CSRD la suite ?

CSRD

L’annonce récente de Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne, a provoqué un véritable séisme dans le paysage réglementaire européen. Lors d’une interview à France Inter, il a évoqué une possible suppression des exigences de reporting imposées par la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Si cette déclaration est confirmée, elle pourrait remettre en cause les ambitions européennes. En matière de transformation durable des entreprises. Tout en suscitant un large débat sur l’avenir de la réglementation environnementale et sociale en Europe.

Exercice de communication

Stéphane Séjourné évoque, dans ce qui s’apparente à un énième exercice de communication habile – ou peut-être pas. Une possible “suppression” des exigences de reporting de la CSRD. Une déclaration qui, avec une élégance discutable et une compréhension partielle du sujet. Ne manquera pas de faire sourire les entreprises véritablement concernées, bien mieux informées que lui.

Pendant ce temps, aux États-Unis, Donald Trump continue de jouer les shérifs du pétrole. Méprisant l’accord de Paris comme si de rien n’était. Et en Europe ? Du côté d’Ursula von der Leyen et de ses acolytes, l’égo surdimensionné ne laisse place à aucune remise en question. Faire marche arrière ? Hors de question. Trop d’efforts, trop d’argent investi, trop de nuits blanches pour abandonner la CSRD. Ce train est en marche, quitte à rouler à vide.

Freiner ? Inutile d’y penser ; les échéances seront simplement décalées encore un peu. Comme l’a si subtilement rappelé Séjourné, ceux qui espèrent une suppression “surinterprètent”. Était-ce une remise en question sincère ou un simple coup de communication ?

Un “choc de simplification” : promesse ou recul stratégique ?

Depuis son adoption, la CSRD est perçue comme un pilier central du Green Deal européen. Imposant aux entreprises des obligations de transparence en matière sociale et environnementale. Stéphane Séjourné a cependant annoncé que la législation omnibus en préparation pourrait entraîner une refonte radicale. Voire une suppression de ces obligations. Présentée comme un “choc de simplification”, cette initiative vise à réduire le “fardeau bureaucratique” pesant sur les entreprises.

Le rapport Draghi, publié en septembre dernier, avait déjà ouvert la voie à une remise en question de la CSRD. Il préconisait une révision des réglementations afin d’alléger la charge administrative des entreprises. Cette annonce a néanmoins pris une tournure inattendue. En introduisant l’idée d’une suppression pure et simple des obligations de reporting, allant bien au-delà des simples ajustements prévus initialement.

Les partisans de cette approche, principalement issus de milieux politiques et économiques. Estiment que la bureaucratie liée au Green Deal freine la compétitivité des entreprises européennes sur la scène internationale. En revanche, pour de nombreux experts en durabilité, cette suppression marquerait un recul majeur. Affaiblissant la capacité des entreprises à mesurer et à gérer leurs impacts environnementaux et sociaux.

La controverse autour de la suppression : enjeux et réactions

L’annonce de Stéphane Séjourné a rapidement suscité des réactions contrastées. Des figures du monde de la durabilité. Comme Martin Richer, ont exprimé leurs inquiétudes face à ce qu’ils considèrent comme une régression. “Une suppression de la CSRD reviendrait à effacer des années de progrès en matière de transparence et de responsabilité”, souligne-t-il.

De son côté, Charlotte Guériaux-Reynal, experte en transformation durable, déplore un possible “signal désastreux”. Envoyé aux entreprises et à la communauté internationale. Alors que les premières obligations de reporting sont sur le point d’être mises en œuvre cette année. L’idée de supprimer ces cadres réglementaires crée un climat d’incertitude. À un moment où les entreprises ont besoin de stabilité pour planifier leur transition durable.

En réaction à cette annonce, 160 ONG et syndicats ont lancé un appel pour préserver les ambitions européennes en matière de durabilité. Ils soulignent que la CSRD ne constitue pas seulement une contrainte. Mais également une opportunité de compétitivité et de protection pour l’économie européenne.

