Le 19 janvier 2023 : La CDC et les créanciers du groupe sont en désaccord sur cette opération qui doit assurer la survie du gérant de maisons de retraites, selon l’AFP. En cause la valeur de la conversion en capital de la dette détenue par un groupe d’investisseurs.
Clash Orpea et CDC
Les créanciers d’Orpea et la Caisse des dépôts (CDC) se sont séparés sur un constat d’échec dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’ils tentent de trouver une solution sur l’avenir du géant des maisons de retraite, a-t-on appris de sources proches des négociations.
A la Bourse de Paris, l’action Orpea a chuté de plus de 7,7% à la clôture, à 6,83 euros après la publication de ces informations.
La Caisse des dépôts, bras financier de l’Etat, a proposé de relever à 1,3 milliard d’euros son offre initiale d’apport d’argent frais –700 millions d’euros au départ–, indique à l’AFP une source interne à la CDC.
C’est 80% de la somme totale (1,5 milliard d’euros) dont Orpea a besoin pour poursuivre son activité et mettre en oeuvre le plan de transformation annoncé à l’automne par son nouveau directeur général Laurent Guillot.
La CDC veut le contrôle
Mais les discussions engagées sur la restructuration de la dette achoppent sur la valeur à laquelle la dette non sécurisée aux mains d’un groupe d’investisseurs sera transformée en capital.
Parmi ces investisseurs, qui détiennent 1,8 milliard d’euros de dette (sur un total de 9 milliards de dette), des gérants et fonds spéculatifs tels que Anchorage, Boussard & Gavaudan, Carmignac et Eiffel.
La Caisse des dépôts et ses alliés demandent le contrôle de la gouvernance d’Orpea, secoué par la publication il y a un an du livre-enquête “Les Fossoyeurs”, qui a dénoncé maltraitances des résidents et malversations financières des anciens dirigeants.
“Nous voulons le contrôle pour nous assurer que les pratiques changent”, a indiqué à l’AFP une source de la Caisse des Dépôts. “Pour nous, c’est plus une question éthique que financière”. “Avec des partenaires, mutualistes, assureurs, nous proposons d’apporter 1,265 milliard d’euros, sur la base d’une valorisation de la société à un milliard d’euros. Cela n’a pas été accepté par les créanciers”, dit-on à la CDC. “Il n’y a pas d’accord aujourd’hui. Notre offre reste sur la table”, ajoute l’institution.
Le groupe Orpea, exposé à un risque de manque de liquidités au premier trimestre 2023 et affecté par l’inflation des coûts alimentaires et énergétiques, a jusqu’à mi-février pour trouver une solution dans le cadre d’une procédure amiable de conciliation.