Les investisseurs carburent pour les énergies renouvelables

Le défi climatique  nous place face à l’urgence de combler le retard de la France face à ses voisins européens dans le développement des énergies renouvelables, les investisseurs redoublent d’éfforts, alliant objectifs économique et écologique.

La croissance significative du marché

La France est le deuxième producteur d’électricité en Europe derrière l’Allemagne. Plus de 70 % de cette électricité est d’origine nucléaire. 20 % environ est généré via les énergies renouvelables (eau, vent, soleil…). Le solde est constitué par les énergies fossiles.

Il est notamment prévu de fermer 14 réacteurs nucléaires et de réduire de 30 % la part des énergies fossiles d’ici à 2035. L’objectif est que le renouvelable soit la première source d’électricité en France avec un nucléaire sous la barre des 50 %.

Cependant, la France est en retard, en termes de capacités de production en énergies renouvelables, sur son objectif 2020. On attend donc une forte augmentation d’ici à 2030 : + 7 % de gigawatt (GW) par an en éolien terrestre et + 14 % par an en solaire.

2018, une année record en termes d’investissements

En effet, le financement en fonds propres des cleantech françaises a bondi de plus de 70 % en 2018 pour atteindre 1,54 milliard d’euros. Plus de la moitié a été captéé par le secteur des énergies renouvelables, selon le recensement de GreenUnivers publié dans son panorama 2019 des marchés de la transition énergétique. Cette somme intègre les collectes réalisées via toutes les sources de financement : capital investissement, business angels, industriels, plateformes de crowdfunding, et marché boursier.

Les fonds d’investissements, à eux seuls, ont apporté 80% des montants investis, dont 646 millions d’euros dédiés aux énergies renouvelables.

Ces énergies vertes ont atteint un palier de maturité que traduit l’amélioration très significative de leur coût de production désormais compétitif pour les plus matures, et qui rencontre une demande croissante de consommateurs.

la croissance des investissements dans les entreprises du secteur des cleantech en 2018 est de 70%

Les « consom’acteurs » à la recherche d’énergie propre

Les citoyens sont de plus en plus nombreux à financer la transition écologique. Ils ont apporté 52 millions d’euros au secteur de l’environnement et des énergies renouvelables en 2018. Un montant record selon le dernier Baromètre du financement participatif en France, publié par l’association Financement participatif France (FPF). Au-delà de l’investissement en fonds propres dans des sociétés, les crowdfunders sont particulièrement intéressés par le financement de projets renouvelables (parcs éoliens, centrales solaires…) via des plateformes comme Lendosphère, Lendopolis, Lumo ou encore Wiseed.

CAA est le 1er investisseur institutionnel en éolien terrestre et en solaire en France

Crédit Agricole Assurances et Engie ont établi un partenariat stratégique pour constituer une plateforme commune de détention d’actifs éoliens et solaires sur le marché français. Cette plateforme atteindra une capacité supérieure à 2 GW fin 2019, avec 1,5 GW d’actifs éoliens et plus de 500 mégawatt (MW) d’actifs solaires.

Ces capacités installées font de CAA le premier investisseur institutionnel sur ce type d’actifs en France en part de marché sur l’éolien terrestre et le solaire. Notre ambition est d’augmenter nos capacités installées à horizon 2022.

Une stratégie qui répond à une demande sociétale forte. Des investissements qui proposent par ailleurs, une juste rentabilité en phase avec les attentes de nos assurés.