Un impact potentiel sur l’ensemble du Green Deal

Au-delà de la CSRD, la suppression envisagée pourrait fragiliser d’autres cadres réglementaires essentiels. Comme la directive sur le devoir de vigilance, adoptée en avril dernier après de longues négociations. Les entreprises européennes qui se sont engagées dans leur mise en conformité risquent de voir leurs efforts réduits à néant. Accentuant la confusion réglementaire.

Pour les défenseurs du Green Deal, une telle décision serait un véritable coup d’arrêt pour les ambitions de l’Europe en matière de durabilité. Plusieurs réseaux d’entreprises, dont le Mouvement Impact France, appellent à une simplification intelligente des cadres réglementaires, sans pour autant compromettre les acquis. “Il est essentiel de maintenir un cadre structurant comme la CSRD tout en l’adaptant aux réalités économiques”, plaide Charlotte Guériaux-Reynal.

CSRD : Une nouvelle ère de transparence et de compétitivité durable

En 2024, l’entrée en vigueur de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) marque une étape clé pour la transition durable de l’économie européenne. Dès 2025, les entreprises devront publier leurs premiers rapports conformes, inaugurant une ère où la transparence et la compétitivité durable redéfinissent les modèles économiques.

Avec son périmètre élargi à plus de 50 000 entreprises, la CSRD remplace la Non-Financial Reporting Directive (NFRD) en instaurant des critères d’évaluation plus ambitieux, holistiques et standardisés. Ce cadre rigoureux impose un reporting narratif et quantitatif, permettant des comparaisons sectorielles objectives et favorisant une meilleure compréhension des impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Comme le souligne Noël Bauza, CEO de Zei : “La CSRD impose des données transparentes, comparables et accessibles à tous. Cela change radicalement la manière dont les entreprises seront perçues et évaluées.”

Cependant, ce cadre ambitieux, bien qu’essentiel pour répondre aux enjeux globaux, soulève des défis pratiques pour les entreprises. Une réflexion stratégique sur la simplification et l’optimisation de la directive est indispensable pour en maximiser l’impact tout en minimisant les contraintes.

Un cadre structurant pour la durabilité et la transparence

La CSRD introduit une méthodologie structurée basée sur des données absolues, relatives et financières qui permettent de standardiser les pratiques de reporting ESG à travers l’Europe. Cela comprend :

  • Des données absolues : émissions de CO2 en tonnes, consommation d’eau, poids des déchets, etc.
  • Des ratios relatifs : émissions par euro de chiffre d’affaires, consommation d’eau par tonne produite, etc.
  • Des impacts financiers : coûts liés aux risques climatiques, bénéfices des innovations durables, etc.

Cette approche rigoureuse offre un potentiel unique pour renforcer la compétitivité des entreprises européennes. En rendant ces informations accessibles sous format XBRL, la directive favorise également l’émergence d’un écosystème de transparence, où investisseurs, consommateurs et talents peuvent prendre des décisions éclairées.

Noël Bauza ajoute : “Avec l’ouverture des données ESG, nous entrons dans une nouvelle ère. La transparence devient un avantage stratégique pour les entreprises.”

Une opportunité unique pour innover et se différencier

La CSRD a le potentiel de lever les verrous qui empêchaient la communication RSE d’être pleinement efficace.

