Critères ESG : indissociables des biais de styles ?

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L’intégration des critères ESG peut entraîner des biais de styles gestion cycliques, ajoutant un risque supplémentaire pour les investisseurs. Néanmoins, la correction de ces biais peut favoriser une adoption plus étendue de la gestion ISR.

Impacts des biais de styles

La décision d’opter pour une approche ESG ou de réduire le risque climatique dans un portefeuille peut entraîner des biais non intentionnels. Affectant la pondération de certaines zones géographiques, secteurs ou types d’entreprises. Ainsi, cela peut influencer les performances, notamment lorsque ces biais ne correspondent pas aux tendances du marché. Des exemples récents incluent le réajustement brusque des valorisations des valeurs de croissance et la sous-performance des valeurs midcaps. Souvent présentes dans les portefeuilles. La cyclicité de ces biais peut générer une volatilité et un risque supplémentaires. Décourageant certains investisseurs de s’engager dans la gestion ESG.

Corriger les biais dans la gestion ESG

Les indices ESG ou climatiques répercutent ces biais. Mais est-ce que les investisseurs sont obligés de choisir entre le financier et l’extra-financier ? Pas forcément. Une approche consiste à évaluer et à corriger ces biais. En surpondérant les entreprises modèles provenant de secteurs ou de styles structurellement sous-représentés. Cela permet de créer un facteur ESG ou climat plus pur. Indépendant des autres risques, et de rapprocher les portefeuilles des caractéristiques des grands indices de marché. Ainsi réduisant les écarts en termes de style et de secteur. Il reste à repérer ces valeurs correctrices. Celles qui offrent un profil extra-financier attractif et un profil financier complémentaire aux champions ESG traditionnels. Bien que l’évolution des entreprises soit dynamique.

Certaines, telles que Johnson Controls, CVS Health, General Mills, voire Owens Corning par le passé. Ont pu apporter une contribution positive dans des périodes difficiles. Pour les gestions ISR en raison d’un profil valeur et de perspectives de croissance moins spectaculaires.

Cette approche de construction de portefeuille offre à l’investisseur la possibilité d’avoir un portefeuille avec des caractéristiques et/ou climatiques bien supérieures à celles du marché global. Sans pour autant subir les fluctuations de performance liées aux divers biais. Présents dans la plupart des stratégies de gestion de ces critères.

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