Impact des restructurations sur les résultats de Schroders

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L’année dernière, le groupe de gestion britannique Schroders a initié des réductions de coûts. Dans un secteur continuellement confronté à une pression concurrentielle intense.

Les résultats impactés de Schroders : pression concurrentielle

La compétition continue de faire des ravages dans le secteur de la gestion d’actifs. Schroders, premier gestionnaire d’actifs coté au Royaume-Uni, vient de divulguer des résultats 2023 impactés par des restructurations. Au total, des charges supplémentaires de 86 millions de livres sterling (100 millions d’euros) ont pesé sur le bénéfice, entraînant une baisse de 21 % du résultat net à 403 millions de livres sterling à la fin de décembre. Pour s’adapter, Schroders cherche à réduire son activité dans les produits traditionnels de gestion active afin de se concentrer davantage sur la gestion de patrimoine et les actifs privés.

« Nous cherchons constamment des moyens d’améliorer notre efficacité », a expliqué le groupe. Ces efforts se sont concrétisés l’an dernier par une réduction de la surface de bureau, une rationalisation de l’informatique, un transfert de personnel vers la gestion privée, ainsi que la suppression d’environ 120 postes. Depuis le début de l’année, des entreprises comme BlackRock aux États-Unis et abrdn au Royaume-Uni ont également annoncé des licenciements pour rester compétitives.

Stratégie : concentration sur les actifs privés

Redirection stratégique chez Schroders vers les actifs privés et la gestion de fortune” Schroders cherche depuis 2016 à réorienter ses activités en réduisant son exposition aux produits traditionnels de gestion active au profit de la gestion de fortune et des actifs privés, tels que le capital-investissement, la dette privée, l’immobilier et l’infrastructure. Ces secteurs offrent des rendements plus élevés, tandis que les fonds traditionnels sont concurrencés par la croissance rapide des ETF à faible coût.

BlackRock et Amundi, leaders mondiaux dans le domaine, ont récemment élargi leur offre d’actifs privés pour réduire leur dépendance aux actifs cotés. Bien que les actifs privés ne représentent que 21 % des encours des sociétés de gestion, ils contribuent à hauteur de 55 % de leurs revenus, selon le Boston Consulting Group.

L’an dernier, Schroders a enregistré une décollecte de 13,4 milliards de livres dans les fonds actifs et les mandats de gestion, largement compensée par une collecte de 23 milliards de livres dans la gestion de fortune et les actifs privés. En conséquence, les encours sous gestion ont augmenté de 2 % pour atteindre 750,6 milliards de livres. Les activités de marché privé, de gestion de fortune et de solutions spécifiques d’investissement et de conseil sont désormais les principaux moteurs de croissance du groupe, représentant 56 % des actifs sous gestion et 48 % des revenus opérationnels, contre 31 % en 2016.

Cette réorientation stratégique est saluée par la communauté financière, bien que le titre ait connu une légère hausse de près de 3 % à la publication des résultats, il demeure en baisse de 8,5 % depuis le début de l’année et de 40 % depuis son pic en septembre 2021.

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