Avant la CSRDAvec la CSRD
Des données qualitatives et quantitatives absolues.→ les entreprises ont tendance à choisir le narratif et les données qui les arrangent. Sans contextualisation des données, il est impossible de pouvoir les comparer entre elles.Des données quantitatives relatives.→ les données sont ramenées à un ratio sur chiffre d’affaires ou unité vendue. Cela permet donc de comparer les données avec celles des concurrents.
Des données rarement sectorielles et non harmonisées. → Jusqu’ici il n’existait pas de définition commune pour les indicateurs, chaque entreprise choisissait la définition qui l’arrangeait (GRI, ADEME… voire définition interne !)Des données sectorielles et comparables. → Les définitions sont désormais uniformes grâce aux ESRS, avec des indicateurs communs par secteur d’activité. La donnée est enfin comparable entre plusieurs entreprises.
Des données peu accessibles. → Les rapports RSE sont souvent de gros rapports PDF de plusieurs centaines de pages, la définition et le mode d’évaluation des labels n’est pas toujours transparent ou clair, empêchant les parties prenantes d’accéder aux données RSE simplement.Des données en Open Source. → Les données ESG des 50.000 entreprises européennes vont être disponibles publiquement, de façon totalement transparente, à n’importe-qui (investisseurs, clients, talents, consommateurs…). De nombreux organismes vont pouvoir les réutiliser à des fins de benchmark.

La CSRD ne doit pas être perçue comme une contrainte supplémentaire, mais comme une opportunité stratégique. Loin de multiplier les obligations, elle harmonise les pratiques en proposant un cadre unique de reporting. Des référentiels comme Ecovadis, Engagé RSE ou Impact Score convergent déjà vers ce modèle.

À court terme, la CSRD permet de structurer efficacement les données ESG. À moyen terme, l’alignement progressif des autres standards supprimera les doubles saisies, simplifiant ainsi le reporting. En cela, elle devient un levier pour rationaliser les démarches et renforcer la compétitivité des entreprises.

L’analyse de double matérialité : identifier les opportunités stratégiques

La CSRD introduit un outil puissant : l’analyse de double matérialité, qui oblige les entreprises à évaluer non seulement leurs impacts sur l’environnement et la société, mais aussi comment ces enjeux influencent leurs activités économiques. Cette approche est une véritable mine d’or pour l’innovation.

“En identifiant à la fois les risques et les opportunités, la CSRD force les entreprises à sortir de leur zone de confort. C’est une chance unique de repenser leurs produits et services pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux.”

Prenons l’exemple d’une entreprise agroalimentaire confrontée à des prévisions de stress hydrique. Grâce à l’analyse de double matérialité, elle pourrait développer des technologies innovantes réduisant la consommation d’eau ou améliorer la durabilité de ses chaînes d’approvisionnement.

Pourquoi agir dès aujourd’hui est une nécessité stratégique : une opportunité pour l’innovation et la différenciation

Face à ces exigences, certaines entreprises envisagent d’attendre les dernières échéances pour se conformer. Mais cette stratégie comporte des risques majeurs.

Noël Bauza alerte : “Attendre serait une grave erreur. Dès les premières publications de données en 2026, les benchmarks sectoriels permettront d’identifier clairement les leaders et les retardataires. Les premières entreprises à structurer et améliorer leurs données auront une avance décisive en termes de marque employeur, attraction des financements et parts de marché.”

Le risque d’un retard compétitif

Dans un contexte où les données ESG seront publiques et comparables, les entreprises qui ne se seront pas préparées risquent de perdre leur attractivité, que ce soit auprès des investisseurs, des talents ou des consommateurs. Les benchmarks sectoriels créeront des attentes normatives qui deviendront des standards implicites dans chaque secteur.

De plus, la pression réglementaire n’est pas la seule force en jeu. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux impacts environnementaux et sociaux des produits qu’ils achètent, tandis que les investisseurs privilégient des portefeuilles alignés sur des objectifs durables.

“Ceux qui ne respectent pas ces attentes risquent de perdre des parts de marché face à des concurrents mieux préparés,” ajoute Noël Bauza.

La prime au premier entrant

Les entreprises qui anticipent les exigences de la CSRD et intègrent ces outils dès aujourd’hui bénéficieront d’un avantage concurrentiel significatif. En répondant aux attentes des investisseurs, consommateurs et talents, elles pourront :

  • Renforcer leur attractivité en démontrant des performances ESG crédibles et mesurables.
  • Sécuriser des financements alignés sur les objectifs de durabilité.
  • Gagner des parts de marché grâce à des produits et services durables et innovants.

