C’est l’ inaction politique contre le réchauffement climatique que Greta Thunberg accuse dans son discours énoncé à l’ ONU à l’ occasion du sommet consacré à ce sujet à New York le lundi 23 septembre.
L’ émotion est palpable tout au long de son discours :
« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan. Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous ! »
La jeune suédoise connue désormais depuis des mois pour son combat actif contre le dérèglement climatique avait été invité par le secrétaire générale de l’ONU, António Guterres. Du haut de ses seize ans elle s’est adressée au grands de ce monde :
“Nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça. Le monde se réveille, et le changement arrive, que cela vous plaise ou non”.
Le président de la république Emmanuel Macron a notamment fait référence au discours de l’ adolescente lors de sa prise de parole :
“On ne peut pas laisser notre jeunesse manifester tous les vendredis. On ne peut pas voir notre jeunesse, en état de souffrance, parfois d’émotion comme on l’a vu toute à l’heure”.
Cela n’a pourtant pas empêché ce discours d’être accompagné lundi d’une plainte déposée par une quinzaine de jeunes activistes âgés de 8 à 17 ans devant le Comité des droits de l’enfant des Nations unies.
Le motif est le suivant : l’inaction des pays les plus pollueurs face à la crise climatique, ce qui constitue, selon les plaignants, une violation des droits des enfants qui auront à subir les conséquence du réchauffement climatique.