Le ton accommodant adopté hier soir par la Réserve fédérale n’ayant pas totalement rassuré les investisseurs.
Comme prévu, la Fed a réitéré mercredi sa volonté d’apporter tout le soutien nécessaire à l’économie américaine, qui reste frappée de plein fouet par la pandémie de coronavirus.
La banque centrale s’est montrée déterminée à utiliser tous les outils à sa disposition ‘agressivement et dans des proportions sans précédent’, notamment en renforçant ses achats de créances hypothécaires et en maintenant ses taux zéro, au moins jusqu’en 2022.
Les nouvelles projections de la Fed montrent toutefois que les membres de son comité directeur anticipent une contraction de 6,5% de l’économie américaine en 2020.
Les investisseurs n’ont pas apprécié non plus que l’institution ne pronostique pas de retour des Etats-Unis à leur plein potentiel de croissance (+2% fin 2019) avant la fin 2021, voire le début 2022.
Pour les analystes de Commerzbank, ces projections révèlent que la Réserve fédérale anticipent un chômage élevé et une faible inflation ‘pendant encore quelque temps’.
‘Cela signifie que l’économie va avoir besoin d’un soutien massif de la part des responsables monétaires’, souligne la banque germanique.
Après avoir connu un moment d’euphorie à la lecture du communiqué final, le Dow Jones a fini sur un recul de plus de 1% hier soir, victime en particulier de prises de profit sur les valeurs bancaires.
Le marché semble également de plus en plus préoccupé par la perspective d’une seconde vague d’infections au Covid-19 aux Etats-Unis, où les chiffres des cas de nouvelles contaminations sont repartis à la hausse depuis quelques jours.
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