Le 26 janvier 2023 : Fin de l’humanité, l’horloge affiche désormais 90 secondes avant minuit, “le plus près qu’elle ait jamais été de minuit”, a annoncé le groupe de scientifiques gérant ce projet.
90 secondes de la fin de l’humanité
Les temps de l’humanité sont comptés, c’est en tout cas l’hypothèse de « l’horloge de l’apocalypse ». Cette horloge fictive donne le nombre de secondes avant que l’Humanité ne disparaisse. L’ONG américaine Bulletin of the Atomic Scientists, en charge de cette horloge symbolique, vient de reculer le temps de vie restant à l’humanité. Il est passé de 100 secondes à 90 secondes, indique l’ONG.
Le “Bulletin of the Atomic Scientists”, chargé de ce projet symbolique depuis 1947, a dévoilé lors d’une conférence de presse à Washington son nouvel horaire, censé mesurer l’imminence d’une catastrophe mondiale.
“Une époque de danger sans précédent”
“Nous avançons l’horloge, et c’est le plus près qu’elle ait jamais été de minuit”, a dit le groupe en dévoilant le nouvel horaire, en évoquant notamment, mais “pas exclusivement”, “les dangers croissants de la guerre en Ukraine” et “le risque accru d’une escalade nucléaire“.
“Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité”, a expliqué Rachel Bronson, la présidente du Bulletin of the Atomic Scientists.
Avancer l’horaire “est une décision que nos experts ne prennent pas à la légère. Le gouvernement américain, ses alliés de l’Otan et l’Ukraine ont à leur disposition une multitude de canaux de dialogue; nous exhortons les dirigeants à faire leur maximum pour les examiner tous afin de reculer l’horloge”, a-t-elle ajouté.
C’est pourquoi le communiqué du groupe d’experts sera disponible en anglais, en russe et en ukrainien, une première, a-t-elle précisé.
Des “événements décastateurs” récurrents
Outre la guerre en Ukraine et le danger nucléaire, les scientifiques ont pris en compte “les menaces persistantes représentées par la crise climatique” ainsi que le fait que les “événements dévastateurs, comme la pandémie de Covid-19, ne peuvent plus être considérés comme des faits rares n’arrivant qu’une fois tous les cent ans”.
Le groupe d’experts a aussi évoqué la désinformation et les technologies de surveillance.
Le Bulletin of the Atomic Scientists a été fondé en 1945 par Albert Einstein et des scientifiques ayant travaillé sur le projet “Manhattan”, qui produisit la première bombe atomique. Le groupe fixe chaque année la nouvelle heure.
L’horloge de l’apocalypse “est un symbole qui mesure à quel point nous nous rapprochons d’une destruction du monde avec des technologies dangereuses que nous avons nous-mêmes fabriquées”, selon les scientifiques.