Après une période difficile pour les économies émergentes, et alors que la Reserve Fédéral Américaine (Fed) est sur le point de baisser ses taux, la dette d’entreprise (« corporate ») émergente et les obligations à duration courte se présentent comme un terrain favorable pour les investisseurs européens.
En effet, en raison des mouvements de hausse des taux imposés fin 2015 par la Fed sur cette classe d’actifs, des flux de capitaux et une appréciation du dollar désavantageuse avait enlisé ces pays émergents endettés en dollar. La donne a aujourd’hui changé : l’administration Trump et les marchés soumettent la Fed à des taux réduits. Alors même que le monde plonge dans un contexte de ralentissement global accentué par le déclin des échanges commerciaux, les investisseurs se préparent : à la différence des pays développés dont la croissance s’essouffle, les pays émergents, malgré une situation similaire conserve une stabilité conjoncturelle considérable. La Russie et le Brésil sont de nouveau dans la course, après leur évincement respectivement imputable à des sanctions financière pour l’une et un important scandale de corruption pour l’autre. Ainsi, étant donné le contexte global actuel, les économies émergentes rencontrent une évolution plus que favorable.
La dette émergente étant libellée en dollar, elle occasionne une diminution du coût de la couverture. Le contexte s’avère favorable à la prospérité des devises émergentes: le dollar contourne une forte appréciation et la Fed abaisse ses taux. Ainsi cette situation laisse des marges de manœuvre considérables afin de réduire leurs taux en apportant ainsi une certaine dynamique aux économies concernées.