proposition de loi visant à “lever les contraintes” pesant sur les agriculteurs, notamment en facilitant l’accès à certains pesticides. Cette initiative a provoqué des manifestations d’agriculteurs soutenus par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Elle est critiquée par les écologistes et les défenseurs de l’environnement, qui y voient un recul en matière de protection de la biodiversité.

Suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE) :

Le 1er juin 2025, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a dénoncé le “cynisme” et la “démagogie” des députés ayant voté la suppression des ZFE. Cette décision est critiquée pour son impact potentiel sur la qualité de l’air et la santé publique.

Laurent Wauquiez et l’Office français de la biodiversité (OFB) :

En mai 2024, Laurent Wauquiez a déclenché une polémique en déclarant que l’Office français de la biodiversité (OFB) devait être supprimé. En février 2025, il a envoyé une lettre aux agriculteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes critiquant l’OFB, ce qui a conduit à une plainte pour “détournement de fonds publics” déposée par des élus écologistes.

Sept heures de travail non rémunérées :

Le gouvernement a relancé le débat sur une mesure consistant à faire travailler les salariés sept heures de plus par an sans rémunération, dans le but de générer 2 milliards d’euros de recettes pour financer les dépenses sociales. Cette proposition, déjà évoquée en 2024, est critiquée par la gauche et les syndicats, qui y voient une remise en cause des acquis sociaux

Autoroute A69 : validation législative contestée :

En mai 2025, le Sénat a adopté une proposition de loi reconnaissant un “intérêt public majeur” à la construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, malgré l’annulation de l’autorisation environnementale par la justice. Cette démarche est perçue par certains comme une tentative de contourner une décision judiciaire, soulevant des questions sur la séparation des pouvoirs et la protection de l’environnement.

Projet de loi organique sur le budget :

Le 22 mai 2025, le député Renaissance Mathieu Lefèvre a déposé une proposition de loi organique visant à renforcer les pouvoirs du gouvernement en matière de gestion budgétaire, notamment en cas de dérapage des comptes publics. Cette initiative suscite des inquiétudes quant à un possible affaiblissement du rôle du Parlement dans le contrôle des finances publiques.

Gel des pensions de retraite :

Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, le gouvernement propose de reporter de six mois la revalorisation des pensions de retraite, initialement prévue au 1er janvier. Cette mesure, qui toucherait environ 14 millions de retraités, permettrait d’économiser 4 milliards d’euros, mais elle est vivement contestée par l’ensemble des partis politiques, qui craignent de pénaliser une population déjà vulnérable.