Recul du pessimisme des investisseurs, redressements de courbes : la période actuelle est de bonne augure. Cependant on observe toujours une resserve généralisée qui se maintient à l’ échelle mondiale après les tensions commerciales des derniers mois.
En bref
Les marchés actions ont légèrement progressé le mois dernier, mais les indications les plus intéressantes sont venues des marchés obligataires. L’orientation à nouveau positive de la courbe des taux américaine et la hausse des taux des obligations d’État allemandes témoignent d’un recul du pessimisme des investisseurs obligataires par rapport à cet été.
Pour autant, les marchés actions, qui, cet été, ne partageaient pas les craintes de récession exprimées par les marchés obligataires, auront probablement besoin de signes plus clairs de redémarrage cyclique pour maintenir une véritable tendance haussière.
En détail
Les marchés d’actions ont légèrement progressé le mois dernier pour signer de nouveaux plus hauts depuis le début de l’année, mais les indications les plus intéressantes sont venues des marchés obligataires.
Aux États-Unis, les taux d’intérêt à long terme sont restés inchangés tandis que les taux courts ont baissé. La courbe des taux américaine est ainsi redevenue légèrement positive, signe d’un recul partiel des craintes de récession exprimées cet été. Les obligations allemandes affichent une tendance similaire. Le taux du Bund à 10 ans a poursuivi la lente remontée
entamée depuis les plus bas de septembre dernier. En Italie, les spreads sont en baisse, mais les taux s’inscrivent en légère hausse dans le sillage des taux allemands.
La réduction du différentiel entre les taux américains (stables) et les taux européens (en hausse) a entraîné un effritement du dollar.
Les chiffres macroéconomiques du mois dernier sont cependant encore en repli, avec les premiers signes de contagion du secteur industriel aux entreprises non manufacturières. Les indicateurs de l’activité industrielle témoignent d’une contraction désormais généralisée, qui concerne également les États-Unis et qui semble en grande partie liée au ralentissement du commerce mondial, lui-même dû à la guerre commerciale. La confiance des entreprises non manufacturières avait très
bien résisté jusqu’à présent, mais les enquêtes de septembre font apparaître un ralentissement, tant en Europe qu’aux États-Unis. Les chiffres sont encore compatibles avec une activité en expansion, mais il est essentiel que dans les prochains mois, le recul de l’activité industrielle cesse afin que son impact sur le reste de l’économie ne s’amplifie pas.