“La CSRD n’est pas simplement une contrainte. Elle est une chance pour les entreprises européennes de devenir des leaders mondiaux de l’innovation durable,” conclut Noël Bauza.

Transformer la CSRD en levier compétitif : 3 axes stratégiques

A. Priorité aux indicateurs clés des produits et services

L’impact environnemental et social des produits et services est au cœur des préoccupations de la CSRD. Les entreprises doivent désormais identifier les indicateurs sectoriels critiques qui reflètent leurs performances ESG.

Ces indicateurs deviendront des références essentielles dans l’évaluation des entreprises par les investisseurs et les consommateurs. Se concentrer sur ces éléments clés permet non seulement de répondre aux exigences réglementaires, mais aussi de mettre en avant une différenciation compétitive sur des critères mesurables.

B. Favoriser l’action plutôt que le reporting

Si le reporting est un passage obligé, la véritable valeur réside dans les actions concrètes visant à améliorer les performances ESG. Les exigences de la CSRD peuvent être utilisées comme un levier pour déclencher des transformations opérationnelles significatives, allant bien au-delà du simple respect des normes.

Investir dans des plans d’action ciblés permet de réduire les impacts environnementaux, de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes et de renforcer la compétitivité à long terme. Cette approche proactive évite que les entreprises soient perçues comme passives ou réactives face aux enjeux ESG.

C. Intégrer la chaîne de valeur dans la stratégie ESG

Une grande partie de l’impact ESG des entreprises est liée à leur chaîne de valeur. Les exigences de la CSRD impliquent une collaboration étroite avec les fournisseurs pour structurer des données fiables et cohérentes sur des aspects clés tels que l’empreinte carbone, l’utilisation des ressources ou la gestion des déchets.

Mais il ne s’agit pas uniquement de collecter des données. Accompagner les fournisseurs dans leurs propres démarches d’amélioration ESG permet d’optimiser l’impact global des produits et services, tout en renforçant les performances de l’ensemble de la chaîne. Cet alignement stratégique peut devenir un atout différenciant majeur, notamment dans les secteurs où les chaînes d’approvisionnement représentent une part importante des impacts environnementaux et sociaux.

Une proposition pour simplifier et améliorer la CSRD et maximiser l’impact

Bien que prometteuse, la CSRD soulève des défis pratiques importants. Les standards ESRS (European Sustainability Reporting Standards) incluent près de 1 000 indicateurs couvrant des dimensions quantitatives, narratives et semi-narratives. Cette richesse de données, si elle est mal structurée, risque de conduire à une lourdeur administrative, en particulier pour les PME et ETI, et d’entraver l’efficacité du reporting.

En effet, les entreprises, notamment les plus petites, font face à des coûts élevés liés à la mise en conformité : outils numériques, formation, audits externes, sans compter le temps nécessaire pour collecter et structurer les données. Il devient donc urgent de simplifier ce cadre pour permettre une adoption plus fluide, tout en conservant l’ambition et la portée de la directive.

Une simplification pragmatique pour une adoption efficace

Pour concilier ambition et faisabilité, Noël Bauza propose une approche axée sur la priorisation des indicateurs clés. Cette méthode permettrait de maintenir les exigences nécessaires à la transparence et à la comparabilité tout en réduisant les contraintes inutiles. Elle s’articule autour de trois axes :

  1. La réduction des indicateurs narratifs obligatoires : environ deux tiers pourraient être requalifiés en contributions volontaires, diminuant ainsi la charge administrative sans compromettre la qualité du reporting.
  2. La priorisation des indicateurs quantitatifs : ces données mesurables, comme les émissions de GES par unité produite, sont essentielles pour établir des comparaisons sectorielles pertinentes et permettre une évaluation claire des impacts.
  3. La conservation des indicateurs semi-narratifs stratégiques : ces derniers apportent un contexte précieux et permettent une meilleure compréhension des engagements ESG des entreprises.

