
Le 2 octobre 2025, une large coalition d’entreprises et d’ONG a adressé à la Commission européenne une lettre demandant de ne pas retarder l’EUDR. Les signataires proposent un plan pragmatique (force majeure, court délai de grâce, comité technique) pour sécuriser la mise en œuvre sans rouvrir le texte.
Contexte et enjeu
À moins de trois mois de l’entrée en application pour les opérateurs, la réglementation européenne sur les produits « zéro déforestation » (EUDR) fait face à des interrogations techniques liées au système d’information (SI) européen. Dans une lettre datée du 2 octobre 2025, adressée à la Commissaire européenne chargée de l’Environnement, Jessika Roswall, et aux présidents des instances ENVI et du Conseil Environnement, un collectif d’acteurs de l’agroalimentaire, du bois, du caoutchouc et d’ONG exprime un soutien réaffirmé au règlement, tout en demandant d’éviter tout report.
Message clé : ne pas rouvrir, ni reporter l’EUDR
Les signataires rappellent qu’ils se sont organisés de longue date pour mettre en place la traçabilité et la diligence raisonnable imposées par l’EUDR et que la conformité totale au 31 décembre 2025 reste atteignable. Un report fondé sur des difficultés informatiques mettrait selon eux en péril la protection des forêts, affaiblirait la crédibilité des politiques européennes et créerait des coûts additionnels contraires à l’objectif de simplification.
Un plan pragmatique proposé à la Commission
Plutôt que de retoucher le texte, la coalition plaide pour une interprétation opérationnelle en trois volets :
- Reconnaître la force majeure lorsque l’accès au SI ou certaines fonctionnalités empêchent matériellement un opérateur de déclarer, et en tenir compte dans le contrôle par les autorités compétentes.
- Publier une Communication (Commission Notice) à destination des États membres pour encadrer ces cas, assortie d’un délai de grâce court (≤ 6 mois, révisable) durant lequel les contrôles sont aménagés et les amendes suspendues.
- Mettre en place un comité technique permanent pour suivre l’implémentation et fluidifier les échanges entre autorités et opérateurs.
Pourquoi cette demande maintenant ?
Selon la lettre, revenir sur le calendrier à quelques semaines de l’échéance démobiliserait les chaînes de valeur, créerait de l’incertitude juridique et risquerait d’accélérer les impacts climatiques via la déforestation non maîtrisée. À l’inverse, clarifier rapidement la trajectoire permettra aux entreprises de finaliser leurs déploiements (cartographie des parcelles, géolocalisation, contrôle des risques) et de sécuriser les filières cacao, produits laitiers, caoutchouc, bois et autres matières premières agricoles.
Qui signe l’appel ?
Le courrier est porté par des groupes internationaux (Nestlé, Ferrero, Mars Wrigley, Olam Agri…), des ONG et alliances sectorielles (Rainforest Alliance, Fair Trade Advocacy Office, VOICE Network, Alliance pour la Préservation des Forêts), des acteurs du bois (Precious Woods, Interholco, Rougier), ainsi que Solidaridad, Tony’s Chocolonely et d’autres industriels et producteurs. Cette diversité illustre un front commun « pro-implémentation », de l’amont agricole aux marques, en passant par les importateurs et certificateurs.
Ce que demandent les entreprises à Bruxelles
- Pas de réouverture du règlement, ni de report du calendrier.
- Reconnaissance des cas techniques comme force majeure le temps de stabiliser le SI.
- Cadre transitoire harmonisé via une Communication de la Commission et un délai de grâce plafonné à six mois.
- Gouvernance technique dédiée pour résoudre les points bloquants et partager les retours terrain.
Impact SEO & mots-clés
Pour les lecteurs et professionnels, les enjeux se concentrent sur : EUDR, traçabilité fournisseurs, diligence raisonnable, produits zéro déforestation, grace period, force majeure, système d’information EUDR, chaînes d’approvisionnement durables. Structurer vos contenus autour de ces requêtes et mettre à jour vos FAQ au rythme des clarifications officielles améliorera la visibilité organique sur ces thématiques.
Prochaines étapes
Les signataires demandent à la Commission de préciser très vite les modalités à venir pour éviter toute incertitude supplémentaire et permettre aux entreprises de finaliser leurs préparatifs. Ils réaffirment leur disponibilité pour co-construire des solutions pratiques qui n’annulent pas les investissements réalisés depuis plusieurs années et maintiennent l’ambition environnementale de l’EUDR.
À lire aussi : Khaled El-Enany proposé à la direction de l’UNESCO : vote final le 6 novembre