Un exemple illustratif est l’ESRS E1 (changement climatique), qui inclut 220 points de données. Parmi eux, 108 indicateurs quantitatifs et semi-narratifs pourraient être priorisés, tandis que les autres seraient requalifiés en contributions secondaires ou volontaires. Cette approche garantit un équilibre entre rigueur et faisabilité, concentrant les efforts des entreprises sur les données les plus stratégiques.

“Cette approche n’affaiblit pas la directive, mais renforce son efficacité en concentrant les efforts sur ce qui compte vraiment,” explique Noël Bauza. “C’est en simplifiant que nous pourrons accélérer l’innovation et maximiser l’impact des entreprises européennes.”

Simplifier pour innover : cibler les indicateurs essentiels

La simplification du cadre de reporting ne se limite pas à alléger les obligations administratives : elle libère également les entreprises pour se concentrer sur des actions concrètes et stratégiques. Dans un contexte où les pressions sur les ressources naturelles, le climat et la biodiversité s’intensifient, les produits et services les plus performants seront ceux capables de conjuguer excellence environnementale et viabilité économique. Les entreprises qui anticipent ces évolutions deviendront les acteurs clés de la compétitivité durable.

Pour cela, il est essentiel de préserver les indicateurs quantitatifs qui mesurent directement les impacts des modèles d’affaires, des produits et des services. Ces données, en offrant une base solide pour l’évaluation et la comparaison, permettent aux entreprises d’identifier les leviers d’innovation et de développer des solutions adaptées aux besoins croissants du marché mondial.

La CSRD, en favorisant une évaluation structurée et transparente des impacts environnementaux, représente ainsi un levier stratégique majeur pour soutenir cette transformation. La demande pour des solutions alliant durabilité et performance continuera de croître à mesure que les crises environnementales s’aggraveront et que l’accès aux ressources deviendra plus contraint. Les entreprises qui sauront anticiper ces tendances auront un avantage concurrentiel décisif.

Enfin, pour éviter une complexité excessive, les éléments moins centraux au modèle économique pourraient être reclassés en contributions volontaires. Par exemple, au sein de l’ESRS E1, les données du E1-5 et E1-6 sont indispensables pour garantir la comparabilité et la pertinence des rapports, tandis que les indicateurs du E1-7 et E1-8 pourraient être optionnels. Cette hiérarchisation des données permettrait aux entreprises de se concentrer sur les priorités stratégiques tout en maximisant l’impact global de la directive.

Conclusion : la CSRD, une opportunité à saisir immédiatement

La CSRD est bien plus qu’une contrainte réglementaire : c’est une opportunité unique pour l’Europe et ses entreprises. En harmonisant les standards et en rendant les données comparables, elle permet aux entreprises d’identifier les produits et services capables de répondre aux grands enjeux environnementaux et sociaux à venir. Ces défis, inéluctables, constituent autant de leviers pour innover et développer des solutions durables.

Pour les entreprises européennes, c’est une chance de devenir les champions de la durabilité, non seulement sur le marché européen, mais aussi à l’échelle mondiale. La directive offre un cadre pour inventer et perfectionner des greentech, les tester et les déployer en Europe, avant de les exporter vers l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique du Sud. En devenant le fer de lance de la durabilité, l’Europe peut relancer son économie tout en affirmant son rôle de leader mondial des solutions durables.

Agir dès aujourd’hui, c’est transformer la CSRD en un véritable moteur de compétitivité. Elle permet aux entreprises de démontrer des performances ESG solides, de répondre aux attentes croissantes des investisseurs, talents et consommateurs, et d’accéder à de nouvelles opportunités économiques. Plus vite les entreprises s’engageront, plus elles renforceront leur avance compétitive à court et long terme.

La transition n’est plus une contrainte : elle est une nécessité stratégique pour relever les défis environnementaux et sociaux tout en construisant un avenir prospère et durable.

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